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La confiance en match

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il y a 16 minutes, ToutesSurfaces a dit :

Je me demande si vous avez une technique particulière pour trouver le relâchement suffisant en match.

Se dire que perdre n'est pas une fatalité, banaliser la défaite, c'est déjà un grand pas...

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il y a 21 minutes, trollix a dit :

Se dire que perdre n'est pas une fatalité, banaliser la défaite, c'est déjà un grand pas...

Comme Paire et Monfils ... ils ont bien banalisés les défaites 😂😂

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Il y a 2 heures, ToutesSurfaces a dit :

me demande si vous avez une technique particulière pour trouver le relâchement suffisant en match. J'arrive désormais à ne plus jouer "constipé", à savoir bras tendu, milieu du court et tout ça. J'arrive à produire un niveau de jeu en match correct par rapport à mon niveau "réel" (pour ce que ça veut dire). Mais je ne suis qu'à 30% de relâchement, il manque encore un truc.

La vraie question c'est surtout de savoir si le fait d'être relâché en match est un réel objectif à atteindre... on ne joue pas pour être relâché, le relâchement est une conséquence d'un ensemble de facteurs techniques, physique et mentaux. 

Le match est avant tout un ensemble de coups réalisés dans le temps et l'espace face à un adversaire donné. Si ta technique en étant installé est propre en situation d'échanges mais déficiente lorsque la pression temporelle est présenté, c'est qu'il y a un travail d'adaptation à réaliser. De la même manière, le fait de travailler sur des schémas tactiques permet d'automatiser des comportements et donc de permettre de laisser le corps faire en situation de stress. 

On a aussi la question de connaître ses points forts et ses limites pour chercher à jouer le coup juste...

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Il y a 1 heure, trollix a dit :

Se dire que perdre n'est pas une fatalité, banaliser la défaite, c'est déjà un grand pas...

En fait, si on prend le sens littéral, c'est très intéressant. La défaite n'est pas une FATALITE, c'est-à-dire, il n'est plus question d'accepter de perdre -pour moi c'est le stade 1- mais il est question d'accepter de gagner, que c'est une éventualité à avoir à l'esprit, ça ne serait pas anormal de gagner.

Je suis assez d'accord avec ça.

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il y a 11 minutes, denebola a dit :

La vraie question c'est surtout de savoir si le fait d'être relâché est un réel objectif à atteindre... on ne joue pas pour être relâché, le relâchement est une conséquence d'un ensemble de facteurs techniques, physique et mentaux. 

Le match est avant tout un ensemble de coups réalisés dans le temps et l'espace face à un adversaire donné. Si ta technique en étant installé est propre en situation d'échanges mais déficiente lorsque la pression temporelle est présenté, c'est qu'il y a un travail d'adaptation à réaliser. De la même manière, le fait de travailler sur des schémas tactiques permet d'automatiser des comportements et donc de permettre de laisser le corps faire en situation de stress. 

On a aussi la question de connaître ses points forts et ses limites pour chercher à jouer le coup juste...

C'est pas faux. Le relâchement n'est pas un objectif.

Ok, en match, je canarde moins parce que je ne veux pas donner de points, c'est assumé. Mais avoir d'un coup le bras qui se tend, les jambes qui ne font pas de petit placement d'ajustement, ou l'ensemble qui se fait de manière trop forcée, ça conduit à la faute là où il devrait y avoir CG.

J'ai quand même une anecdote amusante. Il y a quelques années, je jouais en match amical contre un collègue qui avait sensiblement le même niveau que moi, c'était plus ou moins du 50/50, mais quand même en ma faveur. J'avais une confiance et un relâchement assez dingues : je me suis mis à fredonner en jouant ("belle qui tient ma vie" :p), pendant l'échange ! Mon collègue me dit après le match que j'ai donc gagné "quand tu t'es mis à chanter, je me suis dit, c'est bon, il sort du match, je vais le bouffer. Et non, tu t'es mis à jouer hyper juste et relâché et me défoncer sur chaque opportunité, j'ai halluciné!". J'adorerais me sentir de nouveau comme ça en match...

Tu dis ça : "On a aussi la question de connaître ses points forts et ses limites pour chercher à jouer le coup juste..."

Et justement, c'est très intéressant. Souvent, je n'ai pas mon meilleur coup de dispo en match (à savoir le CD décroisé et LL), parfois c'est même mon revers qui prend le dessus, parce que je me mets la pression en situation de placer mon coup fort. Mais là, je pense qu'on revient à juste matcher, matcher, et encore matcher.

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il y a 36 minutes, ToutesSurfaces a dit :

Mais avoir d'un coup le bras qui se tend, les jambes qui ne font pas de petit placement d'ajustement, ou l'ensemble qui se fait de manière trop forcée, ça conduit à la faute là où il devrait y avoir CG.

Il y a déjà une piste quand tu parles que certaines frappes doivent être des coups gagnants. 

Le coup gagnant est la conséquence d'un coup dont le placement par rapport à l'adversaire et la vitesse font que l'adversaire ne peut pas renvoyer. C'est encore une fois une conséquence et ce n'est pas dépendant que de toi puisque le comportement de l'adversaire rentre en ligne de compte. 

Par contre, se dire que sur balle courte, tu vas avancer, prendre la balle tôt, montante et chercher à jouer telle zone, puis monter au filet pour couvrir le coup suivant, ça ça ne dépend que de toi... 

 

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Il y a 1 heure, denebola a dit :

Il y a déjà une piste quand tu parles que certaines frappes doivent être des coups gagnants. 

Le coup gagnant est la conséquence d'un coup dont le placement par rapport à l'adversaire et la vitesse font que l'adversaire ne peut pas renvoyer. C'est encore une fois une conséquence et ce n'est pas dépendant que de toi puisque le comportement de l'adversaire rentre en ligne de compte. 

Par contre, se dire que sur balle courte, tu vas avancer, prendre la balle tôt, montante et chercher à jouer telle zone, puis monter au filet pour couvrir le coup suivant, ça ça ne dépend que de toi... 

 

Bien sûr, dans mon "exemple", je sous-entendais "arrive dans l'échange où j'ai manoeuvré mon adversaire, la balle attaquable", c'est en ça que je parlais de coup "devant" être gagnant. Ce n'est pas se dire "je fais CG dès que je le veux", on est bien d'accord, je suppose.

Plus j'y pense et plus je me dis que c'est qu'une question de confiance, de coup qu'on a tellement passé dans une situation équivalente en jeu libre, qu'on a le relâchement "suffisant" pour que techniquement le geste soit bien effectué. Parce que finalement, dans mon exemple, il s'agit bien de la technique qui fiche le camp.

Par contre je suis entièrement d'accord avec la deuxième partie : cette situation de faute survient alors que je pense trop à faire mon CG au lieu d'être entièrement attentif à "comment" le faire, et donc prendre la balle montante, etc. Couvrir au filet, ça commence à venir, ou du moins pour être plus juste, à moins me faire peur d'y aller.

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il y a 42 minutes, ToutesSurfaces a dit :

Bien sûr, dans mon "exemple", je sous-entendais "arrive dans l'échange où j'ai manoeuvré mon adversaire, la balle attaquable", c'est en ça que je parlais de coup "devant" être gagnant. Ce n'est pas se dire "je fais CG dès que je le veux", on est bien d'accord, je suppose.

Pas tout à fait, ce que je voulais dire c'est que le fait qu'il soit gagnant est une conséquence de plusieurs facteurs mais ne doit pas être une intension ("je dois faire coup gagnant"). 

Pour prendre l'exemple du service, si je veux frapper un ace extérieur dans la diagonale des avantages, il y a de fortes chances que je me crispe pour forcer et donc altère le geste, ou alors que je me frustre ou que ne soit pas prêt si l'adversaire renvoie la balle. 

Par contre,  je peux me dire Je vais servir à plat extérieur pour tenter de déborder mon adversaire. Si mon service est bien réalisé, il y a de fortes chances que ce soit un ace ou un service gagnant mais si l'adversaire me renvoie la balle, je ne suis pas frustré car j'ai tout de même atteint mon objectif du service et je suis prêt à jouer le retour. 

L'idée c'est de ne se focaliser que sur ce qui ne dépend que de toi. 

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Il y a 1 heure, ToutesSurfaces a dit :

 

Par contre je suis entièrement d'accord avec la deuxième partie : cette situation de faute survient alors que je pense trop à faire mon CG au lieu d'être entièrement attentif à "comment" le faire, et donc prendre la balle montante, etc. Couvrir au filet, ça commence à venir, ou du moins pour être plus juste, à moins me faire peur d'y aller.

+1 avec @denebola au dessus.

+ Tu ne dois pas te demander comment faire le coup en la prenant montante etc..., tu dois te dire, je la mets là avec telle trajectoire, telle puissance, tel effet, etc et ça doit se faire naturellement. Si tu en es à te poser des questions technique quand tu joues, c'est que tu ne t'ai pas assez entrainé.

Il y a 6 heures, trollix a dit :

Se dire que perdre n'est pas une fatalité, banaliser la défaite, c'est déjà un grand pas...

Pas trop d'accord. On doit détester perdre et être défait quand ça arrive. Quand on commence à accepter la défaite, on ne se bat plus.

 

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il y a 40 minutes, kramer a dit :

+1 avec @denebola au dessus.

+ Tu ne dois pas te demander comment faire le coup en la prenant montante etc..., tu dois te dire, je la mets là avec telle trajectoire, telle puissance, tel effet, etc et ça doit se faire naturellement. Si tu en es à te poser des questions technique quand tu joues, c'est que tu ne t'ai pas assez entrainé.

Pas trop d'accord. On doit détester perdre et être défait quand ça arrive. Quand on commence à accepter la défaite, on ne se bat plus.

 

Je suis d'accord avec les deux remarques. La réflexion technique ne vient pas sur le coup, mais après en analysant, si j'en ai raté quelque uns ce matin, c'est que la situation de pression m'a fait rater que je sais faire normalement sans problème (disons avec plus de 60% de réussite pour rester mesuré), si on doit se demander comment réaliser le coup, c'est une tension trop lourde pour se réussir en match, ok à 100%.

Pour l'aspect mental, idem, d'autant plus que je suis passé par "accepter l'idée de défaite" (tu n'aimes pas l'idée, mais à la base, on peut en passer par là je pense). Maintenant, contre cet adversaire techniquement très bon, je dois me dire que je peux gagner en y croyant, car mener 4 fois d'affilée avec un voire deux breaks d'avance montre que ce n'était pas un hasard, donc la victoire me pend au nez. Il faut l'accepter et jouer en conséquence. Un autre pas à effectuer...

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60% de réussite sur un coup d'attaque et donc une balle facile, ce n'est pas normal. La balle d'attaque doit être mise dedans. On a évidemment le droit de rater et ça arrive aux meilleurs. Parfois, il faut augmenter le risque et baisser son pourcentage de réussite car dans sa filière normale on ne fait pas assez mal (ex: Bautista Agud contre Nadal à RG; le premier se mettant 2m derrière la ligne sans jamais rater en attendant la faute de Nadal :mdr:).

Si on prend Thiem Kyrgios (2 premiers sets pour Kyrgios, les 3 suivants pour Thiem), on voit les résultats des sets au nombre de fautes directes avec 2 joueurs super offensifs:

Thiem: 12, 8, 1, 5, 2 fautes directes par set

Kyrgios: 11, 3, 13, 16, 7

https://ausopen.com/match/2021-dominic-thiem-vs-nick-kyrgios-ms305#!stats

Mais en règle générale, sur balle courte, on se doit d'en mettre 8 ou 9 sur 10 dedans. A 60%, le coup n'est juste pas maitrisé ce qui veut dire qu'il faut attaquer "moins fort" (ie zone plus simple, moins de vitesse, plus de marge avec le filet et les lignes,...)

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il y a 10 minutes, kramer a dit :

60% de réussite sur un coup d'attaque et donc une balle facile, ce n'est pas normal. La balle d'attaque doit être mise dedans. On a évidemment le droit de rater et ça arrive aux meilleurs. Parfois, il faut augmenter le risque et baisser son pourcentage de réussite car dans sa filière normale on ne fait pas assez mal (ex: Bautista Agud contre Nadal à RG; le premier se mettant 2m derrière la ligne sans jamais rater en attendant la faute de Nadal :mdr:).

Si on prend Thiem Kyrgios (2 premiers sets pour Kyrgios, les 3 suivants pour Thiem), on voit les résultats des sets au nombre de fautes directes avec 2 joueurs super offensifs:

Thiem: 12, 8, 1, 5, 2 fautes directes par set

Kyrgios: 11, 3, 13, 16, 7

https://ausopen.com/match/2021-dominic-thiem-vs-nick-kyrgios-ms305#!stats

Mais en règle générale, sur balle courte, on se doit d'en mettre 8 ou 9 sur 10 dedans. A 60%, le coup n'est juste pas maitrisé ce qui veut dire qu'il faut attaquer "moins fort" (ie zone plus simple, moins de vitesse, plus de marge avec le filet et les lignes,...)

Lol, tu as raison. J'ai mis ce 60% mais j'ai ajouté "en étant mesuré", bon, soyons francs, je pensais plutôt 70/75. Pas vraiment au-dessus parce que sinon je pense que j'aurais la marge en match pour en passer plus souvent. Mais oui, arriver à un coup qui a mini 80% de réussite en jeu libre avant de compter dessus en match, c'est pas déconnant. Faut pousser encore un peu.

Ps : quand même ça me questionne ce ratio. Demain je rejoue le même collègue qui connaît très bien mon jeu sur les derniers mois. Je vais lui demander à combien il estime mon % de coups droit d'attaque en jeu libre. On verra bien. Il a un très bon oeil en plus, le salaud. Il m'a corrigé un nombre de défauts hallucinants sur les 3 derniers mois (appui jambe droite en revers à laisser plus longtemps au sol, bras du lancer au service qui reste tendu, poignet à angle droit au service...).

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Il y a 9 heures, ToutesSurfaces a dit :

Je me demande si vous avez une technique particulière pour trouver le relâchement suffisant en match.

Moi, oui.

Mon astuce, c'est de remplacer l'eau de l'indispensable bidon par de la vodka. Alors, oui, je boise 100% de mes frappes, mais je boise relâché. :D

(L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, et surtout la santé mentale, visiblement... :D )

Sinon, pour avoir été en proie à des difficultés de relâchement moi aussi, je rejoins les propos de Denebola : le relâchement est une conséquence de plusieurs facteurs techniques, physiques, et mentaux. Et j'ajouterais : surtout mentaux ! Donc le relâchement n'est pas le but à rechercher, mais le signe qu'on se trouve dans une situation où tout est idéalement bien aligné.
Personnellement, j'arrive à jouer relâché quand je suis confiant et que je prends du plaisir sur le court. Les choses qui peuvent entraver cela sont un physique défaillant, le stress, un élément extérieur (genre, l'adversaire qui n'est pas sympa, des travaux qui font du bruits, des gamins qui se mettent à jouer au foot à côté de ma voiture que je viens de lustrer, le JA qui mange des Toblerone alors que j'ai essayer d'en acheter à Carrefour et que c'était en rupture, etc...).

Pour le physique, c'est facile, il faut habituer son corps, et puis c'est tout.

Pour le stress, j'ai eu la même idée que toi : chanter sur les courts. Sauf que moi, c'était du Céline Dion, et que ça m'a fait gagner un match, une fois. :D
Mais l'idée générale, c'est d'insérer mon cerveau dans une routine de pensée automatique au travers de laquelle il serait occupé à autre chose qu'à stresser, mais sans monopoliser de la ressource pour cela, de manière à garder assez d'attention dans mon match.
Me chanter une chanson a marché, parce que je la connaissais par coeur et que je pouvais la réciter sans réfléchir (et je connaissais une chanson de Céline Dion par coeur le jour de ce fameux match gagné, parce que je l'avais répétée la veille pour la jouer à la guitare avec une amie ; oui, je me justifie :P ).

Pour le plaisir, et bien, en fait.... Ca s'apprend. :)
Si au plus profond de toi tu aimes le tennis, alors tu es capable de l'aimer dans toutes les conditions et quels que soient les défauts et inconvénients que tu peux rencontrer. Un peu comme quand ta femme te prend la tête à t'engueuler parce que, soit disant, tu as - encore - laissé traîner une chaussette sale dans l'entrée (alors qu'en fait, elle est tombée de ton sac sans que tu t'en aperçoives), mais qu'au final, tu l'aimes quand même et tu vas finir ta vie à ses côtés (surtout qu'en vrai, c'est de ta faute). ;)
Personnellement, il y eut une année où j'étais écoeuré des matchs et du tennis, et je me forçais à aller sur les courts par routine plus qu'autre chose (j'avais envisagé me reconvertir au curling). Et puis quelqu'un sur Classim m'a dit que le plaisir s'apprenait, alors je me suis auto-convaincu que je prenais du plaisir pendant mes matchs, au point qu'aujourd'hui, je suis motivé pour jouer quels que soient les conditions et les situations, même s'il y ait du vent, s'il fait froid, si l'adversaire joue trop mal, et même si je joue avec des Head Pro !!
Je précise qu'avant, je n'aimais pas du tout jouer des matchs amicaux, et que, depuis, je n'arrive plus à m'imaginer sur un court à ne faire que des gammes.

Et une fois que j'avais le plaisir sans le stress (et une fois que j'avais réglé les derniers détails techniques sur lesquels je butais et qui me polluaient l'esprit), j'arrivais à me mettre dans un état d'euphorie sur les courts suffisant pour enfin me faire gagner progressivement en confiance, puis automatiquement en relâchement.

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il y a 27 minutes, Alteo a dit :

Moi, oui.

Mon astuce, c'est de remplacer l'eau de l'indispensable bidon par de la vodka. Alors, oui, je boise 100% de mes frappes, mais je boise relâché. :D

(L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, et surtout la santé mentale, visiblement... :D )

Sinon, pour avoir été en proie à des difficultés de relâchement moi aussi, je rejoins les propos de Denebola : le relâchement est une conséquence de plusieurs facteurs techniques, physiques, et mentaux. Et j'ajouterais : surtout mentaux ! Donc le relâchement n'est pas le but à rechercher, mais le signe qu'on se trouve dans une situation où tout est idéalement bien aligné.
Personnellement, j'arrive à jouer relâché quand je suis confiant et que je prends du plaisir sur le court. Les choses qui peuvent entraver cela sont un physique défaillant, le stress, un élément extérieur (genre, l'adversaire qui n'est pas sympa, des travaux qui font du bruits, des gamins qui se mettent à jouer au foot à côté de ma voiture que je viens de lustrer, le JA qui mange des Toblerone alors que j'ai essayer d'en acheter à Carrefour et que c'était en rupture, etc...).

Pour le physique, c'est facile, il faut habituer son corps, et puis c'est tout.

Pour le stress, j'ai eu la même idée que toi : chanter sur les courts. Sauf que moi, c'était du Céline Dion, et que ça m'a fait gagner un match, une fois. :D
Mais l'idée générale, c'est d'insérer mon cerveau dans une routine de pensée automatique au travers de laquelle il serait occupé à autre chose qu'à stresser, mais sans monopoliser de la ressource pour cela, de manière à garder assez d'attention dans mon match.
Me chanter une chanson a marché, parce que je la connaissais par coeur et que je pouvais la réciter sans réfléchir (et je connaissais une chanson de Céline Dion par coeur le jour de ce fameux match gagné, parce que je l'avais répétée la veille pour la jouer à la guitare avec une amie ; oui, je me justifie :P ).

Pour le plaisir, et bien, en fait.... Ca s'apprend. :)
Si au plus profond de toi tu aimes le tennis, alors tu es capable de l'aimer dans toutes les conditions et quelques soient les défauts et inconvénients que tu peux rencontrer. Un peu comme quand ta femme te prend la tête à t'engueuler parce que, soit disant, tu as - encore - laissé traîner une chaussette sale dans l'entrée (alors qu'en fait, elle est tombée de ton sac sans que tu t'en aperçoives), mais qu'au final, tu l'aimes quand même et tu vas finir ta vie à ses côtés (surtout qu'en vrai, c'est de ta faute). ;)
Personnellement, il y eut une année où j'étais écoeuré des matchs et du tennis, et je me forçais à aller sur les courts par routine plus qu'autre chose (j'avais envisagé me reconvertir au curling). Et puis quelqu'un sur Classim m'a dit que le plaisir s'apprenait, alors je me suis auto-convaincu que je prenais du plaisir pendant mes matchs, au point qu'aujourd'hui, je suis motivé pour jouer quels que soient les conditions et les situations, même s'il y ait du vent, s'il fait froid, si l'adversaire joue trop mal, et même si je joue avec des Head Pro !!
Je précise qu'avant, je n'aimais pas du tout jouer des matchs amicaux, et que, depuis, je n'arrive plus à m'imaginer sur un court à ne faire que des gammes.

Et une fois que j'avais le plaisir sans le stress (et une fois que j'avais réglé les derniers détails techniques sur lesquels je butais et qui me polluaient l'esprit), j'arrivais à me mettre dans un état d'euphorie sur les courts suffisant pour enfin me faire gagner progressivement en confiance, puis automatiquement en relâchement.

Tu as l'art du récit ! j'adore tes anecdotes :D Pour les Head Pro, je compatis, je me suis fait avoir une fois il y a dix ans, 4 tubes... Fan aussi de Toblerone, je visualise très bien le JA :P

Je te dois une précision : je chante très faux. Imagine la purge que ça a dû être pour mon pote de se faire allumer par quelqu'un qui chante faux en plus d'envoyer des missiles (bon, honnêtement, je ne chantais pas fort, j'ai même été surpris qu'il le capte) !

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Il y a 8 heures, ToutesSurfaces a dit :

Je me demande si vous avez une technique particulière pour trouver le relâchement suffisant en match. J'arrive désormais à ne plus jouer "constipé", à savoir bras tendu, milieu du court et tout ça. J'arrive à produire un niveau de jeu en match correct par rapport à mon niveau "réel" (pour ce que ça veut dire). Mais je ne suis qu'à 30% de relâchement, il manque encore un truc.

Au service, rien à dire, ça va, y compris sur les points importants où ça fait maintenant un mois que je gagne presque tous mes jeux de service sur lesquels il y a plusieurs égalités. Ca peut prêter à sourire, mais je les perdais tous. Aujourd'hui, j'arrive mentalement à faire le vide et à sortir la première gagnante, ou suffisante, qui permet de revenir et faire son jeu. Pour moi c'est un progrès gigantesque.

Mais dans l'échange, je veux trop garder la balle dans le court, je ne m'autorise pas à lâcher, du coup, quand la situation se présente, balle un peu courte ou autre, soit je joue trop "sécure", soit je sors mon attaque.

Là, ça vient encore de faire sourire mon collègue. On fait un match, hyper sérieux pour tous les deux, je mène (encore) 4/2 et je perds 6/4 en ayant bien joué le premier set, et 6/2 le deuxième en m'étant vraiment pas battu pour le score mais juste pour essayer de vraiment taper, chose que j'ai juste un peu réussie. Rien de honteux si on considère le niveau de mon collègue, je suis même très content. Mais quand on fait 15mn de balles libres ensuite, ça loupe pas : premier échange, au troisième coup de raquette, je me mets en appuis en ligne, j'arme, et bim, coup droit gagnant croisé long de la ligne côté gauche, en lâchant une prune tout en relâchement, et je vous passe les échanges suivants. Mon collègue a explosé de rire.

Quelle est l'étape supérieure ? Je ne m'attends pas à être autant relâché en match bien sûr, mais quand même un peu plus, au moins sur quelques frappes. Est-ce que c'est juste un manque de pratique et ça finira par venir, ou est-ce qu'il y a un exercice ou je ne sais quoi qui peut faire progresser là-dessus ?

Tu tires des conclusions de matchs "amicaux". Ca veut dire quoi jouer "sérieux" en match amical ? Si c'est par des matchs amicaux que tu espères évacuer le stress des matchs homologués j'ai peur que tu fasses fausse piste.

Perso les matchs amicaux sont des matchs d'entraînement, je me moque du résultat au final, et souvent je peux perdre contre des gens qui auraient du mal à me prendre 2 ou 3 jeux sur un match homologué. Sur les matchs amicaux je cherche à mieux exploiter mes coups forts, mettre en place des enchaînements en situation de match et comment essayer d'amener ces situations, le genre de truc que tu ne travailles jamais en match homologué (en général).

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à l’instant, tioneb a dit :

Moi je retiens la vodka !!! Je vais essayer 😎😎

avec la petite tenue Benoit PAIRE qui va bien:wub:

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il y a 6 minutes, memocolombia a dit :

avec la petite tenue Benoit PAIRE qui va bien:wub:

Malédiction, toute ma vie j’aurai un manque de chaaaaaaaaaaaaaaaaatte !!!!!!

mon idole ...

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Désolé j'essaie de résumer mais ca fait quand meme un peu pavé...

Avant match : Eviter de penser à jouer la gagne (même si ca revient inconsciemment), avoir des objectifs personnels précis : contrôler ce qui est contrôlable : avoir une bonne qualité de balle même sur les points importants, une bonne posture et une bonne attitude, se rapeller que si tu ne frappes pas de toute façon tu vas perdre donc autant t'amuser et "aimer perdre", au pire tu trouveras des pistes de travail à améliorer, avoir en tête quelques trucs précis à faire quand tu te retrouves dans des situations "spéciales" (40A, avantages, mené au score, derrière, etc...) et surtout surtout surtout surtout (j'ai dis surtout ?) se rapeller que si le bras part pas c'est a cause des jambes, c'est les jambes qui arretent de bouger, comme le gentil petit lapin qui reste au milieu de la route alors que les phares l'éclairent, y'a plusieurs manieres de gérer le stress, se battre, refuser (et balancer) ou plus bouger. Quand tu le sais, tu reprends contrôle du corps, tu te mets en sur régime au niveau des jambes, etc... donc repérer tes temps faible et les anticiper.

Grosso modo tu joues 20% et tu dois faire 80% d'attente pour être efficace les 20%, je sais que c'était pas pour l'échauffement, mais comme ca peut arriver je met en vrac tout ce qu'on peut faire pour essayer de se détendre à ce moment : en gros focaliser son attention sur autre chose pour que les coups partent en mode automatique (quand on fait du vélo on pense pas a comment pédaler, quand on court derriere son bus on réfléchir pas a courir, en coup droit pourquoi ca devrait etre le cas ? faut etre fluide, et fluide c'est 0 informations parasites, c'est bien evidemment utopique, mais c'est vers quoi ce on doit tendre)

echauffement : Souffler, chercher tous les moyens de trouver une sensation (écouter son souffle, le voir sortir, le sentir, etc...), écarter les appuis, sentir les flexions sur les chevilles et genoux, compter ses appuis, compter quand adversaire frappe balle ou rebonds ou autre, regarder la balle (couture, feutre, etc), viser directement la ligne de fond de cour adverse pour balancer son bras, chercher a frapper quelques balles avec beaucoup de vitesse mais aussi beaucoup d'effets

entre points : serrer très fort le manche quelques secondes puis relacher, sautiller, faire geste à blanc et siffler la raquette (en cherchant la verticalité et l'effet), souffler, souffler, et encore souffler (chercher les sensations sur le souffle), sentir ses articulations en les relachant (chevilles, genoux, etc), faire attention à sa posture (hormones, toussa toussa), avoir ses alertes pour anticiper les situations , se rapeller qu'il faut de l'humilité quand on est dans le dur et qu'il faut chercher la précision (ralentir vitesse de balle avec de l'effet pour garder du contrôle)

Points : souffler, ahaner, voir crier a la frappe (attention aux décibels quand meme), se mettre plus en avance que ce qu'on pourrait faire (être prêt quand la balle rebondit du coté adverse, avant même que l'adversaire déclenche sa frappe, le but c'est être en action (frapper et viser) et pas en réaction (contrer), se mettre en sur-régime au niveau jeu de jambes si on commence à avoir des idées tactiques (dur de bien faire plusieurs choses à le fois) et si on cherche la vitesse garder du contrôle avec la fin de geste et l'effet...

Grosso modo ^_^

edit : désolé j'avais pas vu toutes les réponses mais seulement ton post qui était le dernier de l'autre page, y'avait déja plein de choses intéressantes que j'ai paraphrasé, désolé !

re edit : pareil que Denebola, savoir quoi faire avant, ca aide et ca évite les infos inutiles, en fonction de la balle qui arrive tu dois déja savoir où tu vas jouer, avoir des combinaisons de 2 frappes (service/2eme coup de raquette, construction longueur et attaque...) C'est pas forcement systématique et on peut se dire "c'est trop facile et pas intéressant et y'a pas de créativité", sauf que c'est un vrai challenge d'avoir un maximum de réussite sur ces répétitions de coups (Kramer l'a dit)

Re re edit : C'est beau ce qu'il a dit Alteo sur le fait d'apprendre à prendre plaisir, c'est ce que je demande à mes eleves, au moins passer un bon moment, c'est sur que c'est parfois difficile pasqu'il y'a beaucoup de frustration, mais si on part du principe qu'en amical ou match on vient faire un challenge et pas juste se faire plaisir, qu'on accepte que le meme coup a différents rendus selon la balle qui arrive, et que de toute facon jusqu a un certain niveau un match ne se gagne pas il se perd (c'est statistiques, y a + de fautes que de coups gagnants...), ben on fait un pas vers des attentes de plaisir et de progrès et pas de résultat immédiat...

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ce que smoby34 écrit me fait penser à ce que Wawrinka disait : quand il se sent pas bien dans un match, il va chercher à faire quelques rallies qui vont le mettre (temporairement) dans le rouge physiquement pour se "vider" la tête et laisser revenir les automatismes.

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il y a 5 minutes, ToltottKaposzta a dit :

ce que smoby34 écrit me fait penser à ce que Wawrinka disait : quand il se sent pas bien dans un match, il va chercher à faire quelques rallies qui vont le mettre (temporairement) dans le rouge physiquement pour se "vider" la tête et laisser revenir les automatismes.

Tout a fait, il a dit que c'est comme ca qu'il remporte l'US Open contre Djoko

La fatigue amène d'autres ressources. Et au pire tu te dis que tu as tout donné physiquement même si tu perds. C'est pas un refus du combat, au contraire, ca fait emmagasiner des sensations. De toute façon quand on fait des fautes, il faut plutôt ralentir la balle et prendre du contrôle (dur dur pour l humilité). C'est pas ralentir le bras, rien a voir, faut toujours traverser et rentrer dans la balle, mais faut + d'effet ! (pour ceux qui jouent à plat c'est trouver des zones beaucoup moins près des lignes et visualiser des plots et des trajectoires)

Et puis quand tu ressens des trucs tu peux inverser et faire des coups moins travaillés

Mais si t'as pas des petites alertes, vécu des matchs et préparé les situations, c'est dur.

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Il y a 14 heures, trollix a dit :

Se dire que perdre n'est pas une fatalité, banaliser la défaite, c'est déjà un grand pas...

+1 

Quand tu perds le premier tu te vois deja a la maison alors tu peux jouer ton tennis librement sans avoir peur de la defaite.

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Il y a 7 heures, ToltottKaposzta a dit :

ce que smoby34 écrit me fait penser à ce que Wawrinka disait : quand il se sent pas bien dans un match, il va chercher à faire quelques rallies qui vont le mettre (temporairement) dans le rouge physiquement pour se "vider" la tête et laisser revenir les automatismes.

Hyper rassurant et encourageant de se dire que des pro comme Waw ont le même souci, suffisamment récurrent pour avoir développé une parade. Engager un échange bras de fer pour se libérer, c'est pas con du tout, une flèche de plus dans le carquois.

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Cette interview de Tsitsipas après sa victoire contre Nadal à l'OA est sympa :

QUESTION: Que vous est-il passé par la tête lorsque vous avez repris vie dans ce match ?

REPONSE: "En fait, je ne pensais pas vraiment à grand chose... J'avais l'esprit vide. Comment le décrire ? J'étais au Nirvana. Je jouais, sans penser. Enfin, je pensais un peu, mais j'étais simplement concentré sur chacun de mes services, sur chacun de mes coups. Au troisième set, j'ai modifié certaines choses, mes schémas de jeu. J'ai peut-être pris un peu plus de temps. Et ça a aidé. Je voulais rester sur le court un peu plus longtemps. Et puis tout s'est mis en place. Tout seul. J'ai joué plus libéré parce que, honnêtement, je m'en moquais. Ca m'était égal et c'est ce qui a fait que mon niveau de jeu s'est élevé."

Ce n'est bien sûr pas le seul état d'esprit possible pour remonter pareil match, ou pour être dans "la zone", mais j'ai ressenti ça quelques fois (pas en match officiels, j'en ai jamais fait :D), et c'est clair que ce sont mes meilleures sensations raquette en main...

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Il y a 11 heures, ToutesSurfaces a dit :

 

Ce n'est bien sûr pas le seul état d'esprit possible pour remonter pareil match, ou pour être dans "la zone", mais j'ai ressenti ça quelques fois (pas en match officiels, j'en ai jamais fait :D), et c'est clair que ce sont mes meilleures sensations raquette en main...

 

Il faut relativiser, cet état d'esprit qu'a tstsipas vient aussi du fait qu'il s'entraine en professionnel. Donc il répète beaucoup de séquence, il fait attention à des détails qui lui seront présenté dans le jeu ( physique, technique, régularité ) et il fait ca depuis longtemps. 

Doit on vraiment comparer tout ca à ce que nous faisons, nous joueurs de club qui ne nous entrainons peut être pas autant et qui n'avons pas forcément joué au tennis depuis longtemps ni ne jouons avec sa fréquence ? 

Bon courage .  

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