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totophe

Etude universitaire sur la profession de DE Tennis

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Ps, si il y-a des BE interessés par une étude universitaire sur leur profession et qu'ils veulent me donner leur point de vue sur leur job vous n'hésitez pas...

ok totophe bah si tu peux me décrire ton parcours tennistique, la façon dont tu es devenu B-E , la façon dont tu perçois ton job c'est ça qui m'interéssse... D'ailleurs si y a d'autres B-E qui lisent... Je n'ai rien à vendre, j'essaye juste de d'analyser la profession... je bosse dessus depuis un sacré temps déja...

j'ai commencé par passer l'initiateur 1er degré et j'ai commencer à encadrer un groupe d'école j'ai pris gout à la chose et

j'ai passé le 2eme degré et le module preparation physique j'assistais le prof du club.

c'est ensuite un pote à moi qui a repris le club et moi j'ai continuer à faire des heures.

mais comme il était sur deux clubs je me suis retrouver à faire une 12 heures et j'étais 15/3 à l'époque.

dans les années 95 96 le club a souffert de la chute des licenciés le BE est parti et j'ai repris le club

à coté j'avais un autre job et j'étais à l'époque en licence de psycho je me destinais pas vraiment encore à passer le BE à

cause du classement je suis monté à 15 et j'ai décide de passer le BE en essayant de finir egalement ma maitrise

après l'obtention du BE j'ai tout de suite trouve du travail dans plusieurs clubs ainsi que mon club d'origine

maintenant je travail dans deux clubs et j'interviens dans la formation des initiateurs ou AMT et j'étais egalement jury

d'exam du BE pendants quelques années.

j'enseigne 32 semaines par ans à raisons de 34h semaine salarié.

Pour l'instant mon job me plait beaucoup et si ma santé le permet j'espere continuer encore un bon momment.

alors les points positifs

exercer un métier en rapport avec sa passion.

C'est un métier de communication aux contacts des jeunes et d'un public généralement motivé.

on a egalement pas mal de liberté

points négatifs

le BE est un professionnel qui travail avec des bénévoles et generalements ces benevoles piétinent allégrement le code du

travail en vous expliquant justement qu'ils sont bénévoles et que de ce fait ils peuvent faire comme ils veulent.

Metier ou il faut supporter les variations climatiques tout l'été c'est en gros le mec il est facile il bronze toute la

journée mais ca fait maintenant un mois que je vois plus personne et je pense que je vais pas trop rigoler les prochains

temps.

c'est egalement un métier pas évident quand il s'agit de concilier son emploi du temps avec la vie de famille.

voila en gros je pourrai donner plus de détails sur certains points mes plutôt en MP

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Ok merci Totophe, je me permet de déposer une partie de mon intro:

Nous avons choisi ce thème car il nous paraissait intéressant de chercher à établir la genèse de certains problèmes rencontrés dans le monde social du tennis en club, en nous attardant principalement sur ces individus qui sont employés en tant que garants des institutions. En effet, en 2010 certaines associations ne portent le mot club que de nom, il y règne parfois un climat étrange, et parfois de nombreux conflits. Des études antérieures ont établi que la (pseudo ?) démocratisation du tennis des années 80 a provoqué une massification, donnant lieu au déclin de l’« esprit club » ; aussi le sport et les clubs s’éloignent de nos jours du concept idéologico-associatif, et leurs membres sont souvent perçus par les dirigeants comme des « clients » qu’il faut avant tout satisfaire. Comme dans chaque organisation, l’aboutissement des objectifs dépend en partie de la bonne tenue des interactions et de l’adéquation d’une diversité de stratégies individuelles ou collectives. Lorsque l’on interroge les membres et les dirigeants, ce qui fait la qualité d’un club se retrouve au fil d’éléments tels que les infrastructures, les possibilités de sociabilité, et surtout l’encadrement. Or en 2010 la présence d’experts mandatés à l’intérieur de ce milieu est apparue nécessaire, tant les bénévoles sont parfois dépassés par la diversité des attentes du milieu, les dysfonctionnements et la gestion d’un club.

Le sport est comme l’art ou les nouvelles technologies, un champ qui permet d’élaborer ou d’expérimenter de nouvelles formes organisationnelles au niveau des professions. Ces domaines ayant pris leur essor en parallèle à la diversité de l’offre du secteur loisir de la seconde moitié du vingtième siècle, la nécessité d’expertise au travers de ces derniers a donc provoqué un essor de professionnels, nous étayerons ces faits au cours de notre partie concernant les perspectives historiques de la discipline. Pour pérenniser ou optimiser l’offre de pratique tennistique, la Fédération française de tennis a par exemple mis en place différents programmes sensés dynamiser l’apprentissage ou le perfectionnement de cette activité. Au travers de cette action, les entraîneurs (que nous nommerons D-E à savoir diplômé d’état, tel que l’on les nomme dans ces clubs) apparaissent comme les mandataires de ces programmes. Au delà de la fonction « pédagogique », ils ont d’autres missions, sensées booster le club et sa convivialité. Leur présence est également une caution qualitative, attendu que nous observerons que de nombreux membres prennent la présence d’un D-E et la réputation de ce dernier comme un critère de sélection important lorsqu’il s’agira pour eux de s’engager, se réengager ou de se désengager d’un club de tennis. C’est donc au travers de ces agents que nous tenterons de dresser une sociologie des clubs de tennis sensée dresser une forme d’audit sociologique de la profession de D-E.

Une fois le diplôme acquis et l’embauche dans un club effectuée, nous observons qu’en complément à la formation officielle, l’apprentissage professionnel s’acquière au travers du quotidien, mais aussi par interférence avec leurs passés de joueurs. Sous l’égide de la fédération, des ligues et des clubs, les entraîneurs s’insèrent en quelque sorte au cours une formation continue, tant les techniques d’apprentissage, de perfectionnement et de matériels évoluent. D’une certaine façon ce procédé implique une remise à niveau fréquente, ainsi qu’un maintien de la compétence d’exercice.

Le diplôme de brevet d’état au tennis (appelé aujourd’hui « diplôme d’état ») est en place depuis 1972, les origines nobles de ce sport, autrefois réservé à une certaine élite sociale, ont impliqué une certaine « image symbolique » de la profession qu’il sera nécessaire de remettre en cause pour affiner notre sujet. En effet si nous sommes parfois tombés sur l’image caricaturale du « prof de tennis » au cours de nos enquêtes, bien souvent ces représentations sociales se sont avérées fausses ou tout du moins erronées.

De sa création à 2010, la clientèle tennistique a considérablement explosé (nous l’observerons dans les chiffres ultérieurement) ; la FFT qui subventionne les clubs et forme les entraîneurs est devenue une organisation fonctionnant comme une véritable entreprise qui possède des objectifs clairs et précis, mis parfois en place avec l’aide de l’égide étatique du ministère de la jeunesse et des sports.

Nous pensons qu’au travers des postures employées, de l’investissement que la profession nécessite, ainsi qu’au niveau de la présentation de soi qu’elle inclut et de l’expertise que la profession nécessite, le corps de l’entraîneur est à mettre en évidence au fil de l’analyse, dans le sens où il se structure en tant qu’organisation professionnelle à part entière.

De plus nous observerons les fonctionnalités à l’intérieur desquelles se fondent le « groupe professionnel », si groupe professionnel il y a, des entraîneurs de tennis. S’agissant d’une profession récente dont les objectifs et les actions sont parfois peu connus du public et peu explorés dans les sciences humaines, nous pensons apporter une réflexion nouvelle en mêlant la sociologie des professions, la sociologie du sport ainsi qu’en développant des pistes anthropologiques sur l’apprentissage du tennis et sa diffusion.

Notre méthode d’analyse s’est fondée sur une sociologie compréhensive, basée sur le concept de l‘intropathie, du carnet de bord, de l’observation participante.

Au travers de notre enquête, il est apparu que les entraîneurs étaient souvent dans une situation de fragilité causée d’une part par un boom des diplômes d’états durant les années 2000 (nous observerons les chiffres ultérieurement), d’autre part par le fondement de leurs identités professionnelles sont aléatoires. Nous pensons donc que ces fait produisent un décalage entre la vision qu’ils établissent de leur profession, et ce qu’attendent en réalité leurs employeurs et leurs clientèles.

De plus il existe parfois un manque de régulation qui pose problème dans les deux sens. D’une part, les D-E sont parfois menacés par d’autres entraîneurs non diplômés et moins couteux, ce qui peut provoquer une forme de concurrence déloyale (mais parfois par forcement si injuste ?), d’autre part ils sont nombreux à exercer une partie de leur temps de travail « au noir », notamment dans le cadre de leçons individuelles, ce qui constitue une sorte de « carotte » sensée compenser certaines difficultés.

Enfin, en les interrogeant, nous avons pu observer les limites de leurs actions, le manque de perspectives d’évolution, le pouvoir d’achat et le problème de la compétence et de sa définition. L’aspect très physique de leur travail et ses aléas (blessures, fatigue et autres stigmates corporels) n’ont quand à eux jamais été évalués scientifiquement, nous en discuterons.

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au niveau du fond, je ne suis pas assez calé sur le sujet pour juger, en revanche sur la forme, j'observe quelques maladresses

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j'aurai adoré faire ce métier, maintenant c'est un peu tard pour moi :)

on vient de récupérer une prof sous contrat de formation qui passe son DE. Avant elle était hôtesse de l'air ! à 18 ans elle était 1/6 aussi. Aujourd'hui elle a décidé de changer de métier, elle a très envie apparemment :)

la fédé l'a reclassée 15/4, ca faire mal cet été en match par équipes.

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Ps, si il y-a des BE interessés par une étude universitaire sur leur profession et qu'ils veulent me donner leur point de vue sur leur job vous n'hésitez pas...

Petite contribution :

- depuis assez jeune, j'avais toujours voulu devenir prof d'EPS, et je pensais passer les dîplômes pour donner en plus des cours de tennis.

- j'ai commencé à donner des cours de tennis à 18 ans, en passant en même temps l'inititateur 1er degré, mais avec une petite variante, c'est que les groupes que l'on me confiait étaient des groupes d'adultes... puis j'ai entammé un cursus Staps l'année suivante. En même temps que la deuxième année de Deug, j'ai passé le second degré d'initiateur avec un module préparation physique, dans l'optique de passer le BE1 dans les prochaines années.

- Licence Education Motricité obtenue, je passe à l'IUFM pour préparer le CAPEPS et je me rend vite compte que le concours va être quasi impossible, donc je m'inscrit en candidat libre au spécifique du BE (puisque j'avais l'équivalent du tronc commun par la licence. Aidé dans ma préparation par un ami BE, j'ai la chance d'obtenir le diplôme de justesse du premier coup.

- Ensuite, j'avais décidé de privilégier le Capeps, donc j'ai poursuivi en devenant vacataire en EPS dans un collège privé

tout en gardant quelques heures d'enseignement de tennis. Comme je n'avais quasiment jamais eu d'enfant en cours, ça m'a vite gonflé et j'ai décider de travailler pour un comité départemental d'une fédération Omnisport.

- Après trois années de fou en terme d'horaires (mais pas de salaire, une brouille avec mon responsable m'oblige à quitter le comité départemental, le 31 août et devoir trouver rapidement du travail. Grace au BE, je trouve une vingtaine d'heure en moins de 4 jours ce qui me permet déviter un période de chômage, surtout en période de construction de maison.

Entre temps, le fait d'avoir eu des enfants fait que je vis bien mieux le métier et que je prend du plaisir à être sur le terrain, et ce quel que soit le niveau et l'âge des gens que j'ai en face de moi.

Les points positifs :

- le rapport heures travaillées salaire qui est largement intéressant

- Les horaires le soir car ça permet d'être avec les enfants la journée avant d'aller travailler

- Le travail qui est assez gratifiant quand ça se passe bien puisque le retour de satisfaction (ou non) est immédiat.

- Le fait d'avoir en permanance de l'imprévu car une même séance n'est pas vécue du tout de la même manière en fonction du groupe.

Les points négatifs :

- relation parfois avec les bénévoles (comme le disait totophe) car effectivement, leur connaissance de la loi est rarement optimale et que les conflits peuvent assez vite arriver.

- Les périodes hivernales sur court sans chauffage car les enfants ont froids et sont donc moins à l'écoute, et que l'on attrape vite froid si on ne bouge pas assez.

- Le coté client des parents désormais qui veulent des résulats (mon enfant fait du mini tennis depuis 3 mois et il n'est pas capable de faire des échanges... c'est pas normal !!)

Voilà en gros, si tu as des questions, n'hésite pas. ;)

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merci à toi, c'est toujours très intéressant de voir le parcours de chacun :)

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j'aurai adoré faire ce métier, maintenant c'est un peu tard pour moi :)

on vient de récupérer une prof sous contrat de formation qui passe son DE. Avant elle était hôtesse de l'air ! à 18 ans elle était 1/6 aussi. Aujourd'hui elle a décidé de changer de métier, elle a très envie apparemment :)

la fédé l'a reclassée 15/4, ca faire mal cet été en match par équipes.

Ils sont toujours aussi ridicules à la Fédé....

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"relation parfois avec les bénévoles (comme le disait totophe) car effectivement, leur connaissance de la loi est rarement optimale et que les conflits peuvent assez vite arriver."

Est-ce que tu peux développer stp?

le probleme dans ces situations c'est qu'elles opposent un benevole qui donne de son temps à un professionnel qui lui

touche de l'argent. Ces personnes considerent que le statut de benevole les exonéres du droit c'est toujours assez curieux

comme situation

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Merci pour vos réponses nat54 pas de problème, pour les B-E, n'hésitez pas à faire tourner ce forum, mon étude est centrée sur une région spécifique (Lorraine), néanmoins le fond est sur tout le pays, sur ce, si certains B-E ont travaillé dans plusieurs régions différentes,et on vu des différences je souhaiterai également en savoir plus. En général les points positifs et négatifs sont assez similaires, sur ce je m'interesse également sur le "décalage identitaire" du professionnel, dans mes entretiens j'ai souvent observé de nombreuses différence entre la façon dont les B-E perçoivent leur métier, le façon dont il sont perçus par les membres du clubs (dirigeants, clientèle, joueurs...), et également les "représentation sociales hors du champ tennistique, si vous pourriez (totophe etc) développer sur ces thèmes... Merci

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"relation parfois avec les bénévoles (comme le disait totophe) car effectivement, leur connaissance de la loi est rarement optimale et que les conflits peuvent assez vite arriver."

Est-ce que tu peux développer stp?

Plusieurs choses en fait : obtenir un contrat de travail cohérent; être payé en temps et en heure; dans certains cas les bénévoles laissent au salarié le soin de tout faire (administratif, relations mairie, organisation des animations...) mais sans forcément proposer de rémunération supplémentaire pour ce surplus de travail.

Et puis il y a le gros point de discorde généralement, c'est lorsqu'un prof joue au club et quitte le club pour un autre. A ce moment là généralement, le bénévole à tendance à faire l'amalgame entre les deux : si tu ne joues plus ici tu n'as plus d'heure, même si tu as signé un CDI qui ne comprend pas cette close... Mais ça revient au manque de formation et d'aide des bénévoles associatifs.

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Effectivement les B-E sont joueurs avant d'être B-E, Dénebola tu as déja vécu ce genre de situation? Ou tu connais des B-E dans ce cas? C'est interessant ce flou qui existe entre ce qu'attend le club du B-E; un formateur? Un directeur sportif? Un secrétaire? Un joueur d'équipe(dans les "petits" clubs c'est fréquent que le B-E soit aussi le mieux classé du club, notamment chez certains jeunes B-E à 15 - 4/6...)??? Dans ce sens, je trouve justement cette "profession" (je différencie "métier" et "profession" dans le sens où cette dernière implique une expertise, un diagnostic, un diplôme, comme le possèdent les B-E) assez originale, y 'a ce côté "pro" géré par des bénévoles, bon joueur qui transforme ses "aptitudes" en job, passionné qui en fait sa vie etc...

"même si tu as signé un CDI qui ne comprend pas cette close... """ C'est vrai???

Merci de me répondre, et si je suis "lourd" ou hors contexte vous me le dites...

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Oui, j'ai presque été dans ce cas il n'y a pas longtemps, et pas mal de profs se retrouvent dans cette situation chaque année. Et il faut être clair, lorsqu'on répond à une offre d'emploi dans un club pour un nombre d'heure important, il y a souvent une négociation sur la mutation au club, et souvent, si le clubs à le choix entre deux enseignants, c'est celui qui choisira de muter au club qui aura le poste même si son expérience pédagogique est largement moindre !! :whistling:

Sur ce qu'attendent les clubs des BE, ça varie en fonction des dirigeants, mais on peut arriver à la délégation totale... ou au contraire au BE qui n'a rien à dire sur l'organisation de l'école de tennis, ni sur la politique sportive du club...

Il y a un article intéressant sur Tennis info du mois dernier sur ce sujet des "entraîneur-joueurs", de l'obligation contractuelle et des problèmes que cela peut générer.

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Ces personnes considerent que le statut de benevole les exonéres du droit c'est toujours assez curieux

comme situation

Un ou deux exemple(s) stp...

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Toujours pas d'autres B-E qui veulent partager leurs expériences???

Bon je me lance...

J'ai commencé le tennis à l'age de 5 ans dans un bon club lyonnais. Je n'étais pas spécialement motivé au départ mais le temps a fait son œuvre et j'ai pris gout à cette activité. Durant mon adolescence, j'ai été entrainé par un coach très charismatique et qui de surcroit était aussi prof d'EPS. Dès lors, j'avais trouvé mon modèle et surement ma voie. Je me revois noter les séances en rentrant des entrainements. (à garder, la gestion des groupes, les rapports humains, le plaisir communicatif d'être la) Arrivé au collège, j'ai immédiatement aimé l'EPS et j'ai voulu devenir prof à mon tour. Les années passèrent et mon niveau tennistique stagnait aux alentours de 15/2. En parallèle de mes études STAPS, j'ai accentué la pratique du tennis et surtout mon intérêt pour l'enseignement en général. J'ai suivi le chemin menant au professorat d'EPS et non la filière entrainement. Après deux essais, j'ai eu mon CAPEPS et j'ai été muté sur la région parisienne. Un grand classique.

J'ai souhaité continuer le tennis, et j'ai pour la première fois changé de club (depuis 20 ans j'étais au même club). Mon regard sur l'enseignement du tennis a considérablement évolué car j'étais confronté à des entrainements totalement différents dans la mise en place. Je "découvrais" un enseignement technique là ou je n'avais jamais eu que des entrainements fortement orientés tactique.

J'ai continué mon voyage en mutant dans le Nord et en découvrant un nouveau club et un nouvel entraineur, ancien joueur pro. Aucune surprise, c'était toujours le même entrainement. Son objectif louable était de nous faire bouger et taper un max de balles dans la séance. 0 technique, 0 tactique mais un volume de frappes énorme. Expérience enrichissante d'un coach reproduisant ce qu'il avait connu et qui lui convenait parfaitement. (A garder, le plaisir de frapper un max de balles et d'être toujours en action).

Dans ce club, j'ai fait mes classes en tant qu'initiateur et continuer la préparation physique. D'un point de vue tennistique, j'étais toujours 15/1 et depuis pas mal d'années avec une grosse frustration de ne pas réussir à monter seconde série pour passer mon BE. Seulement, les textes ont évolués et l'entrée au DE était possible avec 6 victoires à seconde série dans les 2 dernières années. Bingo, grâce à deux tournées en Normandie j'ai pu atteindre cette barre et entrer à la formation des Flandres. Les premiers jours, j'ai senti mes collègues contrariés de voir un gars qui n'était pas monté 15. Quelles aides je pouvais apporter à mes élèves avec mon modeste niveau? J'ai été maintes fois charrié à ce sujet. De pus, je leur piquais une place alors que j'avais déjà un job... J'ai eu mon DE sans être monté 2nde série (je suis monté 15 ensuite). Dès la validation, j'ai eu des touches avec des clubs dont le TCM Denain avec qui j'ai signé. Avec un poste de responsable sportif, entraineur d'une joueuse à -4/6, capitaine d'équipe en N1 et N2. Hallucinant. Seulement ma chance a été de tomber sur un président qui a cru en moi malgré mon niveau tennistique. La joueuse -4/6 est désormais 680ème joueuse mondiale. Plusieurs jeunes sont boursiers et une 2000 fait partie des meilleures nationaux. Du boulot en perspective.

En clair, je suis DE tennis pour 15h sur un club et prof d'EPS à 80%, entraineur d'une joueuse pro, formateur DE (2 ans après mon diplôme), et j'ai quelques regroupements départementaux. De plus, je passe mon DES cette année. Et tout ça en étant monté 15 une seule année après mon diplôme. Mes jobs me comblent et je fais ce que j'ai toujours voulu faire.

Inconvénients du métier DE:

* on bosse quand les gens sont libres après le boulot et le Weekend

* c'est un métier passionnant (ultra-prenant)

* les parents à gérer

* La vie de famille à concilier

* Peu d'évolution de salaire

* Les 3 mois durant lesquels il fait entre -5 et 0 dans la salle

Avantages

* c'est un métier passionnant

* Les enfants sont souvent motivés (différents du lycée)

* Résultats visibles

* La diversité des missions

* Les heures d'individuelles et les stages

* Pouvoir enseigner en extérieur sur la belle période (réduite dans le Nord)

Voila un retour d'expériences de quelqu'un qui n'a jamais eu niveau tennistique extraordinaire (bien moqué par certains) et qui a quand même pu devenir DE et s'épanouir dans ce rôle.

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Merci pour ce témoignage très intéressant :)

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"Les premiers jours, j'ai senti mes collègues contrariés de voir un gars qui n'était pas monté 15. Quelles aides je pouvais apporter à mes élèves avec mon modeste niveau? J'ai été maintes fois charrié à ce sujet. De pus, je leur piquais une place alors que j'avais déjà un job.."

Chris69, Totophe, Denebola vous ressentez souvent ça en formation? Parce que déja faut se rendre compte qu'avoir des élèves qui jouent au dessus de 15/1 15/2 c'est quand même plutôt rare (pour ceux à temps plein)? Du coup les "négatifs" se la jouent-ils vraiSment en formation?

Sinon Chris69, une question; Est ce que le fait que tu ais un autre job à côté te permet-il de "sélectionner" en quelque sorte ta clientèle???

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Perso, vu que je l'ai passé en candidat libre je n'ai pas suivi de formation, et comme je ne suis pas formateur non plus, je vais passer mon tour !! ;)

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"Les premiers jours, j'ai senti mes collègues contrariés de voir un gars qui n'était pas monté 15. Quelles aides je pouvais apporter à mes élèves avec mon modeste niveau? J'ai été maintes fois charrié à ce sujet. De pus, je leur piquais une place alors que j'avais déjà un job.."

Chris69, Totophe, Denebola vous ressentez souvent ça en formation? Parce que déja faut se rendre compte qu'avoir des élèves qui jouent au dessus de 15/1 15/2 c'est quand même plutôt rare (pour ceux à temps plein)? Du coup les "négatifs" se la jouent-ils vraiSment en formation?

Sinon Chris69, une question; Est ce que le fait que tu ais un autre job à côté te permet-il de "sélectionner" en quelque sorte ta clientèle???

perso

j'ai jamais ressenti ca peut etre parceque je n'ai pas changé de region donc je connais certains joueurs j'ai souvent croisé la plupart d'entre eux

en formation initiateur ou sur les tournois. Pendant ma formation j'etais le moins bien classé et ca c'est super bien passé avec une trés bonne

ambiance.

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La ou les joueurs mieux classés (à partir de 2/6) sont souvent "au dessus", c'est sur le point de vue tactique (vision) du jeu, et ils arrivent souvent à voir les petits défauts techniques même quand ca joue assez vite (sur des élèves en fin de 3è série par exemple 15/2-15/1).

Ce qui fait qu'en séance d'entrainement, ils proposent souvent des points pertinents à travailler avec des zones de jeu "justes" par rapport au jeu. J'ai l'exemple de mon formateur (meilleur classement 4/6) qui a entrainé des joueurs négatifs et qui a eu des retours du genre "tes entrainements ne sont pas bons, ils ne sont pas adaptés a ce qu'on rencontre en compétition"

Par contre, la ou un décalage peut se produire c'est pour des joueurs classés négatifs voire même numérotés c'est sur leur façon de jouer et les aspects techniques qui peuvent différer de leur potentiel élève en 3è série par exemple. J'ai l'exemple d'un stagiaire DE classé numéroté qui a proposé une séance sur les volées basses, ou il fallait que son élève (3è série) effectue une volée de finition. Il s'est confronté à la vision du jury qui soutenait qu'une volée basse ne pouvait pas être une volée de finition, alors que le stagiaire expliquait qu'il en faisait souvent dans ses matchs...

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