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Roche

La respiration

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Quelque chose de familier pour tout le monde !?

Toujours dans ma volonté de mieux vivre le tennis en compétition je me suis penché sur ce sujet en me regardant jouer , en écoutant ma respiration et je me suis aperçu que même si je pratique régulièrement des exercices sur le diaphragme ou la respiration en général ,en match , en situation de stress ( ou pas d'ailleurs ) je n'arrive pas à automatiser mon expiration.

Au service , oui j'y arrive , c'est un geste qui n'appartient qu'au joueur et donc en y pensant , en le préparant à chaque fois c'est plus facile d'instaurer un rituel de respiration.

Au retour aussi , bien que la frappe , même si j'y pense avant , se fait généralement en apnée .. Pas bon !

A l'échange , c'est pire , je vais y penser une voire deux fois , ensuite c'est l'apnée totale! Je m'en rends compte mais c'est très difficile de l'installer naturellement dans mon jeu et par conséquent je fatigue plus vite pour rien...

Des études ont montré que sur un match d'une heure trente , il y avait 13 mn de jeu effectif, donc ce n'est pas vraiment le sport en lui même qui fatigue mais plutôt la " gamberge " , l’énergie mentale qu'il faut déployer couplée à la mauvaise oxygénation des muscles qui par conséquent ne récupèrent pas assez bien et vite.

J'aimerais connaitre vos avis la dessus - merci.

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Le temps de jeu effectif ça me fait penser aux filières de jeu (courte, intermédiaire, longue). 13min/1h30 me parait être plutôt court (encore que ça dépend de la surface de jeu).

Des joueurs comme Edberg, Leconte ou McEnroe étaient des joueurs de filières courtes, c'est à dire qu'ils n'aimaient pas que l'échange s'installent. 3 coups de raquette devaient suffire pour conclure le point. Dans ce cas là, jouer en apnée n'est pas un problème.

Par contre, en filière longue (plus d'échanges), il faut penser à (ou automatiser la) respiration sous peine d'être vite essoufflé.

J'ai vu une analyse de la finale de RG opposant Edberg (joueur de filière courte) à Chang (joueur de filière longue). Elle expliquait la victoire de Chang par le fait que Chang a réussi à amener Edberg dans sa filière en allongeant les échanges. A la fin du match, Edberg est carbonisé, alors que Chang est encore frais.

Bref, tout ça pour dire que jouer en apnée sur un jeu de service et retour volée, ce n'est pas anormal. Par contre, quand l'échange s'installe, ça devient un avantage de bien respirer.

Je pense qu'il y a un lien avec le relâchement. Quand je joue bien relâché, j'ai tendance à bien expirer au moment de la frappe, alors que quand je suis tendu, la respiration est plutôt bloquée.

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A l'échange , c'est pire , je vais y penser une voire deux fois , ensuite c'est l'apnée totale! Je m'en rends compte mais c'est très difficile de l'installer naturellement dans mon jeu et par conséquent je fatigue plus vite pour rien...

Des études ont montré que sur un match d'une heure trente , il y avait 13 mn de jeu effectif, donc ce n'est pas vraiment le sport en lui même qui fatigue mais plutôt la " gamberge " , l’énergie mentale qu'il faut déployer couplée à la mauvaise oxygénation des muscles qui par conséquent ne récupèrent pas assez bien et vite.

Il ne faut pas oublier que les 13 minutes ce sont 13 minutes de démarrage, de freinage, d'accélération (que ce soit du corps ou de la raquette) donc c'est une intensité importante. On est sur de l'endurance mais pas forcément de l'endurance aérobie même si elle participe forcément, mais également de l'endurance de force et de l'endurance vitesse.

Pour les soucis d'apnée lors des points, il y a pas mal de joueurs qui se forcent à "crier" lors de la frappe ce qui crée une expiration et va provoquer une inspiration naturelle. De plus, le fait de pousser ce cri (sans abuser non plus !!) va permettre le relâchement des muscles inspirateur qui va favoriser le relâchement du haut du corps et donc faciliter le coup.

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Invité

http://bleacherreport.com/articles/1323089-tennis-screamers-asarenka-and-sharapova-keep-winning-unfairly-at-2012-us-open

The human pain threshold is 110 decibels, according to a Purdue noise chart. That same chart says that a jet flyover at 1,000 feet is 103 dB and a Bell J-2A helicopter at 100 ft is 100 dB.

Sharapova has had her screams recorded at up to 105 dB. Allegedly, the loudest on tour come from Michelle Larcher de Brito (108 dB), Sharapova and Azarenka (95 dB).

Monica Seles, Larcher de Brito and Sharapova, all loud screamers, were trained at Nick Bollittieri's IMG Bollettieri Academy in Bradenton, Florida. Some believe that he and the coaches of the many Eastern European players who make a loud noise when striking the ball have taught their pupils to scream.

Bollettieri says he did not teach "grunting." Indeed, after Bollettieri was questioned about his school over the past few years, his Academy published a paper recently entitled "Breathing vs. Grunting in Tennis."

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Invité

J'ai le même pb tendance à partir en apnée par concentration. Ca peut être un mauvaise habitude de la muscu où on bloque la respiration pendant la phase de travail et on relâche après. Oscar Wegner expliquait que Courrier avait amélioré son jeu en passant d'une expiration post-impact à un relâchement à l'impact.

Ce qui serait interessant serait de voir un corrélation entre le rythme respiratoire et le relâchement musculaire du reste du corps, bras en particulier au plan de frappe.

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Dans son livre Lafaix préconise une expiration démarrant avant la frappe et prolongée après de manière à ne pas tout bloquer avant impact .Ceci entraine un relâchement plus naturel.

On a toujours pas de réponse sur comment introduire ça facilement dans son jeu , cela passe t-il seulement par le relâchement , quand on laisse faire le corps est ce que celui ci gère ça tout seul !?

Regardez Federer, avez vous l'impression qu'il respire ce gars !!?? moi non , et même après un long rallie il bronche pas ! Comment fait il ?

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Invité

il y a aussi des spécificités génétique, un gars tès doué avec lequel je jouais de tps en tps a une anomalie cardiaque, battement très lent (limite pathologique pour les médecin). Mais pour le sport le gars est un monstre, il a jamais de crise d'apnée (et il a joué en future). A 3eme série on tenait 15/20 mns quand il commençait à jouer physique et on resemblait vite à ça :sick:

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C'est vrai qu'on voit souvent dans le sport de haut niveau des mecs à 45 ppm.

Donc les filles hurlent pour libérer l'air

Les gars ne respirent pas plus que ça au haut niveau parce qu'ils ont un cœur plus " sportif " ok.

Qu'advient-il de nous pauvres petits joueurs de club amateur !!?? Dois je me mettre aussi à hurler à la frappe , non je pense pas . Juste travailler des manières d'être organisé plus vite afin de ne pas céder à la panique et par le fait bloquer la respiration peut être !?

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45ppm c'est pas non plus hallucinant. Les coureurs du tour de France descendent autour de 30ppm.

Moi même, qui n'ai jamais été sportif de haut niveau, avait un rythme à 40ppm dans ma jeunesse, et aujourd'hui, bien qu'en fort surpoids et avec une condition physique dégueulasse, j'ai un rythme au repos à 50ppm (je viens de vérifier, assis devant mon écran ;)).

Je ne suis pas sûr qu'il y ait un lien direct entre rythme cardiaque et respiration. Qu'il y ait une forte corrélation, c'est fort probable, mais un lien direct entre les deux, ça m'étonnerait.

Est ce que tu as d'autres chantiers en cours dans ta pratique du tennis?

Travailler sur un point précis est assez simple si on n'a rien d'autre à l'esprit. Par contre, s'il faut penser au placement, au geste et à la respiration en même temps, c'est tout de suite plus compliqué. Il faut à mon avis prendre les chantiers les uns après les autres, et ne passer au suivant que quand les automatismes sont là.

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Donc les filles hurlent pour libérer l'air

Pourquoi que les filles ? les garçons aussi, même si c'est moins audible par une sorte de grognement. Ce n'est pas obligatoire si le joueur est capable d'expirer par le nez ou encore par la bouche.

Après ce qu'on peut faire travailler c'est inspiration lors de la préparation, blocage lors de la frappe et souffler lors de l'accompagnement. C'est que que fait un joueur comme Monflis par exemple.

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A mon avis, il y a plusieurs raisons en même temps.

Tu as l'habitude de tenir en apnée des que tu es en situation de stress. Certains serrent la mâchoire, les fesses, ont mal au ventre, a la tête, a la nuque, ont des remontées acides etc... Réapprendre a ton corps a relâcher le thorax, a ne plus l'associer a une réaction de défense peut coller a ton approche sophro, méditative etc. Comme tu le dis justement tu as déjà compris de manière rationnelle comment bloquer le diaphragme et d'autre muscle respiratoire t'empêche de solliciter ton tronc naturellement, t'empêche d'avoir une bonne oxygénation, etc. Le problème c'est que cette attitude est réflexe et ne relève pas de ta pensée consciente mais dune stratégie motrice ancrée depuis peut être toujours et gérée par des structures moins plastiques.

Donc pour le changer il faut jouer sur plusieurs tableaux.

Associer le relâchement du thorax a du bien être et aux périodes de concentration (méditation mais tu connais ma position sur le sujet) ça va prendre du temps et c'est très difficile.

Développer une routine obligatoire a l'entrainement, préparation j'inspire, frappe je souffle genre roddick. C'est artificiel, comme c'est pensé ça prend de la ressource, c'est pour ça que tu n'arrives pas a le faire plus de qq frappes, tu as trop de choses a gérer.

C'est peut être aussi que tu réfléchis a trop de choses dans la phase de jeu. Simplifie ta pensée en jeu mais c'est facile a dire.

En éducatif jouer avec qqc en bouche pour empêcher de fermer la bouche. Te forcer a dire des choses ou siffler doucement a la frappe peut être imiter le son de la frappe.

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Oui je crois que le maitre mot sera le temps. Un diaphragme bloqué pendant des années pour X raisons traumatisantes.

Je joue au tennis , je suis agressé donc je me mets en défense et je bloque tout finalement ça parait logique hélas ....

Je vais entreprendre des exos simples , uns par uns , sans chercher grand chose en me désintéressant du résultat pour calmer mon impatience mais en ayant conscience du grand bienfait que peut apporter le fait de respirer.

Petit à petit j'arrive en jouant à me débarrasser d'une auto correction surabondante et de mon application excessive. Je suis entrain de dépouiller mon jeu et moi même pour en extraire la quintessence. Finalement quand j'attendrai un calme simple je redécouvrirai certainement ma respiration.Mais comme tu le dis Karel ou loulou dans une autre conv , le processus de résilience va me prendre du temps , beaucoup de temps...

merci pour vos commentaires quoiqu'il en soit.

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Entraine toi a souffler a la frappe comme le recommande lafaix.

Ca devient vite un réflexe.

+1

Autant identifier le problème peut prendre du temps, autant mettre en place des solutions n'est pas forcément le plus compliqué.

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Merci pour la réponse Nath

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