les caps ( gaps ou consort

[reversdepapier]

Salut,

En lisant les fiches je retrouve toujours cette sensation chez certain qu'il y a un cap à tel ou tel classement.

Qu'est ce qui différencie pour vous les joueurs de ces classements?

Par exemple: 

j'ai vu un cap vers 30/1

puis à 15/2

puis à 15

etc...

Pour moi ( et ma maigre expérience ), je ne vois guère de différences. Mis à part le fait que plus tu montes plus ça peut taper fort.

Que ça joue forcément plus régulier. Enfin ça reste dans la logique des choses...

Plus tu es mieux classé, mieux tu joues....

 

[kramer]

C'est qu'il y a des classements sur lesquels tu butes dans ta progression, d'autres non. Ces caps sont parfois créés par les barèmes de calcul car parfois, pour se maintenir à un classement donné, il faut comparativement une saison beaucoup plus solide qu'au classement d'avant.
C'est la seule cause rationnelle que je vois pour l'instant

[Ordinn]

Il n'y aurait pas une sacralisation des classements 15 et 15/2 par rapport au niveau minimum pour pouvoir passer le DE? 

De mon point de vue le palier à 30/1 c'est plus d'accepter de ne pas taper sur toutes les balles, d'accepter qu'on est pas toujours en phase offensive et qu'on doit passer par des phases neutre ou défensive.

Après j'ai pas assez de recul pour t'en dire plus je découvre la compétition 

[Ordinn]

J'ai utilisé ce terme car dans mon club il y a un petit jeune qui veut passer le BE, il se promène jusqu'a 15/3 en mettant vraiment des bonnes raclés, mais dès qu'il y a un classement au dessus de 15/2 ou même 15/2 directement c'est plus le même joueur, il tremble, il fissure.

C'est assez incroyable, l'enjeu ou alors le mythe du prof de tennis injouable surement ahah 

[Shiryu]

il y a 53 minutes, nat54 a dit :

J'allais justement utiliser ce terme, sacralisation. Pour moi 15 c'est exactement ça et c'est devenu un cap psychologique.

Bon la différence quand même c'est qu'à partir de 15, c'est un concours à places limités ! Si j'ai bien compris le principe des 2ème et 1ières Séries.

C'est-à-dire que tu peux avoir les points qu'il faut pour monter, et tu restes à quai, car d'autres ont fait mieux que toi. Ce n'est plus tout à fait le même principe de montée.

 

[Thomyorke88]

C'est certain qu'il y a des barrières psychologiques, notamment le passage en 3è série ou 2è série, donc à 30 et 15.

Mais il y aussi des explications plus rationnelles, liées au mode de calcul du classement. Par exemple, si on tient compte uniquement du nombre de victoires prises en comptes (donc sans victoires supplémentaires éventuelles avec le V-E-2i-5g), en 4è série il n'y a besoin que d'une seule victoire à un classement pour l'atteindre. Par exemple, on peut être 30/1 avec une seule victoire à 30/1 et 5 victoires à 30/2.

A 30 en revanche, premier "cap", il faut cette fois au moins deux 30 au palmarès pour se maintenir. Cap supplémentaire à partir de 15/4 où il faut cette fois au moins trois 15/4 pour le maintien. Et il y a une accélération plus forte ensuite à partir de 15/2 (4), 15/1 (5) puis 15 (6). Donc le "cap" à passer c'est aussi lié à une capacité à jouer plus de matchs pour atteindre ce nombre de victoires minimums qui augmente.

C'est aussi une des raisons qui explique que plus on monte en classement et plus ledit classement devient fiable puisqu'il implique davantage de victoires significatives, alors qu'en 4è série, on peut tout à fait se retrouver à un classement sans jamais l'avoir battu sur le terrain (et je compte même pas les points supplémentaires en poules en championnat individuel bref).

Parrallèlement à ça, si on regarde la pyramide des classements, on constate aussi qu'il y a une chute assez brutale du nombre de classés (en proportion) entre 30/1 et 30 et entre 15/1 et 15 :

- en 4è série le nombre est relativement homogène entre 30/4 et 30/1, entre 31000 et 38000 classés à chaque échelon, et d'un coup à 30 on passe à 21000 (-30% d'un coup),

- en 3è série phénomène similiaire sur des nombres plus faibles bien sur, où on divise presque par 2 le nombre de classés entre 15/1 et 15, alors que sur le reste de la 3è série la "perte" d'un classement à l'autre était plutot autour de 20-25%.

Donc 30 et 15 sont de vrais caps dans les statistiques.

[kramer]

Et en plus du truc statistique, ceux qui sont du bon côté du cap, s'accrochent comme des marbacks ce qui rend le palier encore plus difficile à passer. Finalement, à chaque fois que j'ai passé un cap (30/1, 15/4, 15, 3), j'étais très au dessus et je l'ai dépassé de 2 ou 3 classements.