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Tout ce qui a été posté par Sylio
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Je sais croisé, et j'ai d'ailleurs pas mal bossé le coup droit pour croiser encore un peu plus et réussir à donner une trajectoire qui coupe le couloir. Je dis juste que je suis plus à l'aise en long de ligne qu'en croisé (en même temps c'est censé être mon coup fort donc pas étonnant !). Merci pour le conseil ceci dit !
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Oui ça je l'ai vu et lu partout, mais je ne le conseille pas forcément car pour moi c'est totalement l'inverse. J'adore jouer long de ligne et je suis plus régulier sur ces coups, et en défense je joue au centre. Le croisé pour moi c'est une variation. Quant au replacement, j'adore courir ! M'enfin je suis sûrement l'exception qui confirme la règle...
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Je suis d'accord avec toi. Personnellement j'ai plus l'impression d'avoir compris comment être régulier avec mon jeu plutôt que de l'avoir acquis techniquement.
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Faut dire que 30/5 c'est un classement à problème : tu tombes régulièrement au premier tour contre des NC qui traversent les tableaux ensuite... Côté MPE, un peu pareil, il y a pas mal de joueurs qui sont sous classés car il ne font que les MPE et le tournoi du club. Donc il ne faut pas forcément t'inquiéter si tu es moins régulier que ces gens là, et il faut peut être bosser ta régularité tranquillement. Parallèlement, ce n'est pas une raison pour les laisser gagner. Essaye de jouer tes coups les plus réguliers, même si tu raccourcis parfois, et de viser en priorité le coup faible adverse ou le centre du court. De cette manière tu vas sûrement réduire la régularité adverse, commencer à mieux négocier les balles assez faciles voire faciles et à améliorer ta régularité.
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Je rajoute au passage que si tu as peur de donner une balle courte en revers, décale toi assez largement côté revers. Tu vas réduire la zone où tu es forcé de faire un revers, et ton adversaire va faire de plus en plus de faute en cherchant à croiser de plus en plus. Toi de ton côté tu vas faire de plus en plus de coup droit, de préférence sur le revers adverse où il aura moins d'angle pour trouver ton coup droit (et puis le revers long de ligne faut le sortir), et qui aura sûrement du mal à trouver une zone très croisée pour t'empêcher de tourner autour de ton revers.
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La patience est primordiale selon moi au tennis. Mais elle vient non pas en se disant "il faut que je sois plus patient", mais en comprenant quel coup on est techniquement capable de réaliser sur chaque balle. L'idée comme je l'ai dit, c'est en priorité de s'en sortir dans une situation compliquée (ne pas donner le point), ensuite de profiter de la moindre grosse occasion qui se présente de gagner facilement le point (ou du moins de prendre un avantage sans prendre un gros risque). Si rien de tout cela ne se présente, alors tu cherches à construire ton kill qui t'apporte LA solution quand tout semble bloqué. Effectivement, tu peux tomber contre un joueur qui se régale de ton kill, mais très souvent la solution réside dans une construction différente pour rendre ton kill efficace. Exemple pas plus tard qu'hier pour moi : mon kill c'est d'envoyer un coup droit long de ligne ou décroisé sur le revers adverse. Sauf qu'hier, je suis tombé contre un gaucher qui défendait bien. J'ai donc en priorité tenté de faire des coups droits croisés pour jouer sur son revers. SAUF que mon vrai kill, c'est le décroisé ! Pas le croisé ! Donc à la fin de match je l'ai gagné en l'acculant côté revers pour finalement rebasculer d'un coup décroisé sur son coup droit, pourtant son point fort. Mais comme c'est mon kill, donc mon coup fort, et que je le préparais bien, ça a marché. Tu vois, même si au départ c'était mal parti, j'ai trouvé une solution en exploitant son point faible pour pouvoir réaliser mon kill efficacement. Généralement cette solution existe. Encore une fois, n'oublie pas que tu ne prévois pas tous tes coups avant chaque point ! Tu prévois le service + premier coup de raquette ou le retour, et après faut voir ce qui arrive. Seulement tu sais quel est ton kill, sur quelle(s) balle(s) tu peux le jouer, et tu as des idées pour chercher à obtenir cette balle avant même le début du match. Pendant tout le match bien sûr tu vas chercher à trouver quelle est la construction la plus efficace, tout en n'oubliant pas, je le répète, de profiter des occasions hors kill ou d'avant tout bien défendre sur balles compliquées.
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Oui et c'est ce que ma "méthode" m'a appris à faire : Je sais quel coup joué à quel moment. Par exemple je ne monte à la volée que si je suis quasi sûr d'avoir un coup facile, sinon c'est du suicide. Je me base sur un coup droit dans le cours décroisé ou long de ligne pour attaquer, et je joue le reste long sans risque. Ca donne à mon adversaire l'impression que je défends bien et que par moment j'attaque bien. Il ne peut donc ni faire le jeu, ni me laisser faire. Une fois que tu as cette stratégie dans la tête, tu n'as plus qu'à faire de légers ajustements à ton adversaire mais globalement tu sais à quoi peuvent te servir tes coups : tu ne surjoues pas et ne sousjoues pas non plus.
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Moi aussi je n'ai commencé le tennis que la saison dernière, donc je vois ce que tu veux dire. Il faut adapter, mais tout reste vrai. Par exemple pour les ouvertures, si tu n'as pas un très bon service, tu vas peut être te contenter de viser le milieu du carré sans frapper très fort pour assurer. A première vue, ça ne permet pas de prévoir grand chose. Sauf qu'à priori, ton adversaire n'est pas un 15/1 qui sanctionne tout service un peu mollasson. Donc tu vas pouvoir regarder comment dans la plupart des cas il va retourner. Si retourne sur ton revers, décale toi après ton service côté revers et prépare toi à jouer un coup droit sans forcer, ton point fort, sur son revers, son point faible. C'est un exemple mais c'est tout à fait réalisable à tout niveau à mon avis. Evidemment, moins tu as de coups différents ou adaptables (par exemple des coups imprécis : tu vises au centre et tu vois ce que ça donne), moins tu as de possibilité, mais plus en les listant ta stratégie apparaîtra d'elle même. Par exemple si on utilise cette liste limitée : Service poussé au centre du carré (qui arrive parfois plus sur un côté) Coup droit du fond du court assez régulier et assez précis revers irrégulier, imprécis et court Volée aléatoire Là tu vas chercher à anticiper les attaques côté revers (dès le service/retour adverse) pour jouer ton coup droit un maximum (et éviter de jouer ton point faible). Si ton coup droit n'est pas très fort (très rapide et/ou très précis), tu vas chercher à le jouer sur le point faible adverse (souvent le revers) pour augmenter son efficacité et en faire ton kill. Côté revers, on limite les dégâts en essayant juste de renvoyer la balle et on ne cherche donc pas à construire le kill avec (le coup droit le fera). Je ne développe pas plus, je pense que tu as l'idée. A toi de faire la même chose avec ton jeu, que tu maîtrises beaucoup de coups ou non ! Edit : j'ajoute que l'idée de la stratégie est d'utiliser au mieux ce qu'on sait faire, quel que soit son niveau. Ça résume bien je pense.
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J'ai l'impression que cette partie a plus convaincu que les autres, ce qui me conforte dans le fait que j'aurai du commencer par là pour qu'on comprenne dès le début où je voulais en venir. Soit. Je ne sais pas. J'ai quand même l'impression que monter à la volée présente un certain risque, mais c'est peut être une idée reçue due à mon jeu (je ne suis bon qu'à finir les points faciles au filet), ou au niveau général en 4ème série. J'ai peut-être généralisé une caractéristique de mon jeu. Ce serait intéressant d'avoir d'autres avis là dessus pour voir quelle proportion se sent plutôt comme moi en montant à la volée (je monte pensant avoir une balle facile en prenant le risque que ce ne soit pas le cas) ou plutôt comme toi (tu ne te sens pas plus en danger au fond qu'à la volée). Face à un 15/2, je prends 6/0 6/0 je pense. Ce que je dis, c'est qu'il n'a pas un coup hyper fort qui me fait baver. Son coup fort, j'ai le même. La différence, c'est qu'en match le mien je le sors beaucoup moins que lui, parce que ce qui pour moi est mon coup max que je ne sais faire que sur balle facile, pour lui c'est un coup régulier qu'il peut placer sur beaucoup plus de balles. A mon avis la différence entre un 15/2 et moi, c'est la régularité des meilleurs coups même sur des balles qui me paraissent difficiles. Qu'on se comprenne bien, c'est une énorme différence au niveau technique ! Après si ça peut vous rassurer, les 3ème séries que j'ai pu jouer sont toujours étonnés de me voir à 30/2 avec ma technique. J'ai donc peut-être une technique pas trop dégueu mais j'en fais une utilisation horrible. D'où l'idée de se pencher sur cette utilisation et mes réflexions stratégiques. Pour l'instant je vois des améliorations nettes : je mets des bulles à ceux qui n'ont pas de stratégie et une moins bonne technique que moi (là où avant je gagnais difficilement), et je fais douter meilleur que moi. A confirmer très bientôt (ce soir) en match officiel. Pour ce que peut faire gagner la stratégie, je l'ai dit : Je pense qu'on t'a bien répondu sur les ouvertures, mais j'en rajoute une couche. L'idée c'est de se dire avant de servir ce que tu vas faire : par exemple, service croisé court à gauche puis coup droit ou revers à droite. Il y a en effet de fortes chances pour que ton adversaire t'envoie une balle que tu seras capable de remettre de l'autre côté du court. Ces prévisions, comme je l'ai rappelé dans la dernière partie, ne sont pas immuables. Si tout se passe comme prévu, ce qui arrivera dans 75% (pifomètre) des cas si tu le fais intelligemment, tu es gagnant comme l'explique Kramer. Dans les autres cas, soit tu as une balle trop dure, dans ce cas tu joues évidemment un coup de défense ; soit tu as une situation plus favorable que prévue et tu as mieux à faire. Il ne faut pas être borné et vouloir absolument faire ce qu'on a prévu, mais comme dit Kramer si tu y arrives régulièrement ton deuxième coup sera souvent plus efficace. Après c'est vrai qu'à bas niveau (4ème série), savoir à l'avance quel service on va faire est déjà pas mal. Je suis content que cette idée de kill te plaise. J'espère que ça t'aidera en vrai, car moi ça m'aide bien pour l'instant.
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Partie 4 : Les stratégies et tactiques associées Enfin nous y voilà. On va enfin s’intéresser à la construction de notre stratégie. Je vais notamment faire ce que j’aurai du faire au tout début : expliquer pourquoi on a commencé par la liste des coups, les ouvertures et la mentalité. Je pense en effet qu’avec une intro un peu mieux faite, j’aurai convaincu plus de monde. Le but de cette partie est de se créer sa stratégie de base avec laquelle commencer le match. On va voir comment forcer l’adversaire à nous permettre de jouer le jeu qu’on a prévu avec nos armes, ce qui constituera un début d’adaptation prévu. Dans la partie suivante, on verra comment s’adapter à des styles de jeux particuliers. Bien sûr, il restera quand même une part d’adaptation pendant le match, mais qui sera minimisée. Tout d’abord, on va essayer de se trouver une identité de jeu, c’est-à-dire une idée de base sur laquelle construire une stratégie. Celle-ci ne sortira pas du chapeau mais de sa liste de coup. Ensuite, il restera plusieurs choses à voir : quels sont les coups qui me permettront selon moi de renforcer cette stratégie, quelles sont les ouvertures qui seront efficaces pour m’emmener vers la phase de jeu que je souhaite, quelles sont les variations qui empêcheront mon adversaire de prévoir ma stratégie, et enfin, le plus important, comment adapter cette stratégie aux moments délicats (début de match où je ne suis pas à 100%, points importants, fin de match, coup de mou etc…). En effet, il arrive trop souvent qu’on perde des points en voulant « trop bien » appliquer sa stratégie. Typiquement, en tout début de match, nos coups sont généralement un peu moins bons. Si on joue avec un peu plus de sécurité au début, on va réussir à monter en puissance progressivement, et notre stratégie va devenir de plus en plus efficace. On y reviendra. Trouver son identité de jeu. Tout d’abord, il faut identifier une identité de jeu, une phase qu’on a envie de répéter un maximum de fois dans nos matchs et qui va nous permettre de gagner des points. Si on compare à un jeu de carte, c’est ce qu’on appelle « le kill », c’est-à-dire un moment où on a tout ce qu’il faut pour gagner et où l’adversaire ne peut généralement plus rien faire. En tennis, ça peut être par exemple si vous êtes un bon volleyeur : vous êtes à la volée et votre adversaire doit jouer une balle assez difficile. Ce n’est pas encore gagné car il peut toujours sortir le coup de sa vie, ou vous pouvez toujours rater votre volée, mais vous avez statistiquement de très grandes chances de gagner le point. C’est votre kill, le moment où vous estimez que sauf miracle, vous gagnez le point. Il va maintenant falloir tout faire pour que votre kill sorte le plus possible. Je le dis et je vais le répéter 15 000 fois : le but n’est pas de sortir votre kill à tous les points : c’est quasi impossible. Votre adversaire ou vous allez faire la faute avant, vous aurez une opportunité momentanément plus intéressante, vous serez contraint par votre adversaire de faire autre chose etc… Mais, sur tout un match, vous allez chercher à favoriser l’apparition de votre kill en ayant en tête des schémas de jeu, des ouvertures précises etc… Les stratégies des joueurs sont toutes différentes, mais on va retrouver des idées de base communes : · le duel de régularité : le but est de ne pas donner de point et d’agacer l’adversaire · l’orientation du jeu dans une diagonale : sur votre point fort ou sur le point faible attendu de l’adversaire · la montée au filet : si votre point fort est la volée · la création d’espace : repousser l’adversaire loin avec du lift pour placer une amortie, fixer d’un côté pour jouer de l’autre etc… · Gêner l’adversaire pour obtenir une balle courte : balles avec beaucoup d'effet par exemple Evidemment, une stratégie pourra employer plus ou moins toutes ces idées. Pour commencer la création d’une stratégie, selon moi, il faut analyser ses points forts et faibles. On part de là. L’idée est d’arriver d’une manière ou d’une autre à faire le plus possible ses coups forts et le moins possible ses coups faibles. Ça parait évident comme ça, mais ça va nous emmener très loin. Vu tout ce qu’on m’a dit dans les commentaires, une petite précision s’impose. Il ne s’agit pas de sortir son coup à tout bout de champs, mais simplement d’essayer de créer un maximum les conditions qui nous sont favorables. Par exemple, si on veut jouer un maximum de coups droits croisés, on va se garder dans un coin de la tête d’orienter le jeu dès que possible dans sa diagonale coup droit. J’insiste sur le dès que possible. Il ne s’agit pas se forcer à sortir un revers en bout de course long de ligne pour appliquer sa stratégie, ce serait stupide. Bien sûr sur quelques points, on va varier pour que notre stratégie reste efficace car non prévisible, mais on en parlera après. Comment repérer son coup fort ? Ça doit être un coup qui fait quasi systématiquement mal dans une situation donnée. Un coup droit à plat très efficace mais qui passe 1x/10 n'est pas un coup fort, car 9x/10 il ne fera pas mal. Le mieux pour le repérer si ça ne vous parait pas évident, c'est de jouer contre des gens de votre niveau et de leur demander ce qu'il n'aime pas chez vous. Vous devriez voir sortir un point fort. Comme d’habitude, prenons mon exemple. J’ai selon moi 2 points forts : je suis plutôt bon en régularité côté revers, et j’ai un bon coup droit à plat si je suis dans de bonnes conditions, notamment en décroisé. Naturellement, je vais donc me dire que mon objectif est d’orienter le jeu sur ma diagonale revers et de jouer mon coup droit décroisé. Je pense alors pouvoir prendre le contrôle de l’échange et obtenir soit une volée très facile, soit une balle courte, soit une faute. C’est ce que je veux mettre en place, c’est mon kill. Car je pense qu’une fois que je commence à enchainer les coups droits décroisés, ça va être très dur de me résister (à moins d’être vraiment au-dessus de moi, dans ce cas bravo). Surtout que statistiquement, je vais les jouer sur le point faible adverse. Côté point faible : volée et smash. Je vais donc éviter de monter sauf sur balle très facile (où j’ai déjà fait tout le boulot avant et il n‘y a plus qu’à poser la balle dans le court). Si mon adversaire me pousse à monter (avec des amortis), je vais jouer en contre-amorti (grâce à ma fameuse « poussette » en coup droit) plutôt qu’un coup long pour éviter de lui donner la possibilité de me faire jouer à la volée. Si l’amorti est raté, j’envoie un bon coup droit bien sûr. Les coups pré-kill L’idée ici c’est d’imaginer durant un point que votre adversaire va essayer de s’échapper de votre stratégie qui, espérons-le, lui fera mal. Dans mon cas, en début de match, mon adversaire va peut-être se laisser gentiment faire, mais rapidement il va vouloir m’empêcher à tout prix d’orienter le jeu à ma guise, ou bien va réussir à retourner des coups très croisés sur mon revers, m’empêchant de tourner autour. Il se peut même qu’il le fasse dès le début du match, tout simplement parce que ça correspond à sa stratégie. Je vais donc essayer de voir comment et en quelle situation je peux arriver à orienter le jeu où je veux sans tenter de coups incroyables. Encore une fois je le dis et je le répète, on ne va pas faire n’importe quoi. On ne va pas systématiquement chercher à tout faire pour sortir notre kill sur n’importe quelle balle. Tout d’abord s’il y a une occasion plus intéressante que chercher le kill, on va la saisir. Si on n’a que des balles compliquées à jouer, on va chercher d’abord à s’en sortir. En revanche, dès qu’on a une balle sur laquelle on peut préparer la sortie du kill et où on n’a rien de mieux à tenter, là on doit être prêt. Voyons voir, j’ai un bon coup droit long de ligne. Pour orienter le jeu sur ma diagonale revers, c’est intéressant. Vu son efficacité je suis en droit de supposer que mon adversaire sera généralement trop en difficulté pour m’empêcher de jouer rapidement mon kill. Je vais donc plutôt me baser là-dessus plutôt que sur un revers très croisé. Donc côté revers je ne vais pas m’embêter : soit j’arrive à croiser assez pour le gêner et le forcer à rester dans la diagonale que je souhaite, sans qu’il puisse me retourner très croisé aussi (le but c’est de faire un coup droit quand même), soit je retourne au centre pour ne pas donner d’angle et j’attends de pouvoir faire un coup droit pour orienter le jeu. A la limite, j’irai même jusqu’à le faire jouer en coup droit pour obtenir une balle côté coup droit où je pourrai sortir un long de ligne. Autre solution, je peux également varier slicé/lifté en revers pour le perturber si besoin afin de pouvoir obtenir une balle moins bonne/rapide/longue/croisée. Si je vois que c’est lui qui tourne autour de son revers et non moi, j’utilise la précision de mon revers, voir même le revers slicé, pour jouer long de ligne et recentrer mon adversaire. Encore une fois, je le dis je le répète, j’attends la bonne balle pour sortir ce coup. Pas la peine de sortir le coup long de ligne du siècle en bout de course. Je tiens tranquillement jusqu’à avoir une balle que je considère comme exploitable. Dès que j’ai réussi à orienter le jeu du bon côté, je vais anticiper légèrement le retour croisé pour pouvoir ne faire que des coups droits. Normalement, il ne devrait pas pouvoir me déborder en long ligne (à moins d’être très fort et dans ce cas on fera un effort d’adaptation) car j’ai une bonne couverture de terrain avec mon coup droit slicé en bout de course. Je peux donc me permettre de libérer un peu d’espace à droite, et je m’attends à voir mon adversaire faire des fautes en tentant un long de ligne compliqué pour me prendre à défaut. Les ouvertures Ensuite, analysons les ouvertures. Quand on est au service, si dès le premier coup on arrive à se mettre dans sa situation favorite, on a un bon avantage. Dans mon exemple, le gauche droite et le point faible point fort point faible me paraissent pas mal : j’ai les coups pour les réaliser correctement d’après l’analyse qu’on en a faite. Les deux permettent en effet une orientation du jeu à ma guise, ce qui est le but. Le double barrel me pousse à prendre un risque inutile : je risque surtout de gâcher ma première que j’aurai pu utiliser pour orienter le jeu. Le service faible n’en parlons pas, ça ne correspond pas du tout à ce que je souhaite puisque je laisse la main à l’adversaire. Le service-volée, sachant que je ne veux pas me retrouver à la volée, ce n’est pas une bonne idée non plus. On va donc partir principalement sur le point faible point fort point faible (sachant que statistiquement je tomberai souvent contre des droitiers avec un faible revers, c’est parfait) pour orienter le jeu sur ma diagonale revers. Le gauche droite me servira en variation : je crée un espace, je pousse mon adversaire à être en retard sur ma deuxième balle et m’attends donc à un troisième coup où j’aurai tout le loisir d’orienter facilement le jeu. En milieu de match, si je me sens bien, je sortirai peut être du double barrel. Mais d'expérience c'est une ouverture qui vient au feeling quand je suis en confiance en coup droit et au service. Pas besoin d'essayer de prévoir ça. Côté retour de service, si le service est faible (notamment sur deuxième) je vais orienter directement le jeu dans la diagonale qui m’intéresse. Je me place légèrement à gauche pour être quasi sûr de faire un coup droit, et je fais de temps en temps les mêmes variations que dans le jeu. Sinon, en cas de service gênant, long plein centre si possible pour neutraliser. Encore une fois j’insiste là-dessus, ce sont des prévisions qui sont honnêtes (si je sers sur le point faible de mon adversaire, j’ai de bonnes chances d’avoir une balle que je suis capable de prendre en coup droit et de rejouer sur son point faible) mais pas infaillibles. Il se peut que je tombe un jour contre un joueur qui renvoie très bien mon service et m’empêche de réaliser l’ouverture souhaitée. Pas d’affolement, on peut toujours se rattraper dans l’échange et sortir notre kill d’une autre façon, ou trouver pour ce joueur en particulier une ouverture plus efficace. Le but on le rappelle n’est pas de sortir à chaque point notre kill, mais d’en favoriser l’apparition (vous commencez à avoir l’idée j’espère. Sinon don’t worry je vais encore le rappeler 12 684 fois). Sur tout un match, ça fera la différence. Les variations Soyons honnêtes, trop prévoir de variations est inutile, car ces variations seront adaptées à comment votre adversaire réagit à votre stratégie. Maintenant, vous pouvez essayer de vous mettre à sa place deux secondes et vous demander comment il pourrait réagir s’il comprenait votre stratégie. Si vous savez déjà comment gérer certains cas, vous vous faciliterez grandement quelques matchs. Ah et puis j’ai failli oublier de le rappeler, mais comme vous n’allez pas sortir votre kill à chaque point, ce ne sera pas aussi visible que ça en a l’air. Typiquement, si votre adversaire vous laisse trop d’espace à un endroit, vous allez vous engouffrer dedans même si ça n’avantage pas la sortie de votre kill. De même si vous repérez un gros point faible, vous allez l’utiliser pour gagner des points gratuits (et de temps en temps pour sortir votre kill aussi). Finalement, la majorité des variations viendront d’elles-mêmes. Mais de temps en temps, il peut être intéressant d’interrompre la construction du kill soudainement pour faire une variation qui sera en théorie moins forte, mais rendue très efficace par l’effet de surprise. Un point c’est un point après tout, quelle que soit la façon de le gagner. Revenons donc à notre exemple. Si mon adversaire comprend ma tactique, il va sûrement chercher à anticiper côté revers. Dans ce cas, voici mes choix : · L’amorti caché : Je feinte un coup droit décroisé pour qu’il recule côté coup droit, et sors un amorti long de ligne. · Le revers slicé + amorti : dans ma stratégie de construction, j’utilise le revers slicé dans le but de gêner l’adversaire et de pourvoir sortir mon coup droit. Après le premier ou deuxième slice, lorsque je commence le geste pour le suivant, mon adversaire va penser que je vais jouer exactement le même coup long. Et bien non, c’est un amorti héhé. C’est ma variation préférée car je trouve que c’est une manière magnifique de cacher son amorti sans chercher à en cacher techniquement la préparation. On se simplifie la vie quoi ! · Jouer de l’autre côté. C’est évident : s’il commence à anticiper mes coups forts ou de préparation sur ma diagonale revers, et bien j’en mets un de l’autre côté de temps en temps. Simple et efficace. · La montée à contretemps. Oui je sais je ne suis pas excellent à la volée. Il n’empêche qu’après 3 coups droits décroisés de ma part, mon adversaire devrait être mentalement sur la défensive et m’envoyer des balles sans prise de risque et assez lentes pour gagner du temps. Du coup si je viens le surprendre au filet, même sans être incroyable, je devrais pouvoir marquer des points. Avec ces variations, je devrais être capable de rappeler à l’ordre mon adversaire s’il cherche trop à anticiper mes coups, et donc maintenir l’efficacité de mon kill, aussi bien dans son exécution que dans sa construction. Les moments délicats Si vous avez déjà réfléchi un peu à votre façon de jouer, vous vous êtes déjà retrouvé dans une situation où vous n’arrivez plus à réaliser vos phases de jeu préférées. Bien sûr votre adversaire peut y être pour quelque chose, dans ce cas bravo à lui, et à vous de réfléchir à comment vous adapter. Mais parfois, vous avez l’impression de vous mettre tout seul dans la difficulté. Ce beau coup droit long de ligne sur balle haute qui passe habituellement tout seul fuit désespérément le terrain adverse. Du coup bye bye le kill, que ce soit parce que vous n’avez plus les armes pour le construire ou parce que le coup même qui le constitue s’est barré la queue entre les jambes. Généralement, il y a une explication à ça : vous êtes dans une situation où votre stratégie est provisoirement trop exigeante pour vous. C’est typiquement le cas en début de match : si vous essayez d’appliquer votre kill de la meilleure façon qui soit dès le début, c’est un coup à le rater jusqu’à la fin. Il faut mettre votre jeu en place progressivement et ne pas chercher à trop en faire lors de vos périodes de stress. Dites-vous que votre kill est votre coup ultime, et que vous ne pouvez pas le sortir au nec plus ultra de sa forme sans l’avoir un peu échauffé. C’est vraiment important selon moi d’être capable de le sortir au bon moment avec le bon niveau d’efficacité. En début de match, votre adversaire ne devrait pas être à 100% non plus si vous ne le mettez pas en confiance en faisant fautes sur fautes. Donc pas besoin d’un kill ultra efficace. On va commencer doucement. De même si vous tremblez, généralement votre adversaire aussi. Si vous avez peur de perdre, lui aura peur de gagner et inversement. Parfois vous aurez même tous les deux peur de perdre (début d’un tie break). Pour essayer de déterminer cela, on va utiliser le dernier outil dont on a parlé : la mentalité. Ma mentalité de base est de 4/10. On l’a dit, mis à part que je suis plutôt tourné vers l’offensive et le contrôle du match, ce chiffre ne veut rien dire en soit. En revanche, je vais me dire qu’en début de match, mes coups ne seront pas encore tout à fait en place. Je vais donc baisser d’un cran ma mentalité et jouer à 5/10 : je vais jouer des coups embêtants mais sans prendre le moindre risque et tester mon adversaire. Si déjà il commence à donner des points ou des balles courtes, c’est tout bénéf’. De plus je ne donne pas de point donc je vais commencer le match en lui disant que ça va être compliqué pour lui : je ne le mets pas gratuitement en confiance. L’idée principale va quand même être de respecter ma stratégie : je vais chercher à jouer dans ma diagonale revers ; mais je ne vais pas chercher trop d’angle, juste me contenter de jouer au centre légèrement sur le côté gauche de mon adversaire. De même, une fois prêt à jouer mon kill, je ne vais pas chercher à attaquer dans cette diagonale, mais juste à mettre en place mon coup droit décroisé pour le faire rentrer petit à petit dans la partie. Plus j’en place, plus je vais me sentir capable d’aller chercher plus d’angle et plus de vitesse. De même, je ne vais pas sortir tout de suite mes variations les plus compliquées. Je vais me contenter de la variation la plus simple : jouer de temps en temps de l’autre côté. Cette phase dure environ 3 jeux, même si c’est généralement au feeling. Mais pendant les 3 premiers jeux, je me fixe de ne pas donner de point tout en ne laissant pas mon adversaire prendre le contrôle du match et mettre trop facilement son jeu en place. En attendant, moi je mets le mien en place et entre dans ma partie. Mentalité de 5/10. Après 3 jeux, je monte à 4/10 et je vois ce que ça donne. Ensuite je m’adapte en fonction de l’adversaire et du moment dans la partie. Bon je sais que je vais encore me répéter, mais bon au moins ce sera clair : la mentalité est un outil pour vous aider à déterminer le comportement que vous voulez avoir pendant une phase du match. En début de match je me dis que je démarre à 5/10 sans prise de risque avec comme objectif de monter à un 4/10 plus offensif où je pense être le plus efficace. Pareil en début de tie break par exemple où c’est important de ne pas être mené 3/0 parce qu’on s’est vu trop beau. Ça m’aide. A vous de voir si ça peut aussi vous aider, à vous de lui donner un sens qui vous parait plus adapté, et à vous de déterminer les moments où vous pensez devoir changer de mentalité. Pour résumer, dans mon cas, plus la mentalité est offensive, et plus je vais chercher rapidement à basculer le jeu sur ma diagonale revers même sur des balles un peu difficiles, et/ou plus mon kill sera décisif. En revanche, plus je vais avoir une mentalité défensive, plus je vais être patient pour attendre les bonnes balles pour construire mon kill, et/ou moins je vais prendre de risque en jouant mon kill. C’est mon interprétation. Vous pouvez très bien vous dire qu’en jouant plus défensif vous essaierez peu de construire votre kill, que lorsque vous essaierez vous le ferez sans prendre de risque, mais que par conséquent le peu de fois où vous serez en position, votre kill devra être parfait et ultra efficace. Et inversement. Moi ce n’est pas comme ça que je le ressens, car généralement tous mes coups suivent la même tendance : si je ne suis pas à l’aise en construction, je ne serai pas à l’aise pour frapper mon kill et inversement. N’oubliez pas que le but n’est pas de jouer votre kill à tous les points. On ne fait pas de prévision au coup par coup (sauf pour l’ouverture), on ne prévoit pas de coup impossible (même pour l’ouverture), on ne tente pas de coup de folie sous prétexte de respecter sa stratégie ou son ouverture, on ne laisse pas passer une bonne occasion même si c’est contraire à notre stratégie, les variations ne sont pas contraires à notre stratégie mais la renforcent et en font partie, on ne joue pas le match toujours de la même façon, on s’adapte et on adapte sa stratégie à son adversaire (cf partie suivante), on peut tous bénéficier d’une bonne stratégie quel que soit son niveau, la stratégie ne permettra peut-être pas de gagner 5 classements au-dessus de son niveau réel mais permettra d’assurer plus facilement la victoire à niveau inférieur en évitant les surprises, et d’accroitre ses chances à niveau égal ou supérieur. Je crois que j’ai dénoncé toutes les idées reçues, mais je suis sûr que vous n’hésiterez pas à m’en redonner quelques-unes. Dans la prochaine partie, on parlera des stratégies généralement employée par vos adversaires, et on donnera des indications sur comment les contrer. C'est un passage important car votre stratégie sera plus efficace si elle répond naturellement à une majorité des stratégies des adversaires que vous rencontrez. En attendant, je prends bien sûr toutes les critiques constructives (jusque-là, vous avez tous justifié votre opinion et je vous en remercie, continuez), mais aussi les encouragements de ceux qui trouvent de l’intérêt dans toute cette analyse (manifestez-vous si vous existez, ça fait plaisir bon sang !). A bientôt !
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Pareil en 4ème série. Il y a des joueurs qui envoient la sauce mais ne le font juste pas assez régulièrement pour être 3ème série, et d'autres qui n'envoient pas grand chose et qui sont 3ème série car efficaces. Au-dessus de 15/2 je ne connais pas, mais 15/2 et en-dessous ça joue bien, c'est techniquement propre, mais si tu prends un coup séparé du reste ça ne m’impressionne pas. C'est l'ensemble qui fait plus solide. J'ai vu des matchs de 3ème série moins rapides que des matchs en 4ème série. Ça jouait mieux (et surtout plus intelligemment) mais moins vite (et c'était plus intelligent). Encore une fois j'ai déjà joué un 15/3 lors de ma première saison. Je me suis pris 6/1 6/0 de mémoire. Et pourtant il n'a eu aucun coup exceptionnel : c'est juste qu'il sait jouer long en toute circonstance et pas moi. Sinon on a les mêmes coups. La différence c'est la régularité, non pas qu'en terme de faute, mais de précision. La vitesse et la puissance, pas vu. Pour moi c'est ça la vraie différence entre un 3ème série et un 4ème série. Mais bon tu as le droit de ne pas être d'accord, et ce n'est de toute façon pas le sujet ici. Par contre, arrête de dénigrer les 4ème séries s'il te plait. Si tu penses ne pas avoir besoin de stratégie, ne lis pas ce que je poste. Laisse les 4ème série décider pour eux-même s'ils en ont besoin ou non. Par ailleurs, je t'ai donné un exemple concret où l'application d'une stratégie m'a permis de faire la différence en match. Tu y crois ou non, à toi de voir. Les autres 4ème séries se feront leur avis également sur la question. Qu'en dis-tu ?
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PS : histoire de faire une bonne controverse de plus : j'ai vu des 15/2 jouer auxquels je n'avais aucun coup à envier. Ils n'ont globalement pas de meilleurs coups que moi, mais sont juste plus réguliers sur certains points particuliers (utilisation des balles courtes, régularité sur balle pas trop compliquée en fond de court par exemple). En revanche dire que ça va plus vite, non. J'en ai joué, et ce n'est pas la vitesse ou la puissance qui m'a gêné, c'est que sur 4 coups, lui va faire 4 coups longs et moi un coup court qui sera puni ou une faute. Je ne dis pas que j'ai le niveau 15/2. Si on se joue je prends 2 bulles (aller, 6/1 6/0 si t'es pas chaud ou très gentil, et encore). Je dis juste qu'on dénigre trop le jeu en 4ème série dès qu'on n'en fait plus partie.
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Bon arrêtons avec cette histoire de volée. Moi ce que je dis, c'est que si on me demandais de me placer quelque part sur le court pour renvoyer une balle surprise, il ne me viendrait pas à l'idée de me mettre juste derrière le filet. Je me mettrai en fond de court, c'est moins risqué. Après on est rarement d'accord sur tout quand on lit des conseils, surtout quand c'est très développé. Si vous n'êtes pas d'accord avec une partie de ce que je dis, c'est aussi à vous de réfléchir pour l'adapter à votre pensée et prendre ce qui vous intéresse. C'est en tout cas ce que je fais quand je lis un livre sur le tennis. C'était bien d'en discuter, car vous comme moi aurions pu convaincre l'autre camps, mais vu que ce n'est pas le cas, je propose de mettre fin au débat. L'essentiel c'est d'avoir compris ce que je voulais dire. Après on ne peut pas être tous d'accord sur tout ! Ça ne remet pas en cause tout le travail qu'il y a à côté. Bon et maintenant, sus à la Taupe ! (humour encore, je précise parce qu'à l'écrit des fois...) Non ! Brad Gilbert s'inspire de ses expériences et réflexions au haut niveau mais répète constamment qu'il donne des conseils qui peuvent s'appliquer à tous les niveaux, et notamment très facilement pour le "joueur du dimanche" qui fait un peu de compétition. Ce sont des réflexions qui peuvent faire gagner quelques classements simplement en utilisant mieux sa technique (et surtout sa tête). Encore une fois, il dit parler de mental alors qu'il parle principalement de stratégie, sans le développer comme j'essaye de le faire pour autant. Un 3ème série aussi montera s'il a le niveau. Un 2nde série aussi. Il n'empêche qu'en 4ème série tu rencontres des styles de jeu très différents, tout autant qu'aux séries suivantes. Donc oui, prétentieux (sans vouloir te vexer). Un gars qui fait souvent service volée, t'as quand même intérêt à réfléchir avant à comment le contrer, sinon tu es mort. C'est justement parce que tu n'as pas le temps de réfléchir entre son service et sa volée que tu dois essayer de prévoir un retour qui lui complique la tâche. Après bien évidemment si le gars te sort des services où tu dois t'arracher rien que pour la toucher, le mec est plus fort que toi et bravo à lui. La stratégie n'est pas là pour faire des miracles contre bien plus fort que soit, elle permet en revanche de maximiser ses chances de victoire contre plus faible, à niveau égal ou légèrement plus fort. Super stratégie ! Ça valait coup que je me casse le c** à écrire des pages pour en arriver là... Pourquoi ? Parce que sans stratégie c'est quasiment une loterie. Si tu ne te concentres que sur la technique, tu pourras très bien perdre contre quelqu'un qui a une technique beaucoup plus limitée mais un meilleur physique, un meilleur mental et/ou une meilleure stratégie. Si tu mets toutes les chances de ton côté en travaillant tous les aspects, tu battras beaucoup plus de monde. C'est vrai de NC à n°1 mondial. Ou peut être pas et dans ce cas tu as trouvé la solution en réfléchissant. Sauf si tu es mauvais à la volée. Mais on peut se répondre comme ça pendant 3 plombs. Le fait est que tu admets ce faisant qu'il y a bien une stratégie à mettre en place. Alors pourquoi ne le faire qu'un peu ? Pourquoi ne pas le faire dès le début pour avoir un truc bien ficelé de base que tu peux ensuite adapter en fonction du déroulement de la partie ? Parce que tu es en 4ème série ? Foutaise de prétentieux qui croit que le 4ème série ne joue pas au tennis ! (c'est dit, rappelons-le, avec le sourire. Mais bon faut bien enflammer la discussion de temps en temps non ?) A chacun sa tactique correspondant à son niveau. Plus l'aspect technique progresse, plus on a de choix tactiques. Mais un débutant peut avoir une tactique tout à fait viable sans beaucoup de technique. C'est ce qui donne par exemple les rameurs qui traversent les tableaux parfois jusqu'à ton classement. Pourquoi ? Parce qu'ils ont une stratégie de base bien huilée, qu'ils connaissent leur faiblesse et qu'ils s'adaptent à leurs adversaires. Hier encore, j'ai joué un 30/1 qui va surement monter (gagne jusqu'à 15/4). La première fois que je l'ai joué, je menais 5/4 service à suivre quand on a du arrêter. Je contrôlais son jeu offensif du fond du court et le poussais à la faute. Dès qu'il se relâchais, je contre attaquais et gagnais le point. C'est ma stratégie de base, et elle marchait car il ne pouvait ni jouer en régularité, ni en attaque. La fois suivante, je me prends une branlée (genre 6/1 6/0). Qu'est ce qui a changé ? Il a décidé d'attaquer systématiquement sur mon revers pour m'empêcher de contre attaquer fort en coup droit et de me prendre du temps pour m'empêcher de défendre. Il monte plus à la volée et prends les balles plus tôt sans prise de risque. Je suis pris car je ne pense plus qu'à défendre. Depuis, j'ai toujours eu du mal à exister contre lui. Hier, je me suis dit que j'allais moi aussi jouer sur son revers, et me décaler outrageusement sur ma gauche d'un air de dire vas-y, joue sur mon revers et je fais un coup droit ou tente le long de ligne, sachant qu'il a intérêt à sacrément bien le placer pour que je ne sois pas dessus. Dès qu'il tente de tourner autour de son revers, je rejoue en coup droit pour le replacer au centre. Là, c'est moi qui reprends le contrôle de l'échange. Résultat : mené 5/2 après un début de match en douceur je remonte à 5/5 malgré une bonne dizaine de double (je travaille mon service en ce moment). Après j'ai pété mon cordage de ma deuxième raquette et ai du prendre une raquette de débutant, donc j'ai perdu. J'aurai peut être perdu de toute façon, mais je l'ai fait douter non pas avec une meilleure technique, mais avec une meilleure stratégie (on est loin du 6/1 6/0), tout comme lui m'explosais avant avec une meilleure stratégie. C'était GE-NIAL. Parce qu'on se bagarre sur tous les aspects, on est constamment en train de revoir sa stratégie pour essayer de battre l'autre, de le faire douter, de l'embêter etc... Et pourtant, on est 4ème série. Tu l'expliques comment ça ?
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PS : Taupe, le prends pas mal hein ! Ma réponse fait un peu agressive comme ça mais c'est pour être plus convainquant ! Ce que tu dis n'est pas complètement faux non plus mais exagéré à l'extrême.
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Je me surestime peut être mais sur une balle facile plein centre j'arrive assez facilement à faire un lob lifté (ou un passing bien placé). Evidemment l'idée c'est que tu ne touches pas la balle, sinon je suis cuit ! C'est pour ça que j'ai dit que la première balle devait être facile : pour que je puisse sortir un bon lob. M'enfin bon je me trompe peut être donc imagine la même chose avec un mec de ton niveau. Sur une balle facile (pas courte) au centre il sait faire un bon passing mais pas forcément un coup gagnant si tu es en fond de court. Bref on peut avoir un avis différents après tout. Pour moi quand je monte à la volée, je me dis que le point va se finir, pour lui ou pour moi. Si je reste en fond de court, le point continue et il faudrait que l'adversaire prenne un risque pour me déséquilibrer. Moi je n'ai jamais dit que je mettais un point à un 3/6 ! Je suis déjà bien content d'en mettre à 15/* donc faut pas abuser ! Je dis juste que sur une balle facile je sais faire un lob. A un moment donné, 3/6 ou pas 3/6, le gars est humain et il ne court pas plus vite que moi. Si le lob est bon, il est battu et puis c'est tout. Bien sûr c'est uniquement valable s'il commence par me donner une balle facile. Sinon je ne fais rien, on est d'accord. Ah bah faut pas qu'il touche la balle, c'est sûr ! C'est marrant quand même parce que ça fait plusieurs réponses que j'ai de ce genre. Mais Brad Gilbert qui parle un peu de stratégie dans son livre (camouflée sous l'appellation "mental"), personne ne va lui dire qu'on n'a pas besoin de ça en 4ème série. Non là c'est ok on admet que le "mental" peut permettre de gagner quelqu'un qui a à priori un meilleur tennis que nous. Par contre la stratégie, inutile ! T'as pas besoin de réfléchir pour gagner au tennis mon gars ! T'es aussi nul à chier que ton adversaire de toute façon ! Faites donc un duel de régularité pendant 3 heures, le plus régulier gagne et allez faire une partie de go si vous avez tant besoin que ça de faire fonctionner votre tête. Franchement, mettre tous les 4ème série dans le même bateau, sans vouloir manquer de respect, c'est juste d'une prétention monstrueuse. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas la technique et/ou le vécu des 3ème séries et autres mecs trop forts pour nous qu'on n'a pas nos différences. Moi j'ai vu des mecs qui me renvoyaient balles sur balles avec une régularité digne d'un métronome, des gros serveurs, des serveurs volleyeurs, des monstres en coup droit etc... et il m'a fallut m'adapter à chaque fois. Donc faut arrêter avec cette idée de jouer régulier en 4ème série et puis c'est tout, et surtout arrêter de croire qu'être plus régulier que tous les 4ème séries est facile. Moi je ressens le besoin de réfléchir à des solutions en fonction de mon adversaire et de ma technique du jour à chaque match, que le mec soit moins fort ou plus fort que moi. Pareil se dire qu'il y a des jours où ça ne veut pas, c'est une attitude de perdant. Faut trouver des solutions. Par exemple en 4ème série, les gars qui essayent de trop beaux coups n'ont justement pas eu de réflexion stratégique. Mais comme leurs adversaires non plus, ils gagnent quand même des matchs. Si tu tu te dis "attends le mec il fait les points et les fautes, mais surtout les fautes. Tiens j'ai une super régularité en coup droit et en revers slicé, je ne vais faire que ça". Et bien là tu gagnes le match. C'est déjà une stratégie rudimentaire. Mais ça ne suffira pas forcément : le mec en face va peut être commencer à réussir ses coups. Tiens et si je cherchais le coup sur lequel il tente le plus sans réussite ? Hop ça remarche ! Sauf que le mec en face, pas complètement débile, il voit mon jeu et commence à ne plus attaquer, à renvoyer des balles molles que j'essaye d'attaquer sans succès. Et hop voilà que le match s'inverse totalement. Que faire ? etc... Mais bon que ça puisse arriver aux 4ème série, on dirait parfois que ça vous dépasse... T'as tout compris. On ne va absolument pas faire du coup par coup, sauf pour les ouvertures où on peut se permettre d'essayer de prévoir son deuxième coup au service et son premier coup en retour (sans pour autant être sûr à 100%). Effectivement il y a cette idée de granularité comme tu dis, où on va réfléchir à une stratégie qui va durer X points (généralement jusqu'à ce que ça ne marche plus). Dans cette stratégie il va y avoir (ou non) cette idée de variation que prône Kramer pour qu'elle reste efficace, mais ce n'est pas un changement de stratégie. On va choisir également des ouvertures qui nous aideront à priori à appliquer cette stratégie, et on va aussi penser aux coups qui nous intéressent le plus. Par exemple, si je veux mettre la pression sur le revers de mon adversaire, je vais peut être essayer de plus tourner autour de mon revers pour faire un coup droit décroisé. Je ne prévois pas en début de point que je vais le faire, mais je garde en tête de saisir l'occasion de tenter ce coup dès que je peux. Comme tu dis, on va arriver avec une stratégie par défaut qui va évoluer ou non au cours du match. Mais tout ça c'est dans la prochaine partie, qui illuminera un peu tout ce qui a déjà été fait. Peut être que j'aurai du la faire au moins en partie en intro pour qu'on comprenne bien où je veux en venir avec ces histoires de coups, d'ouverture et de mentalité. Je pense que tu as mieux compris que tout le monde (moi y compris...) la notion de risque. Pour l'échelle, je l'ai dit, c'est un outil pour s'aider à se situer. Comme tu dis, niveau 7 ou 8 c'est pareil. Ce qui est intéressant en revanche, c'est de se dire "je suis généralement niveau 7, et il me faudrait aujourd'hui être niveau 8". C'est finalement le +1 qui représente dans ta tête un début de solution : faut que je sois un peu plus défensif mais pas trop non plus. Comme dit c'est un outil pour aider à visualiser la mentalité qu'on pense devoir adopter. Quant à l'utilité de la mentalité justement, on va là aussi retrouver cette notion de granularité. Si j'ai une mentalité de 4/10, il faut que je ressorte des 10 prochains points en ayant l'impression d'avoir plutôt dominé l'adversaire. Ça veut dire que j'aurai peut être défendu sur 2-3 points (parce que pas le choix, variation stratégique, point important où je ne veux pas faire de faute, petit coup de mou ou autre je n'en sais rien), mais que sur le reste j'ai l'impression d'avoir pris les devants et imposé mon jeu (même en faisant des fautes). L'idée de la mentalité c'est vraiment ça : ça se juge sur un ensemble de point et ça donne une impression globale. L'idée, c'est qu'après avoir joué 2 jeux où je me suis fait baladé je me dise "mais c'est normal ! Le mec me balade parce que j'ai une mentalité défensive trop élevée ! Ça ne me correspond pas ! Il va falloir que je prenne un peu plus de risque pour imposer mon jeu et non subir le sien". Et inversement après 2 jeux donnés sur fautes directes. Mathieu76 je pense que je réponds également à ton post en répondant à Egucha : pas de prévision coup par coup.
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1) La mentalité dont je parle n'est pas globale à tout le match mais à une période pendant le match. Ça peut être quelques points, ça peut être tout le set. C'est à toi de voir si elle te réussit bien ou si tu dois la changer quasiment à chaque point. Je dis quasiment à chaque point, car un point ne peut pas être représentatif de tes choix stratégiques. Par contre, c'est une mentalité de jeu, pas une stratégie. Donc ça n'implique pas de faire toujours la même chose à même mentalité. Si tu prends une mentalité de 4/10, ça veut dire que tu vas plutôt chercher à prendre le contrôle de la majorité des points, ça ne veut pas dire que tu vas attaquer à tous les points. C'est ta mentalité globale du moment. Ça n'empêche pas la variation avec des points plus défensifs, mais qui se cantonneront justement à de la variation. Ça rentre alors dans une stratégie du "calme avant la tempête" en quelque sorte, et finalement ton point joué défensivement rentre dans ta mentalité offensive. 2) Une attaque est forcément plus risquée qu'un coup neutre, sinon tout le monde jouerait des attaques tout le temps ! Je n'ai jamais parlé de missile par contre. Donc tu cherches à mettre l'adversaire loin de la balle, c'est ce que je dis. Ca ne veut pas dire qu'il ne va pas la toucher, ou qu'il ne va pas être dessus. C'est juste que tu mets la balle loin pour lui compliquer la vie. Maintenant tu es optimiste en disant qu'avec un coup réussi dans 90% des cas tu auras une balle courte. Moi je suis 30/2 et je suis capable de remettre une balle longue depuis pas mal d'endroit du court, je me dis qu'au-dessus ça doit être tout aussi vrai. Si tu veux obtenir de moi une balle un peu plus courte, il va falloir prendre un risque soit en jouant un coup un peu plus rapide, soit un peu plus proche des lignes, soit une série de coups à 90% de réussite comme tu dis (et là, quand tu fais par exemple 4 coups à 90% de réussite, ton taux de réussite descend à 2/3). Ça ne veut pas dire que tu vas faire un coup que tu rates 50% du temps, ça veut dire que c'est plus risqué que de mettre une balle neutre assez centrée (ou à plus bas niveau, une balle dans le terrain sans intention de jeu par exemple). Je te donne en exemple mon cas sur balle courte. Quand je veux attaquer, je choisis mon côté et je frappe une balle placée plutôt que rapide. Je réussis plutôt bien, disons 9/10, même s'il m'arrive parfois de ne pas assez relever ou manquer de précision. En revanche, quand je veux défendre, je vais jouer très lent au centre pour neutraliser et avoir le temps de me replacer. Là c'est du 100% (pas 90%, 100%). Il y a donc bien une légère prise de risque, atténuée par la facilité de la balle. Justement, un joueur avec une mentalité de 4/10 prendra peu de risques et jouera des attaques qui passeront. Mais contre un très bon défenseur, il est possible que ça ne suffise pas et qu'il se retrouve à jouer constamment des balles longues au centre sans déstabiliser son adversaire. Dans ce cas il faudra prendre un peu plus de risque, avec un poil plus de déchet mais suffisamment de points gagnés pour compenser. C'est ce que je défends avec mon histoire de mentalité : si tes coups réguliers suffisent pour prendre le dessus, contente toi de ça et enlève les fautes sur prises de risque inutiles (c'est mon +1). Si tu fais trop de fautes, tu prends trop de risques non payant, calme toi (c'est mon +2). Si en revanche tu sens que tu mènes les échanges mais perds les points, prends un peu plus de risque par rapport à d'habitude (c'est mon -1). Je te laisse deviner le -2 héhé. Pour la volée, je continue de penser que d'une manière générale c'est une prise de risque, et que c'est la raison pour laquelle il faut construire (ou penser) sa montée. Tu ne montes pas en slip sur n'importe quoi. La preuve : t'es 3/6, je suis 30/2. Imagine cet exercice : t'es à la volée, moi en fond de court. Tu engages à la cuillère tranquillement plein centre, puis jeu libre. Je te parie que je gagne la majorité des points. Tu fais la même chose en restant au fond du court, je n'en gagne plus un seul. Alors certes on commence le point par une balle facile pour moi, mais balle facile ou non, quand t'es au fond du court je ne peux pas prendre l'avantage. Pour moi, si la montée n'est pas risquée c'est que tu as fait le travail avant (et donc pris des risques avant). Encore une fois, prendre des risques ne veut pas dire jouer un coup que tu réussis une fois sur deux.
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1) C'est ce que je dis, l'idée c'est qu'à tout moment tu dois savoir la mentalité dans laquelle tu es, et vérifier constamment que tu es assez offensif/défensif mais pas trop avec le tableau des +2/-2 que j'ai donné. C'est un changement non pas à chaque point, car un point n'est pas forcément représentatif, mais pas loin. Pendant tout le match je vais me demander si je suis dominé, si je fais trop de fautes, si je prends trop de risques face à un adversaire peu inquiétant etc... Pour arriver à être le plus proche de la mentalité qui me convient à chaque moment du match et en fonction de l'adversaire. Après moduler de 1 à 10, je ne pense pas. Ça me parait difficile pour un même joueur de passer d'une mentalité ultra offensive à une mentalité très défensive dans un même match. Après c'est une mentalité, donc c'est ce que tu veux faire. Mais une mentalité offensive ne t'empêche pas de défendre si tu n'as pas le choix. Seulement tu sais que dès que tu peux tu vas essayer de réattaquer là où un défenseur resterait dans la neutralisation. 2) Jouer offensif pour moi c'est déséquilibrer l'adversaire. Une balle haute et molle peut être difficile mais n'est pas une attaque : c'est plus l'adversaire qui fait n'importe quoi. Chip and charge, là c'est une attaque car on a la volonté de mettre l'adversaire loin de la balle (sur la volée). Une attaque est toujours une prise de risque dans le but de mettre l'adversaire le plus loin possible de la balle. Quand tu es à la volée, tu es plus vulnérable qu'en fond de court. Sur ta ligne de fond tu peux avoir quasiment toutes les balles, sauf celles où justement il y a une prise de risque de l'adversaire pour bien les placer avec suffisamment de vitesse. A la volée, tu t'expose aux passings et lobs qui sont assez faciles à réaliser si tu ne donnes pas des balles difficiles à ton adversaire. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'on ne monte pas au filet sur n'importe quoi, sinon on se fait allumer.
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1) On joue tous les points différemment bien sûr. Seulement un joueur plus à l'aise en attaque, avec une mentalité offensive, va chercher à jouer plus de points de manière offensive, et inversement. 2) Plus ou moins. Jouer offensif est plus risqué que jouer défensif sur une même balle. Je ne dis pas que c'est forcément ultra risqué, tout dépend de comment tu le fais. Typiquement, faire du chip and charge est risqué, mais si c'est bien fait c'est payant.
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Partie 3 : Attaque ou défense ? Offensif ou défensif ? Telle est la question. Le tennis est, comme beaucoup de jeu de stratégie, un jeu d’attaque et défense. Un jeu offensif ou agressif forcera l’adversaire à jouer en réaction, tandis qu’un jeu plus défensif forcera l’adversaire à trouver des solutions. Pour trouver son style de jeu, on peut se baser sur 3 éléments : · Ses propres préférences : si vous adorez le service volée, mettre des points gagnants à tout va et balader votre adversaire, ne prenez pas un jeu défensif. · Le fait d’être au service ou non, et le type de service attendu. Si le mec en face sert des boulets de canons sur le T, on ne va peut-être pas tenter le retour gagnant. · Ses coups clés Un joueur en phase agressive va chercher à raccourcir les échanges et à prendre des risques, tandis qu’en phase défensive il va chercher des coups de neutralisation, des échanges plus longs, des opportunités de contre ou une faute de l’adversaire. Bien connaître son style de jeu général et parvenir à identifier ces différentes phases en match est capital. Car même le joueur le plus offensif risque de devoir passer par des phases plus défensives pour diverses raisons. C’est ce qu’on va tenter de prévoir. Premièrement donc, son style de jeu. On va essayer de se situer sur une échelle de 1 à 10, 1 étant le plus offensif (juste pour faire rager ceux qui n’aiment pas les rameurs qui seront donc à 10/10 héhé). Au passage (et un peu plus sérieusement), ça peut représenter la longueur d’échange que vous êtes capable de supporter (1/10 ne veut pas dire que vous ne tenez pas plus d’un échange pour autant, c’est une image voyons !). Une façon de faire est de prendre vos meilleurs coups et de juger si vous les utilisez plutôt de manière offensive ou défensive. Par exemple pour moi : · Service lifté : défensif · Service à plat : offensif · Coup droit lifté : défensif · Coup droit à plat : offensif · Revers lifté : offensif C’est juste un jugement général de l’utilisation de mes coups, ça ne veut pas dire que le coup droit lifté est un coup défensif, ni que je ne dois l’utiliser qu’en défense. Avec un merveilleux produit en croix d’une complexité infinie/2 (environ), j’obtiens donc un score de 4/10 en défense. Je suis un joueur qui va généralement avoir un peu plus de phases offensives que défensives au cours d’un match. Ce sera donc ma mentalité de base en début de match : je vais chercher à prendre le dessus au début de l'échange sans prendre énormément de risque. En cas d'échec, je passe en phase défensive et je neutralise mon adversaire jusqu'à avoir une nouvelle possibilité de prendre le dessus. Parlons rapidement des autres cas pour donner un aperçu des interprétations possibles : si vous êtes à 1/10 ou 2/10, c'est que vous n'êtes peut être pas du tout à l'aise en défense et que vous risquez de donner des balles faciles, voire d'aller à la faute. Dans ce cas, contrairement à moi, vous allez chercher à vous imposer en début d'échange de manière plus forte, et tenter un peu plus souvent des coups difficiles quand vous vous sentez en difficulté. Si vous êtes à 6/10, vous serez plutôt dans la neutralisation, ne montant que sur balle facile. A 8/10 ou 9/10 on pensera plus à ne pas donner de point, à pousser l'adversaire à essayer de trouver une solution et à le faire craquer, même sur balle facile. Bien sûr, comme je n’ai pas l’habitude de jouer contre moi-même, il va falloir que je prenne en compte mon niveau en cours de match face à l’adversaire du moment (cette vision peut être amenée à changer plusieurs fois durant un même match) : · +2 : je donne beaucoup de points · +1 : l’adversaire ne me pose pas de soucis dans le jeu mais est régulier · 0 : je suis bien ou je n’en sais rien donc je ne change pas ma mentalité · -1 : l’adversaire prend légèrement le dessus offensivement · -2 : Je subis le jeu de l’adversaire Une bête addition vous donne alors votre nouvelle place sur l’échelle précédente. Je pense tout de même que cela demande une petite explication. J’associe le jeu offensif avec une certaine prise de risque. Si vous donnez beaucoup de points, il va donc falloir diminuer votre prise de risque, et donc pratiquer un jeu un peu moins offensif (en jouant moins proche des lignes, en tapant moins fort etc…). De même si votre adversaire ne vous pose pas de soucis, vous allez avoir le temps de construire vos attaques, et devoir faire attention à ne pas donner de points en vous précipitant. En revanche, si vous subissez, il faut faire quelque chose. Vous n’arrivez de toute évidence pas à défendre efficacement face à votre adversaire, et vous allez donc devoir le mettre en difficulté (ou du moins le gêner plus) avant qu’il puisse commencer ses phases offensives qui vous font si mal. Question : que faire si je sors de l’échelle ? Et bien vous sortez, ce n'est pas grave. De toute façon ces chiffres sont là pour vous aider et ne représentent pas une quelconque vérité mathématique. C’est plutôt une image mentale pour nous pousser à nous dire « il faut que j’ai plus de phases offensives que défensives », ou bien « je dois jouer un peu plus de phases défensives que d’habitudes car mon adversaire m’agresse constamment ». Comme tout ce que j’essaye de mettre en place ici, c’est un outil que vous pouvez utiliser et remanier à votre guise, ce n’est pas une règle fondamentale du tennis. On peut très bien imaginer une situation où vous pensez être en difficulté, et finalement vous recroqueviller encore plus en défense vous sauve (mon expérience me pousse plutôt à dire le contraire). Attention néanmoins à garder les proportions ! Imaginons que je commence un match en jouant long et au centre pour ne pas donner d’angle (disons que je suis à 7/10). Mon adversaire me ballade à droite et à gauche et je finis par raccourcir ou faire la faute. Bref, je suis dominé. Je passe donc à 5/10 (-2 : je subis, faut suivre !). Par conséquent, hors de question d’attaquer tout ce qui bouge ! Je vais plutôt chercher à jouer plus de coups droits décroisés sur son revers sans prendre trop de risque mais simplement pour l’empêcher de faire le jeu. Ma prise de risque consiste donc à frapper un peu plus vite (pas fort, vite), jouer un peu plus dans les angles et tourner un peu plus autour de mon revers, quitte à laisser de l’espace côté coup droit. Bien, dans mon cas, j’ai donc à la base une mentalité défensive de 4/10 et j’ai une idée de comment évoluer en fonction de mon ressenti en match. Il reste une dernière chose à déterminer, c’est la différence entre mes jeux de service et mes jeux de retour, où je pourrais avoir une mentalité assez différente. A première vue, j’ai envie de dire que ça dépend énormément de l’adversaire : sert-il bien ? Est-il gêné par mon service ? Eh bien en fait, c’est tout à fait ça. Néanmoins, un bon serveur pourra se permettre de considérer que son service va gêner, quitte à revoir sa mentalité lors des quelques matchs où ce sera faux. C’est donc à vous de voir, à votre niveau et avec l’expérience de vos matchs, si vous avez un service/un retour gênant ou non. Je me reprends en exemple : généralement, j’ai une première qui peut me donner des balles faciles, et qui va me pousser vers un jeu un peu plus offensif (3/10 disons). Sur ma deuxième, je neutralise plus que je ne gêne : je vais donc être moins offensif et chercher à construire (mon fameux 4/10). Sur les retours, j’ai tendance à retourner assez long et lifté, et finalement bien neutraliser. Je peux donc partir sur une base de 4/10 également. De même que pour le style de jeu, c’est à adapter en fonction du ressenti. Contre un serveur pousse-baballe, je vais peut-être tester la montée à 3/10 voire 2/10. Voilà pour cette partie assez courte sur la mentalité. On n’en a pas trop dit, mais on va l’utiliser dans la prochaine partie. En effet, dans la prochaine partie (publiée en page 3), on mettra en place une stratégie complète d’avant match en utilisant tout ce qu’on a développé précédemment. On décidera quelles ouvertures conviennent le mieux à notre jeu et à quelle fréquence, lesquelles pourront ou non nous servir face à tel ou tel joueur. On essaiera aussi de préparer des phases de jeu en fonction de nos ouvertures, de notre mentalité et de nos coups. Bref, tout plein de trucs quoi. En attendant, je serais ravis de lire et de répondre à vos éventuels commentaires, même si cette partie, certes nécessaire pour la suite, est à mon avis un peu plus pauvre que les précédentes. Il faut dire que j'ai omis pas mal de chose pour ne pas déborder sur la partie suivante.
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Au fond je sais que tu dis ça pour me pousser à passer 30, donc ça part d'une bonne intention on va dire...
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Comme tout il faut le faire intelligemment. Mais si tu fais bien le travail que je préconise, tu devrais arriver à des ouvertures que tu maîtrises. Donc pour un raté, tu auras sûrement 4 ou 5 fois où tu as effectivement eu l'effet escompté. L'intérêt de ce travail en amont réside dans ces 4 ou 5 fois, et pour l'ouverture ratée, là il faut accepter qu'on ne peut pas réaliser son ouverture et faire autre chose. La stratégie englobe l'adaptation. Ce n'est pas parce que tu le fais en match que ce n'est plus de la stratégie, ou que la préparation faite avant de jouer ne va pas t'aider. Si la question est jusqu'où prévoir, alors tout dépend de ton envie. Par exemple tu peux prévoir une seule stratégie et l'adapter en match, ou partir d'une stratégie de base et la décliner en plusieurs sous stratégies adaptées à tous les types de jeu que tu as pu rencontré. Il y aura toujours une part de prévision et une part d'adaptation en match, et c'est selon moi à chacun d'en déterminer la frontière. PS : La suite risque de prendre un peu plus longtemps que d'habitude, mais ça arrive.
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C'est pas exactement ce que j'ai dit ? C'est parce qu'on ne lit pas les posts des 4ème série hein ! Avoue-le ! Plaide coupable ou la sentence sera terrible !
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Tu as raison, mais je ne compte pas décorréler complètement la stratégie du reste. Si comme tu dis pour des raisons physiques, mentales, techniques ou autres on voit une dégradation de son jeu, il va falloir adapter sa stratégie et on en parlera. Je précise au passage que ce n'est pas une approche stratégique issue d'un jeu en particulier, mais d'une approche stratégique générale s'adaptant à tout jeu de stratégie et permettant de prendre en compte les spécificités de ce jeu en question. Donc (si je le fais bien), je prendrai bien en compte les particularités du tennis, et uniquement celles-là. En revanche je comprends pourquoi on me dit que mon approche est très théorique, mais je ne suis pas d'accord. Je la trouve au contraire très pratique : on fait la liste de ses coups et caractéristiques et à partir de là on crée des ouvertures les plus efficaces possibles. Comme je défends que chacun doit faire ce travail lui-même pour que ça lui soit adapté, je suis obligé de parler d'une manière un peu plus générale. Mais bon après chacun son avis sur la question.
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Je tente une réponse : Je pense qu'on monte à contre-temps après un coup de neutralisation (par exemple un coup très lifté et profond oui). Si tu arrives à déborder ton adversaire, tu peux suivre à la volée direct, pas besoin de monter à contre-temps. Oui un peu avant qu'il tape la balle c'est bien, car c'est à ce moment là que son attention sera focalisée sur la balle et le choix de son coup est en principe déjà fait. Il aura alors l'impression que tu t'es téléporté. Tout dépend du placement de ton adversaire, du tien et de tes qualités de volleyeur. Tout est possible (volée longue d'approche, courte croisée, dans le contre-pied etc...)