Pimsmat

Oui on voit ça souvent mais ce n'est pas très logique ! a-t-on besoin de crier pour respirer ?

Sur le plan technique, il n'y a presque pas d'écart entre la préparation et la frappe de l'adversaire. Mais dans Cyber-tennis, il faut distinguer deux choses le travail de la respiration au niveau physio et physique et le travail de la concentration. Les deux sont évoqués dans la méthode. Girod n'est pas en contradiction avec cela mais il ne s'intéresse à la respiration ,essentiellement pour améliorer le côté physio, la concentration n'est pas travaillée de la même façon que dans cyber-tennis. Pour la seconde question, crier peut servir à quelque chose à condition qu'il s'agisse de la conséquence de respirer. Crier pour crier ne sert à rien, et pour la concentration c'est très loin d'être le plus efficace. Les Williams crient après avoir soufflé alors que Larcher de Brito à Roland Garros, crie pour rien par exemple. J'espère avoir répondu à tes questions. (D'ailleurs au niveau physio cyber-tennis et Girod parlent de la même chose à peu près, au niveau concentration cyber-tennis et Gallwey sont très proches).

c'est là que je voulais en venir. Le tennis se joue actuellement à 70% (au moins) de fautes directes. Et cela est dû au fait qu'on pense trop au lieu d'agir et de jouer. Une palette technique large oui mais commettre moitié moins d'erreurs me parait plus adapté.

Souvent on a du mal avec ce style de jeux parce qu'on a trop de temps. Alors au lieu de jouer on se pose plein de question sur comment faire. Mais le jeu est le même, les coups sont les mêmes. Le problème c'est qu'on réfléchit trop et donc on ne fait plus rien. C'est nous qui créons la difficulté. Et s'adapter à l'adversaire, personnellement je ne suis pas complètement d'accord. Pour moi, on doit imposer son jeu. Si on ne peut pas le faire c'est que l'adversaire est meilleur et qu'il faut encore travailler. Là encore si on regarde ce qu'il se passe à l'ATP, les joueurs qui ne s'imposent pas perdent leur match, y compris les 5 premiers quand ils n'y parviennent pas... ils jouent leur, bien sûr avec quelques réglages mais globalement ça reste pareil. Aucun joueur ne change de jeu en fonction de l'adversaire...

Ce que veut dire tambouil ce n'est pas ça peut choquer mais que t'as été plus faible. Le score ne ment jamais contrairement au mental. Un match ne se joue pas seulement sur la technique, loin de là. Sinon ça fait très longtemps que Nadal ne ferait plus parti du top 10. Il y en a des dizaines de bien meilleurs dans les apparences mais sur le court ils prennent des raclées. Et les balles sans poids, désolé de te décevoir mais ça se joue très bien sans rentrer dans ce jeu là. Encore faut-il être capable d'imposer son jeu et pas regarder celui de l'autre.

Salut ! A mon avis, à partir du moment où ça ne t'es pas arrivé avant, ce qui faut surtout ne pas faire : c'est de se dire que c'est un problème. Car juste sur ces deux matches, tu t'attaches tellement à l'événement "je me suis fais remonter" que c'est la meilleure façon de le mémoriser profondément et donc le meilleur moyen de recommencer. En cherchant à résoudre le problème non seulement tu le crées mais tu le renforces. Alors avant que ça devienne vraiment problématique, contente-toi de jouer point par point. Penser à la victoire n'est pas un soucis, mais quand le point arrive, dernier ou premier, il doit être joué avec la même intensité. (ne te prends la tête, ce qui t'es arrivé n'a rien d'exceptionnel alors n'en fais pas l'ennemi à abattre sinon tu oublieras de jouer)

Egucha a touché quelque chose de très pertinent et qui est un pré-supposé très répandu. Il parle de "concentration mécaniste", on pourrait dire s'habituer à être concentré. Mais l'habitude est ce qui éloigne le plus de la concentration !!! Tout simplement parce que cette dernière demande une attention permanente. Or, toute habitude part du principe qu'il faut mécaniser, rendre automatique. Au plan du corps c'est efficace, c'est le principe des gammes pour travailler un coup. Au niveau mental, ça ne marche pas, on se concentre de plus en plus facilement, de plus en plus longtemps avec l'entraînement parce qu'on le fait, on agit. Si on ne ramène pas régulièrement l'attention sur un objet précis, progressivement on s'en éloigne irrémédiablement. Que l'on aie pas d'entraînement ou 15 ans de pratique, on a toujours besoin d'agir contrairement à l'habitude...

Oui, ce que vous dites pourrait être la définition tennistique de la concentration. Une concentration sans observation du jeu produit n'a aucun sens. On dit toujours qu'il faut être concentré, oui, mais pas trop ni trop peu. C'est ce qui fait la difficulté de ce travail. Le but de la concentration doit être de nous permettre une lucidité maximum, qui fait que le petit défaut technique qui est arrivé peut être immédiatement corrigé. Quand je dis que la concentration s'explique pour rassurer le mental, je veux dire qu'on ne joue pas avec le mental mais avec le corps. Les explications s'adressent à la pensée, l'expérimentation directement au corps. Mais pour que le mental accepte de laisser le corps expérimenter, il ne doit pas s'y opposer en cherchant à comprendre de façon permanente. Je parle ici des phases de jeu pour l'essentiel (hors temps-morts). Sinon, c'est comme accélérer avec le frein à main. On progresse mais au ralenti, jusqu'à s'épuiser...

Je ne suis pas d'accord avec pas mal de points et donc je saute sur l'occasion pour les reprendre (rien de personnel... on entend ces points très souvent). Je fais travailler la concentration et je peux affirmer que le travail paye ! Il n'y pas de déclic derrière mais du travail. Si par hasard, quelque chose du genre se produit, les effets ne seront pas durables, ou sinon, ce serait très surprenant. Mais la concentration n'est pas utilisée dans l'enseignement "classique" du jeu. La concentration peut se travailler au même titre que le coup-droit ou le revers. Car n'oublions pas que nous jouons habituellement en commettant 80% d'erreurs. A tous les niveaux par ailleurs... à part les trente meilleurs joueurs du monde et encore pas toujours...(et quelques autres exceptions...) Mais ceux-là travaillent cette partie du jeu. Le sujet est difficile à cerner en effet. Je crois que la raison est simple. On parle de la même chose mais de 300 manières différentes. Tout simplement parce que la concentration s'expérimente ! et ne s'explique que pour éclairer et rassurer le mental. Mais la réalité du jeu, c'est de savoir si oui ou non le nombre d'erreurs par match baisse. Dans le cas contraire, il n'y a aucun progrès mental. Seulement des impressions subjectives... et ces sensations n'ont rien de comparables avec un réel progrès... C'est pour cela qu'il faut être prudent, on peut être très confiant et perdre un match lamentablement !!!

C'est normal, c'est parce que tu restes dans tes pensées. "je peux le battre", "je dois le faire" etc... mais pendant ce temps, tu ne joues plus avec ton physique mais tu joues dans ta tête. Plus on se pose de question, plus le jeu s'éloigne, c'est pourquoi pour casser les vieilles habitudes il faut laisser faire. Le tennis est en mémoire, il n'a pas besoin d'ordre ou de pensées pour se mettre en route.

Salut Jo !!! Surtout ne te dis rien !!! Laisse-toi jouer. Et pour ça, imagine toi que quand tu joues tu n'es pas directement impliqué. C'est l'erreur qui doit être jugée, un peu comme l'arbitre le ferait, ce n'est pas toi. L'énervement est contre soi. Accepte de faire des erreurs et essaie de comprendre pourquoi tu les fait sans plus de commentaire. Lâche tout ce que tu sais sur le tennis et contente-toi de jouer. Pour ça la concentration est indispensable... cf le post ouvert par Primactor

Un petit mot concernant la tactique de la montée au filet. Elle est souvent très efficace car l'adversaire ne dispose plus d'assez de temps pour réfléchir (comme la plupart des joueurs de clubs), pour penser à tout ce qu'il pense habituellement. Et pour celui qui monte, lui aussi n'a plus le temps !!! et il y a deux solutions : ou il fait plein de fautes et arrête sa tactique ou au contraire il commet de moins en moins d'erreurs car il se met à jouer à l'instinct. On devrait plutôt dire simplement...

Là, tu as totalement raison Rodo ! le but de la concentration c'est de permettre de jouer en liberté maximum. Se fixer tout un tas de point à travailler ou à traiter conduit, en général, à se remettre en contrainte. Et finalement se mettre la pression d'une autre façon, et là, le mental ne s'en rend pas compte car cette pression se présente sous une autre forme. Mais nous avons traité quelques points à ce sujet sur le nouveau blog de cyber-tennis qui se trouve facilement à partir du site.

L'ouvrage de Gallwey est aboslument incontournable, c'est clair. Juste, me concernant, je connais le sujet car j'utilise la méthode cyber-tennis qui a dans ses références ce texte. Mais ce dernier a un inconvénient, enfin pour moi, c'est de fournir beaucoup d'explications mais ça reste très "mental", pour la pratique c'est pas toujours très facile... Par contre juste un petit truc, ne t'occupe pas d'objectif de classement... Tu rajoutes de l'enjeu supplémentaire... et donc une pression de plus... Courage !!!

Salut Je ne pense pas qu'un lapin aurait pu être aussi lucide sur son tennis... Il faut que tu bosses une partie du mental : la concentration. C'est le seul outil du mental qui peut modifier sa mémoire tennistique ou autres d'ailleurs. Mais il ne faut pas délaisser les auto-jugements. Au tennis, en règle générale on commet 8 à 9 erreurs pour un point gagnant sur un match. C'est à dire que, comme on ne travaille pas le mental, en fait, on s'entraîne à faire des fautes... Et pour certains, comme toi, tu mémorises cela au niveau émotionnel ce qui fait que ça te saoule beaucoup plus que d'autres mais surtout que ça finit par te faire commettre de plus en plus d'erreurs. Sans travail mental, désolé mais tu recommenceras ces séries même si tu t'arrêtes 30 ans de plus. Il faut que tu lâches ton jeu et que tu le laisses se mettre en place automatiquement. Pour ça, tu dois placer toute ton attention sur un seul objet, ta respiration par exemple. (surtout pas d'objet en lien direct avec le jeu, tu ne pourras pas te lâcher).

Salut à tous, En effet, le lâcher-prise est fondamental. Les conseils sur la technique ou le physique existent en nombre énorme ces derniers temps. Mais même si la technique est probablement plus esthétique, le jeu est-il plus efficace qu'il y a seulement 15 ans... ça reste à voir. Jouer en pensant est aussi absurde que de marcher en se disant "je lève le pied gauche en fléchissant le genou et en relevant la jambe puis celle-ci redescent le talon se repose et en même temps le talon droit se soulève... le pied gauche se pose totalement pendant que le genou droit est conduit vers le haut et emmène la jambe le tout avec une action des muscles vers l'avant............(et encore c'est plus complexe que ça) Franchement, quelqu'un croit qu'on peut jouer au tennis comme ça sur le plan mental ??? La difficulté, c'est de gérer ces pensées. On a besoin quand on compte les points, pour élaborer une tactique, pour corriger une erreur etc..., c'est à dire pendant les temps-morts. Mais on en a pas besoin pendant le jeu lui-même. C'est pour cela qu'il faut choisir un objet sur lequel on focalise toute son attention pendant l'action pour laisser le champ libre au corps. Et ce n'est pas pour cela qu'on ne prend pas en compte les autres paramètres, mais ils sont considérés au niveau ressenti et plus pensé.

Salut Reda, Sans travailler sa concentration on ne peut jamais mettre en place tout ce qu'on sait faire techniquement, même avec une super condition physique (l'exemple de Del Potro à RG est un bel exemple). Tu as remarqué que tu ne te fais pas rattraper sur n'importe quels points, mais sur les balles importantes. Tu dois parvenir à diriger ton attention sur quelque chose de neutre, en particulier dans les moments importants. Par exemple la balle ou la respiration. Si tu penses à "ne pas faire la faute", ton attention est dirigée sur la faute... Donc en perdant le point, l'objectif est rempli...

Juste que c'est pas grave si j'ai pas le résultat !!! Si tu arrives à appliquer ces petits trucs, le résultat suivra forcément.

Ok, je m'y ferais ! L'essentiel c'est que ça marche.

La concentration, c'est penser de moins en moins, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'une seule chose, par exemple la balle. Comme ça ton jeu devient libre, et seulement comme ça. Si tu te sens déstabilisé c'est que tu penses à autre chose. Et, tu me dis si je me trompe, tu penses à ne pas penser à eux. Donc, indirectement tu y penses et te déconcentre automatiquement. Contente toi de fixer la balle avec le plus d'intensité que tu peux et seulement cela. Et observe ce que ça donne.

Salut, Si tu te sens destabilisé c'est parce qu'au lieu de jouer ton jeu, tu veux en jouer un autre qui doit faire plaisir à ceux qui sont venus te voir. ça t'énerve forcément parce que c'est déjà pas facile de jouer correctement le jeu qu'on connait bien, alors t'imagine un jeu que tu ne connais pas terrible. Bon alors le seul truc qu'on puisse te dire est de rester sur ton jeu, concentre toi sur la balle par exemple... et oublie les gens autour. Tu joues bien tant mieux, tu joues mal t'as fait ce que tu pouvais pour corriger le tir alors tant pis.

Oui, c'est un peu compliqué dit comme ça. Mais le travail de la concentration et du mental n'est pas toujours simple. Vite monter au classement, c'est bien, mais il y a un moment où ça n'arrive plus. Là on doit savoir si on est au bout de son tennis ou juste bloqué par le mental. Car contrairement à ce qu'on entend souvent, le mental se travaille, ce n'est pas on l'a ou on ne l'a pas.

Oui, comme l'a répété cybten, il faut être vigilant à ne rien attendre d'un yoga. On accomplit ce qu'on a à faire avec l'attitude qui convient, dans l'ici et maintenant. C'est le travail par la concentration. Pour moi, l'essentiel est dans l'attitude avant d'être dans les postures car sans concentration, les postures ne sont que de l'exercice physique. Le tennis a un avantage, c'est la compétition. On peut savoir si l'on est concentré ou non en se rapportant au nombre de fautes directes. Même si on pense être concentré, si on fait beaucoup d'erreurs, il va de soi qu'on ne l'est pas. On ne peut pas tricher.

Bien d'accord avec toi ! Beaucoup de profs, pas seulement dans le tennis d'ailleurs l'oublient souvent. Mais je crois aussi que le mental n'étant que très peu évoqué pour lors de la formation de BE, le prof ressent ça ou ne le ressens pas comme nécessaire. Mais des organismes commencent à proposer des formations concrêtes sur le sujet, rappelant que sans la psycho la technique ne sert pas à grand chose. Jusque là le côté je donne des cours était associé à apprendre la technique et le reste n'avait pas d'importance. Il serait temps que ça bouge ! Simplement écouter ses joueurs et oublier un peu l'analyse technique, manque la plupart du temps, surtout en amateur alors que franchement on ne recherche plus la perfection dans ce domaine ou une condition physique d'athlète.

C'est clair que c'est intéressant la musique. D'ailleurs, je te répondrai que plus de la moitié des participants au marathon de New-York courrent avec la musique dans les oreilles. Et il a été montré que les perfs sont augmentées d'environ 15%. Mais au tennis c'est plus difficile à gérer. L'essentiel est de ramener l'attention sur un objet et un seul.