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eddie weber

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À propos de eddie weber

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Info Tennis

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    15/3
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    Lorraine
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    non renseigné
  1. Devenir DE puis DES : un âge minimum ?

    Enfin 17 18 ans c'est jeune c'est pas un job "classique" D-E...
  2. Devenir DE puis DES : un âge minimum ?

    Moi je pense que ta copine devrait se concentrer sur sa "carrière" de joueuse sur ses études (et puis sur toi bien sur!). Qu'elle prenne un peu de bouteille et qu'elle file pour commencer des cours à des jeunes ou des "loisirs" , et que d'ici deux trois ans elle voit si c'est ça qui la botte...
  3. A quel classement femme correspond un classement homme?

    Ce qui serait VRAIMENT intéressant serait d'autoriser des filles secondes séries à participer à des compétitions de trosièmes série hommes, avec des points en jeu tout ça... Là on compterait la dimension mentale et on pourrait avoir des indicateurs crédibles
  4. Je reprenais cette idée (créer un nouveau diplôme) en m'étant renseigné sur la façon dont ça se passe dans d'autres pays (Québec, Luxembourg etc.). Pour reformuler mes propos (ce que je ferai grâce à vos interventions, j'ai lancé ce sujet justement pour avoir votre avis qui compte énormément dans le sens où vous êtes en première ligne, et les premiers concernés par mon étude..). Je pense qu'il faut restructurer l'enseignement professionnel dans une logique d'horizontalité (à savoir qu'il faut prendre en compte les compétences et les préférences de chacun) plutôt que dans une logique de verticalité (où le club et l'école de tennis fonctionnent de façon hiérarchique ou de remplissage de cases et de créneaux). Donc peut être pas en créant de nouveaux diplômes mais en créant de nouvelles qualifications (ou compétences). je parle bien sur des clubs où c'est envisageable (évidemment le petit club de 60 membres sera loin de cette perspective), c'est une opinion sur du long terme, je veux dire que ça ne doit pas se faire du jour au lendemain. Il faut envisager un changement, ou une réforme de l'enseignement sur cinq ou dix ans, en prenant en compte l'avis de tous les "acteurs" de ce système ( dirigeants, entraîneurs, joueurs, FFT etc.). Sinon on aura des D-E "généralistes" qui débarquent aujourd'hui de plus en plus jeunes, et avec trop peu de perspectives d'évolution dans leur carrière, et un risque de lassitude, et de "perte de sens" vécus dans un environnement (les clubs de tennis) où la logique de rentabilité devient de plus en plus présente. L'idée de la formation de Totophe est pas mal, c'est un bon exemple du mec qui ne se laisse pas emporter par le système et qui continue à vouloir donner du sens à ce qu'il fait ( tu formes, du coup tu as envie de voir ce que ça donnera dans quelques années...), au contraire de certains.
  5. - la formation comme déjà dit dans un autre topic est aujourd'hui privatisée car l'organisme formateur est aussi le certificateur, donc forcément contestable pour un diplôme d'état. De plus, on a aujourd'hui l'apparition d'un début de concurrence qui essaye de se mettre en place mais qui n'y arrive pas forcément avec parfois des "arrangements" : en IDF un deuxième organisme à voulu se monter, mais le dossier a été refusé par la FFT. Pour info, le responsable de la formation à la FFT, et le responsable de la structure de formation en IDF sont... frères. Donc les IDF ont l'aval de la FFT? Donc de l'Etat non? - aujourd'hui, la formation DE a tendance à former des agents de développement de clubs plutôt que des spécialistes du terrains. ET quand lors de la réunion des présidents de clubs à la ligue du Val d'Oise, les responsables de la ligue vantent les DE comme étant bien plus compétant que les anciens BE1 car je cite "ces derniers ont eu une formation trop axée sur la physiologie et la biomécanique qui ne leur servent à rien"... - D'où une perte de sens ou un début de "perte de sens" de l'activité non? Etant donné qu'ils deviennent plus des gestionnaires de clubs.. Merci beaucoup pour tes (toujours précieuses) remarques
  6. Bonjour j'aimerais l'avis de ceux ou celles qui se sentent concernés: On évoque parfois une précarisation ou encore une « perte de sens » chez les enseignants de tennis. Est ce une réalité ? Je pense que ce malaise prend sa source au niveau de la massification du nombre des professionnels ces vingt dernières années. Historiquement si l’on observe de plus près, on se rend compte que, jusqu’aux années 90 les « profs de tennis » possédaient un statut plutôt « côté » à l’intérieur du club. Dans un sens, leur monopole d’activité en terme d’effectifs leur permettait de choisir en quelque sorte une partie de leur clientèle voire leur cadre d’exercice (leur club). Ce n’est plus le cas aujourd’hui globalement. Donc je pense que le concept de précarisation me semble approprié dans le sens où il y’a plus de concurrence, même si le besoin de D-E reste encore assez élevé en France. Pour exemple l’augmentation perpétuelle du nombre de joueurs encadrés par un entraineur qui n’a jamais été aussi élevé et qui continuera à l’être dans les prochaines années. Quelles sont alors les causes précises de précarisation si le besoin est encore présent ? On pourrait penser à une modification des tâches à accomplir, qui n’auraient pas la même valeur économique qu’une leçon individuelle dispensée à un jeune prometteur par exemple ; le mini tennis, l’administratif sont des domaines vis à vis desquels les D-E n’avaient pas forcement à faire face dans le passé. D’une part les bénévoles, et il y’en a de moins en moins quoiqu’on en dise, sont parfois plus négligeant, il faut donc les substituer. Les D-E ont désormais ce rôle. D’autre part pour obtenir un contrat dans un club ou un quota d’heures intéressant, les D-E se doivent désormais de faire quelques sacrifices (accepter un salaire moindre, effectuer des permanences de tournois…). La clientèle de l’entraîneur de tennis n’est plus ce qu’elle était, je ne dis pas qu’elle est plus pénible ou moins douée pour le tennis qu’auparavant, mais le public du D-E est aujourd’hui plus exigeant. Il y’a donc plus de D-E et plus d’exigences envers eux (je parle à l’échelle du club). En conséquence les D-E sont donc aujourd’hui dans une posture d’interchangeabilité les uns vis à vis des autres. Si l’un s’en va, il sera plus vite remplacé. Rajoutons qu’ils sont en partie gérés par des bénévoles, ce qui est souvent synonyme d’aléatoire ou d’imprévisibilité. Après il faut absolument préciser que ces éléments dépendent de facteurs géographiques, la précarité des D-E sur la Côte d’Azur est bien plus importante qu’en Lorraine par exemple où les conditions climatiques sont certes plus délicates, mais où il y’a du travail pour eux… Les modes de formation, et les droits que donnent le diplôme sont ils adéquats vis à vis de cette situation ? Oui, car, pour avoir analysé le contenu des formations, on peut difficilement dénigrer le type de compétences qu’elles confèrent au regard d’un enseignement lambda du tennis. Si je dis que les D-E sont des généralistes du tennis, ils peuvent s’adapter à une majorité de types de pratique du tennis, de plus ils peuvent s’intégrer dans une majorité de types de clubs. Néanmoins je pense qu’il y’a des choses à revoir qui sont fondamentales, tant au niveau de la gestion des relations face au public qu’au niveau de la structure même du parcours qui mène à l’enseignement professionnels du tennis, enfin on n’accorde pas assez de place à la réalité effective de la profession (droit, juridique etc.). Aujourd’hui si un jeune veut devenir entraineur pro, il se doit d’avoir un niveau de seconde série, ce que moins d’un pour cent des licenciés ne possèdent, il doit aussi se sacrifier pendant près de deux ans uniquement pour cette formation, vu qu’elle se fait en alternance entre des cours et des leçons en clubs pendant près de 40 h par semaine et pour un salaire peu élevé. Enfin le monopole qui est sensé conférer au diplômé une certaine protection pose parfois des problèmes qui ne sont pas souvent évoqués en formation, où l’on traite la profession sous un angle principalement technique plutôt que pragmatique. Les enseignants peuvent-ils lutter contre le travail au noir qui menace aussi leur profession ? Cette question est très ambiguë, et dépend là aussi de la zone d’exercice du D-E en France. C’est pour ça qu’à mon avis il faut revoir les critères qui à la fois qualifient l’enseignant en tant que professionnel, mais également le type de compétence qu’ils tendent à mobiliser, j’y reviendrai. Il existe sur ce sujet des situations totalement différentes, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il faut agir. Dans certains cas, ce sont les D-E eux même qui vont être à la recherche d’ « éducateurs professionnels » où d’AMT surchargés, lorsque leurs clubs ont trop de demande, notamment dans l’école de tennis, et qu’ils ne peuvent ni embaucher un second D-E, ni trouver un AMT ou le déclarer. Les D-E deviennent alors complices d’un système qui mettrait leur « groupe professionnel » en danger. Dans ce cas trouver un jeune ou un individu ayant une certaine expérience dans ce domaine devient absolument vital pour le club, mais aussi pour le D-E (qui se retrouverait saturé d’élèves) qu’importe l’illégalité de la situation. Dans d’autre cas certains D-E n’hésitent plus à dénoncer ces individus, qui par ailleurs n’ont rien demandé, et qui sont parfois très compétents. Que faudrait-il faire alors ? Je pense qu’il existe un fossé entre le statut de D-E et celui d’AMT ou d’éducateur Ce fossé doit être comblé. D’une part, seuls les D-E ont l’autorisation d’encadrer des adultes par exemple. Cette situation est désespérante de naïveté et de mauvaise foi. D’autre part il faut personnaliser ou spécifier les compétences des D-E ou des entraineurs. Il existe un fossé entre ce qu’on demande comme types de compétences à certains pour se retrouver à entrainer (je parle du niveau technique requis et des types de savoirs enseignés en formation) et certaines réalités effective constatées sur le terrain. Il existe également une injustice vis à vis du statut des AMT, voire des éducateurs payés au black, qui font parfois exactement le même type de travail que les D-E, et qui ainsi participent au bon fonctionnement de la pratique du tennis et des clubs en France. Attention loin de là l’idée de dire qu’entraîner est quelque chose de facile, ou que la professionnalisation est à la portée de n’importe quel individu, bien au contraire, mais il faut changer de modèle. Développer plus de critères voire de grades à la fonction d’entraîneur afin de réguler tout cela. Pourquoi ne pas essayer le modèle quebequois où il existe 4 grades d’entraîneurs qui sont progressifs selon le type de compétences demandées et qui permettent à tous d’envisager un processus de professionnalisation, voire de le quitter. On se prive d’individus qui auraient une motivation et un bon sens extraordinaire à faire valoir pour faire progresser l’environnement du tennis en France et le degrés de motivation des enseignants, sous peine qu’ils ne maitrisent pas un niveau de jeu face auquel ils n’auront pratiquement jamais à intervenir. Comment revoir la formation des D-E alors ? Il faut mettre fin à ce dogme de la formation en alternance, qu’on a voulu imposer au secteur sportif sans prendre en compte ses spécificités (loisir, passion) profiter d’entraîneurs qui pourraient travailler à quart temps dans un club en complément d’une autre activité professionnelle par exemple. Réintroduire le passage du concours en candidat libre, ce qui permettrait aussi à des joueurs de bon niveau et expérimentés de participer sous une forme de validation d’acquis à ce système. Vous voyez, je n’exclu pas les très bons joueurs de l’entraînement, je pense même qu’il faut leur conférer un titre au nom de leurs acquis sous certaines conditions, et plus seulement des facilités ou du piston pour obtenir des postes intéressants. La formation doit donc être repensée en partie, car c’est encore le seul témoin institutionnel qi peut jouer un rôle dans le contenu du travail des D-E (qui lui est menacé par l’usure, la précarité. La conjoncture économique…) C’est elle qui doit influer sur les compétences professionnelles, en proposant de nouveaux modules axés sur l’exercice du métier, l’efficacité relationnelle, la spécificité des différents types de publics On ne forme que des généralistes qui dans certains cas ne possèdent que de belles techniques de jeu et qui ne savent même pas pourquoi il les possèdent, ou encore des AMT à qui on explique bien « qu’ils ne sont là que pour aider le D-E, et qu’ils ne pourrons jamais viser plus haut si ils ne dépassent pas le niveau 15/1 ». Ces solutions ne risqueraient-elle pas de précariser encore plus la profession ? Je ne le pense pas, par ailleurs il ne s’agit aucunement de supprimer des secteurs d’interventions pour les D-E actuellement en place ou encore de remettre leur statut en cause. Les modes de formations des entraineurs sont trop axés sur le côté généraliste, pourtant il existe de nombreuses formes de pratique encadrées du tennis, il faut simplement les identifier et prendre en compte leurs spécificités. Vous n’avez pas besoin d’une formation ultra poussée si vous êtres classé 30 et que vous devez entrainer un groupe d’adulte qui jouent 30/4, un groupe d’ados de 15 ans ou dépanner un petit club. C’est juste dommage qu’un individu qui voudrait gagner sa vie à exercer auprès de ce type de public ne puisse pas le faire, d’autant plus que cela est possible dans d’autres pays. A contrario les D-E actuels eux pourraient véritablement choisir leur clientèle, cette dernière reconnaissant le niveau élevé d’ « expertise » vis à vis de laquelle elle fait face. Grâce au principe de spécialisation de l’entraîneur, on entrerait dans une ère plus moderne qui prendrait en compte à la fois les savoirs précis de l’entraîneur, mais également les attentes du public. Aux entraineurs de savoir se mettre en valeur, de justifier leur compétence et d’en fixer le prix, tout en conservant leur droit d’exercice par le diplôme. D’ailleurs ce principe n’est pas nouveau, car lorsqu’ils dispensent des leçons individuelles c’est ce type de fonctionnement qui se met en place. Là encore il y’a matière à développer. Singularisons les entraineurs, singularisons les attentes des joueurs au lieu de les mettre tous dans un même sac au nom de je ne sais quoi. L’entraînement de tennis est un service qui doit se personnaliser en fonction de la clientèle,. Dans certains cas il ne s’agit que d’un simple encadrement de groupe, dans d’autres cas des procédés d’expertise et de créativité remarquables sont mis en place par les D-E, c’est à la clientèle de décider du niveau de qualification qu’elle désire avoir en face d’elle. Cette mesure semble pourtant compliquée à mettre en place ? Je ne fais que proposer ce qui me semblerait avoir une portée positive, je ne pense pas pouvoir changer le métier ou résoudre les problèmes des enseignants.Il existe de nombreuses fragmentations dans l’exercice de la profession d’entraîneur tant au niveau des salaires perçus, du cadre d’exercice, de la clientèle, des méthodes d’action etc. Il suffirait juste de les classifier de façon pragmatique. Là on est face à trois situations ; l’AMT qui ne fait que légaliser la pratique de l’enseignement rémunérée chez le jeune public, le D-E 1 qui nous l’avons déjà dit englobe tout et n’importe quoi en terme de pratique, et les D-E 2 qui bien souvent obtiennent ce grade grâce à une certaine aisance financière qui leur permet d’avoir le temps de passer ce grade. Commençons déjà par trouver un intermédiaire entre l’AMT et le D-E 1 sans forcement nous concentrer sur la question du salaire (il y’a bien des D-E 1 qui gagnent plus que des D-E 2). Pourquoi ne pas non plus créer un diplôme professionnel de gestion de club ou autre chose… Le sport doit créer des emplois et pas seulement des emplois précaires ou par défaut…
  7. Être prof, mais plus tard

    N'empêche qu'on est loin de la réalité dans ces textes...
  8. Être prof, mais plus tard

    OK il me semblait qu'en initiateur 2 on pouvait s'occuper de ce type de pratiquants.... erreur de ma part... Merci pour ces précisions
  9. Métier dans le tennis

    voilà ce que j'en pense... Il y'a encore du boulot pour les D-E mais ça va pas durer...
  10. Métier dans le tennis

    ANALYSE FACTORIELLE DU « BOOM » DES ENTRAINEURS PROFESSIONNELS DE TENNIS DE CLUB EN FRANCE (2000-2011) : INTRODUCTION : De 2000 à 2011 en France, le nombre d’enseignants professionnels de tennis diplômés ou brevetés d’Etat (D-E, B-E) a doublé (passant de 3 000 à 6 000). Paradoxalement les effectifs de la FFT sont eux restés stables aux alentours de 1 100 000 licenciés (sources FFT). 5 500 D-E exercent au quotidien dans les clubs. Ce sont principalement ces individus qui feront l’objet de cette intervention. Ils diffusent un apprentissage de la pratique tennistique désormais professionnalisé et institutionnalisé. En utilisant une multitude de données utilisées pour un travail de thèse (statistiques sur l’évolution des effectifs des D-E et des catégories de licenciés, entretiens avec des cadres de la FFT, des entraineurs et des dirigeants de club, recherches sur les conditions d’émergence et d’évolution de la profession, démarche empirique destinée à observer le quotidien des D-E) nous tenterons de répondre aux problématiques suivantes : Ce phénomène est-il uniquement le résultat de la forte émergence de la professionnalisation du secteur sportif ? Quelles sont les facteurs ayant encouragé ces nouvelles vocations ? Quelles en sont les conséquences sur la profession et les professionnels ? DISCUSSION : Pour devenir enseignant de tennis, ces individus professionnalisent une compétence physique et de loisir (en effet, la FFT impose aux « postulants D-E » de posséder un niveau tennistique équivalent à la seconde série détenu par moins de 1% des licenciés). Ils suivent également une formation spécifique. Après cela, l’obtention du diplôme leur confère un certain monopole d’exercice. Leurs qualités de joueur, leurs connaissances des rouages du « monde social » des clubs de tennis, les savoirs acquis en formation (l’élaboration de plannings destinés à faire progresser les compétiteurs, le processus de façonnage gestuel de ses élèves, l’utilisation d’un matériel conçu pour optimiser le contenu des séances …) fondent leur posture d’ « expert » de l’entraînement tennistique. Au quotidien, le D-E est un « généraliste ». Il est amené à élaborer des séances pour tous types de publics, il s’attelle à mettre en application divers programmes ou méthodes destinés à optimiser la technique et le niveau de jeu de ses clients (cela en s’adaptant à leur investissement, à leurs capacités, au temps mis à disposition), il les corrige gestuellement, leur transmet certaines aptitudes physiques et tactiques. Et ceci par différentes approches : emploi de matériel, démonstrations, coaching. « Etre entraîneur est donc un métier parce qu’il faut avoir de sérieuses connaissances, et intégrer ces différents savoirs, - en plus de la connaissance interne des disciplines -, des tactiques ou des techniques spécifiques, savoir les adapter, les humaniser » (Lemieux et Mignot 2004). Issus de la volonté étatique de donner un statut professionnel aux entraineurs d’une discipline sportive spécifique (notamment avec la création du brevet d’Etat en 1972), les premiers « B-E » ont longtemps établit un monopole d’activité. Dans un premier temps, ils sont majoritairement employés dans des clubs huppés, enseignant principalement à des joueurs classés, à de jeunes espoirs, voire encore à une clientèle aisée. Le nombre de B-E ne dépend pas véritablement d’une règle d’offre et de demande classique qui verrait le taux de professionnels proportionnel au nombre de joueurs de tennis licenciés. Certes entre 1975 et 1986, lorsque les effectifs de la FFT augmentent considérablement (passant de 300 000 à 1 400 000) la profession de B-E se diffuse véritablement dans les clubs (le nombre de B-E en activité passe d’environ 1 200 en 1980 à 2 400 en 1990) et se constitue en tant que « groupe professionnel » à part entière. L’entrainement de tennis continue son processus de rationalisation et optimise ses techniques. De nombreuses recherches et méthodes sur l’enseignement vont ainsi se développer. Elles se diffusent en partie lors des formations au brevet d’Etat (qui insistent sur les capacités techniques du postulant, les rouages du système sportif français, l’histoire du tennis…). Cependant durant cette période, l’enseignement reste encore largement effectué par des bénévoles ou des « initiateurs » rémunérés de façon hybride. En effet c’est au milieu des années 80 que le taux de B-E par licenciés est le plus faible (1 pour 789 en 1986 lorsque les effectifs de la FFT culminent, contre 1 pour 320 en 2011). La « crise » du tennis (1990-1997) analysée par Waser (1995) va en partie, et paradoxalement, modifier ce taux. En effet lorsque le nombre de licenciés chute, le nombre de professionnels de l’enseignement ne cesse d’augmenter. Plusieurs facteurs expliquent cela. L’objectif principal de la FFT (le triomphe d’un français à Roland Garros) implique des moyens au niveau de la détection et de la formation des jeunes joueurs, et donc du degré de qualification des entraineurs. Aussi, face à la désaffection de ses membres, la FFT a cherché à renouveler sa clientèle. La pratique encadrée du tennis explose dans les clubs. En effet les licenciés jouent de plus en plus au tennis sous la coupe d’un entraineur. On observe ce fait notamment chez les moins de 10 ans (qui représentent aujourd’hui plus d’un tiers des licenciés, contre 7% en 1982), les joueurs de « tennis loisir » (qui garantit une pratique quasi hebdomadaire sous la coupe d’un entraineur sans avoir à se soucier de la réservation des terrains ni même de la recherche, parfois délicate, de partenaires) mais aussi chez les compétiteurs souvent friands d’expertise tennistique. De 1985 à 2010, le nombre de « classés » passe de 120 000 à 380 000 et le nombre de tournois organisés de 5400 à 8900. Les politiques de lutte contre le chômage mises en place par l’Etat (emplois jeunes, développement du secteur associatif…) relayées par les clubs et les régions ont également permis à de nombreux postulants de pouvoir financer une formation onéreuse (6000-7000 euros) et d’envisager l’obtention de cette licence comme un projet professionnel. La baisse du bénévolat sportif (tant au niveau des éducateurs qu’au niveau des dirigeants), face à laquelle le tennis n’échappe pas, oblige également les clubs à trouver des individus pour les substituer : « le processus par lequel de moins en moins de membres d'une population exercent une activité pour le plaisir qu'ils retirent de cet exercice, pour le bénéfice qu'il procure à d'autres, ou pour la gratitude et l'admiration que d'autres lui renvoient fait qu'ils sont de plus en plus nombreux à le faire pour le revenu qu'ils en retirent. Il n'y a guère de doute quant à la très large tendance à l'accroissement de cette professionnalisation, en rapport avec la transformation du monde due au capitalisme. Un grand nombre de tâches originellement accomplies bénévolement par des amateurs (…) sont aujourd'hui le fait de travailleurs à plein temps qui gagnent ainsi leur vie » (Freidson 1994). L’interdépendance de ces phénomènes justifie la hausse de l’emploi de B-E dans les clubs, ce qui va avoir des conséquences sur la profession et son rôle effectif. En 2008, dans une logique d’harmonisation européenne, le B-E est devenu D-E (diplôme d’Etat). En parallèle, les modalités d’accès à ce diplôme se sont modifiées. Elles requièrent désormais à ses titulaires, en complément d’une maîtrise générale des techniques d’entraînement, la maîtrise de compétences au niveau de la gestion organisationnelle et managériale des clubs. Les professionnels se doivent aussi de participer au développement et à la pérennisation des organisations qui leur font appel. Les D-E sortent ainsi du cadre exclusif de l’entrainement. Leur rôle, leurs fonctions, les attentes dont ils font l’objet se modifient. En doublant ses effectifs en 10 ans, cette profession se trouve aujourd’hui de plus en plus segmentée au travers de sa réalité effective. Sous un même titre elle héberge des situations quotidiennes très différentes. Le cadre d’exercice, les motivations qui incitent les postulants à envisager cette voie, le type de clientèle, les salaires perçus, leur expérience et même leur niveau de jeu (illustré par un classement) sont des éléments qui symbolisent les nombreuses fragmentations professionnelles d’un D-E à l’autre. CONCLUSION : En 2011 de nombreux D-E arrivent encore sur le marché, une saturation des effectifs se profile (il y aura bientôt plus de D-E que de clubs). Soit les critères d’admissibilité au diplôme se renégocient afin de préserver ce qui est encore une profession recherchée dans certains secteurs géographiques. Soit ils stagnent et la concurrence s’amplifiera, ce qui aura indéniablement des conséquences sur la profession en elle-même. Cela à moins que les effectifs de la FFT et (ou) que le nombre d’heures d’entrainement dispensés dans les clubs n’augmentent en conséquence. Reste qu’à défaut de maîtriser totalement l’évolution de leur statut, le contenu de leurs missions et les conditions d’établissement du monopole de leur activité, les D-E conservent une autonomie de travail et une liberté d’action qui ne se retrouve que dans peu de secteurs de travail.
  11. Être prof, mais plus tard

    L'AMT ils disent que c'est pour ce mettre en régularité, mais c'est paradoxal... Si on a été éducateur second degré, qu'on a pas fait de recyclage et qu'on veut légitimer sa situation on fait quoi? On se tape 70h de formation où on n'apprend rien, et en plus OFFICIELLEMENT on n'a plus le droit d'enseigner à des adultes, des troisième série.... C'est un peu bizarre non?
  12. Métier dans le tennis

    De toute façon je pense qu'aujourd'hui on tend vers une stauration des effectifs en terme de D-E. Il y'a dix ou quinze ans ça restait un titre assez exclusif (on est passé de 3000 à 6000 D-E de 2000 à 2010), et aujourd'hui la profession est de plus en plus concurrentielle. Il va falloir changer de système...
  13. Métier dans le tennis

    C'est le problème de la nouvelle nomenclature pour les D-E... Le "passage en candidat libre" n'est plus possible, et la formation nécessite l'emploi dans un club... Je pense que la fédé veut ainsi des D-E investis à plein temps... C'est marrant je suis entrain de bosser sur ce sujet, et il me semble que le cas évoqué ici est plutôt spécifique...
  14. Les BE ont ils un pourcentage ?

    Intéressant ce type de "fourniture d'outil de travail" (à prendre au premier degré)... D'autres exemples svp...
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