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Sylio

Voir le tennis comme un jeu de stratégie

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Ou le guide stratégique du tennis, made by Sylio et vous-même (nous quoi)

Introduction

Passionné de stratégie et de réflexion comme je le suis, je m’intéresse évidemment à cet aspect dans tout ce que je fais. Par exemple, quand je regarde un match de foot, je m’intéresse beaucoup aux formations utilisées, à la complémentarité entre les joueurs, à comment contrer la stratégie adverse etc… Quand je m’intéresse à l’histoire, je veux comprendre les causes et les conséquences de chaque acte, et j’aime quand tout est relié (à la Game of Thrones finalement, mais le plus tordu est à venir (avec l’hiver)). Vous vous en doutez, le tennis n’échappe pas à cette règle, et j’ai bien l’intention de devenir un « maître » en la matière. Alors ça ne se fera pas en un jour, donc cet article sera au niveau de mes compétences actuelles, mais je vais essayer de donner des outils à tout le monde pour progresser stratégiquement au tennis, et pour m’aider à le faire également (ce sera donnant donnant). Car oui, vous allez certainement participer et compléter mes propos avec votre expérience. Mon but est de vous ouvrir à cette perception, que vous avez déjà tous plus ou moins inconsciemment. J'ai dans l'idée que les réflexions que nous auront tous ensembles sur des points précis feront de cet article un guide bien plus complet que je ne l'imagine (ce qui en soi est légèrement contradictoire).

Pourquoi se mettre à la stratégie dans le tennis ? Tout simplement pour mieux utiliser vos armes et mettre plus de chances de votre côté. Vous pourrez très bien battre un adversaire techniquement au-dessus grâce à un sens tactique plus développé. Première remarque à ce sujet (qui est la stratégie au tennis hein, on est bien d’accord), on se concentre énormément (pour ne pas dire focalise) sur la technique au tennis, qui a il faut le reconnaître plus d’importance qu’aux échecs (ça va déplacer une pièce sur l’échiquier sans toucher les autres est du niveau de tout le monde ici je pense). On évoque bien par-ci par-là quelques tactiques et stratégies efficaces, néanmoins je n’ai pu trouver aucune analyse stratégique profonde, comme on pourrait en trouver pour le jeu de Go, Warcraft ou bien Magic qui sont des jeux purement stratégiques. Là où c’est plus étonnant, c’est que pour le football, un autre sport, on trouvera également quantité d’articles sur les tactiques en match, leur utilisation, forces et faiblesses etc... Alors peut-être que pour le tennis ces informations sont dans les livres, peut être aussi que je ne sais pas chercher, mais pour donner un exemple concret, je n’ai pas trouvé d’article décrivant les principales stratégies utilisées et donnant leur pourcentage d’utilisation (ce qu’on appelle en stratégie le meta-game et qui est primordial, nous en reparlerons). Car dans une analyse stratégique, on ne se contente pas de donner quelques astuces qu’on recommande en s’appuyant plus ou moins vaguement sur le jeu de certains joueurs, parfois (souvent) sans même préciser un match en particulier. Non les amis, on suit une démarche bien précise, dont je vais vous présenter une version largement inspirée de ce qu’on peut trouver sur internet (mais pas pour le tennis donc), et appliquée au tennis. Disons que cet article regroupe, comme souvent, des informations glanées çà et là (oui oui, çà est un mot français) mêlées de mes propres observations et réflexions (car oui, je réfléchis de temps à autres).

 

Bon alors, de quoi qu’on va-t-y bien pouvoir parler, je vous le demande ? Voilà le sommaire, en grandes pompes : TADAM !

1. Connaître les règles et le jeu (publiée en page 1)

·         Plus que de connaître le règlement, il faut aussi analyser les différents coups à son niveau, et c'est çà ça qui va nous intéresser.

2. Connaître les principales ouvertures, et avoir une idée de la suite (publiée en page 1)

·         De même qu’aux échecs, l’ouverture représente les trois premiers coups d’un point (service, retour et deuxième coup de raquette du serveur). C’est un aspect primordial en stratégie.

3. Attaque ou défense ? Offensif ou défensif ? Telle est la question (publiée en page 2)

·         On parlera de style de jeu, comment trouver un bon compromis en fonction de sa mentalité et donner un style à son jeu tout en restant cohérent

4. Les stratégies et tactiques associées (publiée en page 3)

·         Le gros morceau. Bon ça me semble assez clair non ? 

5. Le méta jeu

·         Là on parlera de ce qui se fait actuellement, pourquoi ça se joue, s’il existe des contres connus etc… Et je vais avoir besoin de vous. Mais on n’en ai pas là. C'est un chapitre qui risque la fusion avec le précédent. Mais bon on verra.

6. Analyser ses matchs

·         On en parle souvent, mais on verra comment le faire. Pour le coup il y a pas mal de choses à ce sujet. On en parlera tout de même pour être complet.

7. Comment s’inspirer intelligemment des pros

·         Pareil on essaiera de ne pas tomber dans le vu et revu, mais on donnera des outils pour voir et comprendre les stratégies des pros en match. Pas si évident.

8. L’entraînement au service de la stratégie

·         A mon avis, ce sujet sera abordé tout au long du guide. On verra à ce moment-là s’il mérite d’être complété ou synthétisé, ou si on peut le squeezer bien gentiment.

9. Créer sa stratégie

·         Ce niveau c’est le top du top, car on se contentera souvent d’utiliser ce qui existe déjà. Mais après tout pourquoi ne pas surprendre et/ou se faire plaisir !

Bon alors vu que je l’écris au fur et à mesure, ce sommaire est voué à quelques modifications. Je précise que ça ne sort pas de nulle part, et que vous pouvez retrouver des choses équivalentes sur ce site par exemple. Juste pour dire que je n’invente pas, c’est vraiment une méthode stratégique.

Je précise qu’il n’y a aucunement besoin d’être bon en stratégie pour suivre cet article (même si ça aide), ni de connaître les différents jeux avec lesquels je vais faire des analogies (pour certains, je n’y ai moi-même jamais joué). Donc lancez-vous ! Pour ce qui est de la présentation, vu que ça va être une analyse longue et détaillée (on va essayer en tout cas), je vais la publier par épisode. Ça me permettra en plus après chaque partie d’avoir votre avis et de mettre à jour mes articles en conséquence.

 

Avant de démarrer, petit rappel qu’on trouve dans tout manuel de stratégie qui se respecte :

  • La stratégie est une notion globale, qui peut évoluer progressivement au cours du match :

o   Utiliser le point faible de l’adversaire

  •       La tactique est ce qu’on va faire pour que notre stratégie soit payante, et change souvent d’un point à l’autre :

o   Jouer sur le point faible et attendre la faute

o   Jouer sur le point faible et monter à la volée

o   Jouer sur le point faible pour attaquer côté opposé

o   Neutraliser sur le point fort et attaquer sur le point faible

o   Etc…

On en reparlera également très vite. J'avais prévu de poster le premier chapitre dans la foulée, mais en fait son écriture prend un peu de temps. Je vous laisse le temps de lire tout ça et de me dire ce que vous pensez de mon initiative. Si tout le monde me dit dès maintenant que c'est tout pourri, bon bah j'arrête hein ! N'hésitez pas non plus à me dire si un passage ne vous semble pas clair, j'essaierai d'arranger ça.

 

Dans la prochaine partie, intitulée Connaître les règles et le jeu (et non DU jeu) et publiée en page 1, on évoquera rapidement la connaissance du règlement, mais on parlera surtout des différents coups au tennis et leurs caractéristiques. C'est une partie qui n'est pas ultra sexy par rapport à ce qui suit, mais qui nous servira d'outil dans le futur. En effet, comment voulez-vous construire une stratégie sans savoir quels effets va avoir tel ou tel coup ? Je vous préviens, de nombreux pavés sont à suivre.

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C'est une super initiative je trouve. Il faut voir après comment ça va être organisé. C'est presque un sujet qui mériterait plusieurs post, du genre un par chapitre, pour qu'il y ait toujours en tête de la première page le chapitre en question, édité au fur et à mesure par l'auteur en fonction des réponses des lecteurs/collaborateurs. 

J'attends avec impatience le premier chapitre pour pouvoir réagir dessus ! ;)

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Tu es parti pour écrire un livre, là...

Ma première réflexion de joueur du fond de la 4eme série c'est qu'il y a déjà une proportion non négligeable de points qui se jouent en moins de 3 coups, ta notion d'ouverture issue d'autres disciplines ne peut s'appliquer de manière systématique. A un niveau respectable, la tactique de l'ace au service ou du service volée est du même acabit.

La technique a son importance pour être en mesure d'appliquer un plan de jeu, c'est toute la difficulté au tennis (comparativement aux échecs par exemple), je suppose donc qu'il va falloir trouver des compromis entre le niveau du joueur et la tactique employable.

Ajoute que chaque joueur a un "style", un coup fort, un point faible et tu as un paramètre supplémentaire... En dehors de tactiques appliquables de manière générale, la notion de plan de jeu est primordiale, c'est la tactique adaptée a chaque joueur.

Personnellement mes défaites en matches m'ont appris

- qu'il fallait corriger techniquement mes gros points faibles (pour ne pas donner de points et limiter les possibilités d'attaque de l'adversaire)

- que l'application d'un plan de jeu me faciliterait la gestion de match (penser le coup suivant le rend plus efficace et mieux exécuté)

- qu'un plan de jeu peut se réduire à néant sur le terrain parce qu'on subit celui de l'adversaire, qu'on perd ses moyens (effet du stress) ou qu'on oublie totalement de réfléchir sur le terrain (ou en tout cas de penser aux bons sujets).

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il y a une heure, Iri a dit :

C'est presque un sujet qui mériterait plusieurs post, du genre un par chapitre, pour qu'il y ait toujours en tête de la première page le chapitre en question, édité au fur et à mesure par l'auteur en fonction des réponses des lecteurs/collaborateurs. 

Je suis totalement d'accord. L'idéal serait d'avoir une sous-partie du forum consacrée à ça, où chaque sujet correspondrait à une grosse partie. Comme tu dis ça permettrait de parler des anciens sujets et de continuer à les mettre à jour sans polluer les conversations sur le petit dernier. La page d'introduction servirait alors à parler du sujet en général, proposer de nouvelles sous-parties ou donner d'autres articles/livres intéressants sur le sujet. A voir ce qu'en pensent les admins qui passent par là.

il y a 49 minutes, mamouth agile a dit :

Ma première réflexion de joueur du fond de la 4eme série c'est qu'il y a déjà une proportion non négligeable de points qui se jouent en moins de 3 coups, ta notion d'ouverture issue d'autres disciplines ne peut s'appliquer de manière systématique. A un niveau respectable, la tactique de l'ace au service ou du service volée est du même acabit.

Et bien nous verrons qu'elle s'applique très bien ! Je ne rentre pas dans le sujet, on en reparlera très bientôt.

il y a 56 minutes, mamouth agile a dit :

La technique a son importance pour être en mesure d'appliquer un plan de jeu, c'est toute la difficulté au tennis (comparativement aux échecs par exemple), je suppose donc qu'il va falloir trouver des compromis entre le niveau du joueur et la tactique employable.

Ajoute que chaque joueur a un "style", un coup fort, un point faible et tu as un paramètre supplémentaire... En dehors de tactiques appliquables de manière générale, la notion de plan de jeu est primordiale, c'est la tactique adaptée a chaque joueur.

Personnellement mes défaites en matches m'ont appris

- qu'il fallait corriger techniquement mes gros points faibles (pour ne pas donner de points et limiter les possibilités d'attaque de l'adversaire)

- que l'application d'un plan de jeu me faciliterait la gestion de match (penser le coup suivant le rend plus efficace et mieux exécuté)

- qu'un plan de jeu peut se réduire à néant sur le terrain parce qu'on subit celui de l'adversaire, qu'on perd ses moyens (effet du stress) ou qu'on oublie totalement de réfléchir sur le terrain (ou en tout cas de penser aux bons sujets).

Tout ça sera développé également ! Nous n'en sommes qu'à l'introduction et tu t'attaques déjà au contenu. Patience patience ! Ce que tu dis est très juste, et tu trouveras des réponses dans la suite de ce sujet. Je te propose d'en discuter le moment venu pour ne pas se perdre.

 

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Juste pour le fondement de la réflexion, je suppose que tu as lu Brad Gilbert ainsi que "Tennis, les fondamentaux tactiques" ? Pas forcément des livres de chevet mais qui pourraient documenter ou initier tes réflexions.

En tout cas, superbe initiative que je suivrai avec plaisir. Merci.

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Le 29/07/2016à15:58, Agone a dit :

Juste pour le fondement de la réflexion, je suppose que tu as lu Brad Gilbert ainsi que "Tennis, les fondamentaux tactiques" ? Pas forcément des livres de chevet mais qui pourraient documenter ou initier tes réflexions.

En tout cas, superbe initiative que je suivrai avec plaisir. Merci.

L'un est au programme, l'autre devrait bientôt être fini.

La prochaine partie est prête et devrait bientôt arriver !

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Partie 1 : Connaître les règles et le jeu

Première partie, pas la plus longue et pas la plus innovante non plus, mais intéressante néanmoins.

Premièrement donc, il faut bien connaître le règlement. Je ne vais pas trop (du tout) développer cette idée (par rapport à ce qui arrive), sachez juste que les règles du tennis ne se limitent pas à la simple règle « si la balle est dans le terrain ou touche la ligne, le jeu continue ». Je vous conseille de jeter un œil à l’arbitrage en 255 questions fait par la FFT (la version 2010 est trouvable gratuitement sur internet), qui est une manière un peu plus digeste de s’intéresser à ce sujet. On s’y retrouve bien plus facilement pour ne lire que les parties qui s’appliquent à nos matchs amateurs. A vous de faire le tri.

 

Connaître le jeu c’est un peu plus que ça. Napoléon ne connaissait pas que les règles de la guerre, mais aussi comment bien utiliser ses troupes (notamment ses canons). De même aux échecs, connaître le mouvement du cavalier c’est bien, savoir qu’on peut faire des fourchettes (menacer deux pièces en même temps) c’est mieux. J’aime comparer le tennis à un jeu de carte où vous voulez créer le meilleur deck possible à partir des cartes à votre disposition (Magic illustre très bien ce concept, Dominion en a fait un jeu à part entière). Au tennis vous avez un certain nombre de « cartes » jouables qui dépendent de votre niveau technique. C’est avec ces « cartes » et leurs qualités respectives que vous devez construire quelque chose de viable, de sorte que tout s’assemble bien et soit efficace face aux « cartes » de vos adversaires. C’est important de connaître ses propres coups possibles, mais aussi les autres disponibles que vous n’avez pas encore. D’abord pour connaître quels coups sont susceptibles de jouer vos adversaires, mais aussi ceux que vous souhaiteriez acquérir pour renforcer votre « deck », à savoir votre jeu. Cette acquisition se fait bien sûr par l’entrainement.

J’aurai pu faire une liste de tous les coups qui existent, du service cuillère jusqu’à la volée amortie rétro, et donner leurs caractéristiques. Mais à mon humble avis, vous connaissez déjà la plupart de ces coups au moins aussi bien que moi, et en plus ce sont des informations qu’on retrouve assez facilement. De plus, ce serait certes un outil intéressant pour progresser (mais vachement long à écrire, car oui j'ai commencé...), mais pas pour créer une stratégie qui vous est propre. Au contraire, on risque de croire que parce qu’on sait faire un coup droit lifté, alors le rebond de la balle est forcément haut, le coup est forcément très sécurisant et on est capable de trouver la zone croisée courte. C’est bien évidemment faux. Ce n’est pas parce qu’on met un peu de lift dans la balle qu’on a le même coup que Nadal, que son DE, ou que son voisin de gauche (en supposant qu’il existe, fasse du tennis et sache lifter). Bref, on est différent. On va donc essayer de voir comment se créer notre propre liste de coups maîtrisés ainsi que leurs caractéristiques. C’est ensuite à partir de ça qu’on parlera stratégie ("qu'on parlera", autrement dit, c'est pas encore tout de suite).

On va essayer de mettre en place une méthode très simple. Je n’ai jamais vu quelque part quelqu’un conseiller de faire une telle liste de manière détaillée, donc je vais vous donner ma propre méthode sortie du choixpeau. On va dire que ce sera l’aspect novateur de cette partie, même si c'est loin d'être extraordinaire. Ce qui est intéressant, c’est que poser par écrit toutes ses possibilités force à réfléchir à tête reposée sur son jeu, et à affirmer un certain nombre de croyances. Ce que je veux dire par là, c’est qu’outre l’utilisation qu’on va en faire d’un point de vu création/choix de stratégie de jeu, on va aussi se dire ce qu’on arrive à faire et avec quels qualités et défauts, ce qui risque d’impacter directement nos coups en match d’un point de vu de la confiance. Si par exemple je mets dans ma liste que je pense être très précis en coup droit, je vais voir en match non seulement que j’arrive effectivement à toucher les zones voulues, mais en plus que je pense à utiliser cette précision de manière plus régulière. Mieux, si je sais que je suis nul en amorti coup droit, à chaque fois que je vais vouloir en faire une en match je vais repenser à ma petite liste (qui me dit que c’est une très mauvaise idée), et je vais choisir autre chose. En gros, on va aboutir à un joueur qui sait ce qu’il veut faire à chaque frappe, et qui va faire ce choix dans ce qu’il sait être capable de réaliser. Et ça, ce n’est pas négligeable. Aller, c’est parti pour la méthode.

Je conseille de faire cette liste coup par coup. Repensez à tous vos matchs et essayez de retrouver tous les coups joués, bons comme mauvais. Vous allez obtenir ainsi votre « champs des possibles » perso. N’hésitez pas à y inclure les coups que vous ne faites qu’à l’entrainement. Mine de rien, ça fait un bon paquet de coups, et ça fait plaisir de voir qu’on a quand même un sacré choix. Pour moi, ce sera par exemple :

Services : slicé, lifté, à plat, poussé légèrement lifté

Coups droits : très lifté, à plat légèrement lifté, lob lifté, slicé, poussette, amorti slicé

Revers : légèrement lifté, slicé, amorti slicé, lob

Volées : liftée, déposée

Smash : slicé, poussé, de revers

J’utilise donc 19 coups, et ce malgré un bon paquet d’absences ! Ce qui veut dire qu’à chaque coup droit, je dois choisir entre pas moins de 6 coups, et ce sans compter la direction et la longueur ! D’où le besoin d’une stratégie, histoire de ne pas perdre de temps à se poser la question à chaque frappe et avoir un jeu presque automatique (j’exagère un peu, bien entendu). Si vous n'avez pas du tout le même nombre de coups possibles que moi (plus ou moins) ne vous inquiétez pas ! Le but n'est pas d'en avoir le plus possible. Si vous avez 3 coups efficaces, réguliers et précis, c'est mieux que 30 coups très moyens. N’hésitez pas à inclure vos « coups spéciaux » : vous pouvez mettre votre service à la cuillère par exemple. C’est un coup auquel on pourra trouver une utilisation. On voit qu’ici j’ai déjà un avis sur certains coups : je distingue par exemple mes coups droits liftés des coups droits très liftés, je reconnais ne pas savoir claquer mes volées, ne pas avoir de véritable coup à plat et ne pas avoir de coups spécialement prévus pour faire des passings. Je reconnais aussi utiliser de temps en temps un service poussé. Bien sûr, cette liste est amenée à évoluer ; soit parce que vous avez oublié un coup, vous vous en apercevrez très vite en jouant ; soit parce que vous vous êtes amélioré, tous simplement.

 

Deuxième étape, et la plus dure, prendre la liste précédente et pour chacun des coups, dresser sa liste de caractéristiques. C’est là qu’il ne faut pas tomber dans le piège du « je fais tel coup ; ce coup a d’une manière générale telles caractéristiques ; donc mon coup a ces caractéristiques ». Avec de tels raisonnements on en arrive à dire que plus il y a de gruyère, moins il y a de gruyère, ce qui est, comme chacun sait, fort faux. Il faut donc reconnaître les qualités et défauts de votre jeu. Si vous mettez beaucoup de balles dans le filet en liftant, n’allez pas mettre « sécurité » à votre coup droit lifté juste parce qu’on vous a dit que le lift donnait de la sécurité ! N’hésitez pas non plus à faire des sous-catégories. Si vous pensez que votre coup droit long ligne n’a pas tout à fait les mêmes caractéristiques que votre coup droit croisé, séparez-les !  Je vous conseille de commencer par donner votre avis sur la régularité de votre coup (c’est-à-dire si vous faites beaucoup de fautes ou non), puis sur sa précision (si vous mettez les balles là où vous voulez les mettre). Ce sont là des paramètres essentiels pour la suite, donc mettons les directement à la première place. Ajoutez ensuite les autres caractéristiques (lent, rapide, lourd, rebond haut/bas, court, long etc…), et finissez par mettre là où vous pensez qu’il est particulièrement efficace/inefficace si nécessaire. Pour moi ce serait donc :

·         Services :

o   Slicé : irrégulier, imprécis, efficace sur le corps

o   Lifté : régulier, précis, effet neutralisant, assez lent

o   A plat : irrégulier, assez précis, rapide, efficace sur le corps et sur le point faible

o   Poussé légèrement lifté : régulier, imprécis, assez court, mou, rebond haut

·         Coups droits :

o   Très lifté : assez régulier, précis, rebond très haut, lent, efficace en long de ligne

o   A plat légèrement lifté : assez régulier, précis, efficace en décroisé et long de ligne sur balle à mi-hauteur, inefficace sur balle basse, très haute ou très rapide

o   Lob lifté : assez peu régulier, assez précis mais parfois trop court, efficace sur balle lente et longue, efficace en long de ligne, inefficace sur balle rapide, gagnant si réussi

o   Slicé : régulier, précis, lent, efficace sur balle basse, rapide ou trop loin, inefficace autrement

o   Poussette : régulier, précis, balle molle, lent, efficace en bout de course vers l'avant, inefficace autrement

o   Amorti : irrégulier, imprécis car trop long, rebond assez haut

·         Revers :

o   Légèrement lifté : régulier, assez précis, assez efficace

o   Slicé : régulier, imprécis, lent, léger effet latéral en long de ligne, inefficace sur balle haute

o   Amorti slicé : régulier, moyennement précis, léger effet latéral

o   Lob : régulier, assez peu précis (trop court), efficace sur balle lente

·         Volée :

o   Liftée : assez régulière, peu précise, efficace en fond de court ou à mi court en coup droit, inefficace sinon

o   Déposée : assez peu régulière, assez précise, lente, inefficace à mi court ou en fond de court

·         Smash :

o   Slicé : irrégulier, imprécis

o   Poussé : régulier, peu précis, efficace en reculant

o   De revers : irrégulier, imprécis

Juste une petite précision sur ce que j’appelle « un coup efficace ». Pour moi, un coup est efficace quand il vous permet d’améliorer votre situation. Si vous êtes en train de dominer l’échange, il vous permet de continuer à mettre votre adversaire en difficulté et l'obliger à rester en réaction. Si vous êtes en difficulté, il vous permet de vous en sortir de manière décente. C'est aussi une situation dans laquelle vous êtes plus à l'aise pour jouer ce coup, ce qui le sublime. L'inefficacité en revanche traduit une nette détérioration du coup dans un cas précis.

Voilà, on a déjà un bon outil pour travailler. Je ne sais pas vous, mais moi quand je vois ça, j'ai déjà envie de vous parler de tas de trucs intéressants qu'on peut voir dans mon jeu, comme par exemple le fait d'avoir un service rapide et un service lent. Bon bien sûr, il y a aussi des points faibles, et j'espère vraiment que mon prochain adversaire ne lira pas ce post... Mais bon le plus gros de l'exploitation de cette liste se fera dans les parties suivantes, alors patientez donc un peu ! Ceci dit, avant même de parler stratégie, vous pouvez déjà constater des choses évidentes sur votre jeu. Par exemple, les coups à interdire (en ce qui me concerne par exemple l’amorti de coup droit), les situations à éviter (smashs, volées difficiles), les coups à tenter rarement (service slicé, lob lifté) et donc les points à travailler (coups réguliers à rendre plus efficaces, ou coups efficaces à rendre plus réguliers). Travaillez en dernier les coups qui n'ont rien pour eux (imprécis, irréguliers et inefficaces), à moins que ce soit pour combler un trou béant de votre jeu (genre pas de revers).

 

Dans les prochaines parties, on utilisera constamment cette liste, donc je vous conseille de la préparer pour la suite. Ce qu’on a fait là est finalement très simple, et certains diront que ça ne valait pas la peine d’être écrit (vous êtes médisant !), mais vous verrez qu’on en tire des résultats très balèzes qui vont littéralement dicter votre jeu.

Dans la prochaine partie plus particulièrement (publiée en page 1), on verra donc les ouvertures (qui par analogie aux échecs seront les 3 premiers coups de chaque point), mais également l’après ouverture pour bien utiliser ce choix. Et là, je promets une grosse amélioration de jeu pour ceux qui n’ont pas déjà eu une réflexion à ce sujet (sinon on vous rembourse). En attendant, n'hésitez pas à me donner votre avis, vos réactions et pourquoi pas votre propre liste de coups possibles !

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C'est intéressant, mais tu oublies plein de coups. Dans les armes, ce n'est pas le coup droit en général qui compte mais tous les coups droits que tu as à faire. Ca dépend beaucoup de ce qu'on te propose et où tu veux la mettre.

Par exemple dans winning ugly, gilbert parle du cd de kricktein qui était monstrueux sur les balles longues mais qui redevenait normal pour les balles chippées courtes.

Pour t'en convaicre, fais la gamme suivante: un joueur est cote cd (je parle du cd là mais ca marche avec les autres coups) et il distribue en jouant 2 fois coté cd puis 2 fois coté revers (l"autre joue tout sur le cd). Tu verras qu'en distribuant, tu as 4 cd differents à faire par rapport à la balle envoyée et le côté que tu vises. Donc on multiplie le nombre de coups par 4.

Ensuite dans cet exo, on va jouer en rythme. Mais si celui qui ne joue que cd s'amuse à faire des moonballs, des chips courts, des lifts qui giclent, des chips longs rasant, flottants, des balles avec du poids, sans poids, courtes, longues,.. ça multiplie les possibilités d'autant qu'il y a de balles proposées différentes. Donc dans ton cas, ty es à 19x4x10 ce qui fait environ 800 coups différents à évaluer. Et j'oublie de parler de la zone à trouver et de la trajectoire pour y arriver (tu parles deja des effets)

Les ouvertures, je comprends le concept et je polys soie mais 3 coups tu y vas fort. Quand je joue, il y a rarement 3 échanges. 

Note que tu peux tenter des coups interdits au nom de la variation. 

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Il y a 9 heures, kramer a dit :

C'est intéressant, mais tu oublies plein de coups. Dans les armes, ce n'est pas le coup droit en général qui compte mais tous les coups droits que tu as à faire. Ca dépend beaucoup de ce qu'on te propose et où tu veux la mettre.

Par exemple dans winning ugly, gilbert parle du cd de kricktein qui était monstrueux sur les balles longues mais qui redevenait normal pour les balles chippées courtes.

Pour t'en convaicre, fais la gamme suivante: un joueur est cote cd (je parle du cd là mais ca marche avec les autres coups) et il distribue en jouant 2 fois coté cd puis 2 fois coté revers (l"autre joue tout sur le cd). Tu verras qu'en distribuant, tu as 4 cd differents à faire par rapport à la balle envoyée et le côté que tu vises. Donc on multiplie le nombre de coups par 4.

Ensuite dans cet exo, on va jouer en rythme. Mais si celui qui ne joue que cd s'amuse à faire des moonballs, des chips courts, des lifts qui giclent, des chips longs rasant, flottants, des balles avec du poids, sans poids, courtes, longues,.. ça multiplie les possibilités d'autant qu'il y a de balles proposées différentes. Donc dans ton cas, ty es à 19x4x10 ce qui fait environ 800 coups différents à évaluer. Et j'oublie de parler de la zone à trouver et de la trajectoire pour y arriver (tu parles deja des effets)

Les ouvertures, je comprends le concept et je polys soie mais 3 coups tu y vas fort. Quand je joue, il y a rarement 3 échanges. 

Note que tu peux tenter des coups interdits au nom de la variation. 

Tout d'abord, merci de ton retour bien développé.

Je n'ai donné que les coups que j'utilise, pas tous les coups possibles. A chaque fois que je joue un coup, je vais piocher dans ce panel là. J'en ai peut-être oublié un ou deux, mais pas plus.

Pour ce qui est d'un coup droit monstrueux sur balles longues mais normal sur balles chippées courtes, il serait noté comme "très efficace sur balles longues", et rentre donc parfaitement dans la méthode que je propose. Je ne vois donc pas de contradiction avec mon post.

Ce que tu dis par la suite n'est pas complètement faux. Tellement pas complètement faux, que je l'ai dit aussi en donnant cet exemple : 

Il y a 16 heures, Sylio a dit :

Si vous pensez que votre coup droit long ligne n’a pas tout à fait les mêmes caractéristiques que votre coup droit croisé, séparez-les !

Moi je ne l'ai pas fait parce que j'estime que mon coup droit croisé et mon coup droit long de ligne, s'ils ne sont pas tout à fait pareil au niveau de la technique (mais on s'en fou, je parle de stratégie), auront les mêmes caractéristiques du point de vu de l'adversaire, qu'ils soient longs, courts ou à mi court, à savoir pour un coup droit très lifté :

Il y a 16 heures, Sylio a dit :

assez régulier, précis, rebond très haut, lent

Mais étant plus à l'aise en long de ligne, je précise quand même qu'il est plus efficace en long de ligne. Ce qui n'empêche pas mon coup droit croisé d'être assez régulier, précis, avec un rebond très haut et assez lent, j'insiste. C'est juste qu'en long de ligne je jouerai peut être un peu plus long, un peu plus lifté, un peu plus précis etc... Mais pas de quoi séparer les deux coups selon moi (encore une fois, c'est un avis sur mon jeu).

Si dans ton jeu tu fais des moonballs, des lifts qui giclent etc..., à toi de le mettre. Moi ce n'est pas mon cas. Je ne maîtrise pas plus les moonballs que les chips rasants (en tout cas je n'en fais jamais). Je n'ai mis que les coups que j'utilise moi, juste pour l'exemple. Mais si tu comptes mettre 800 coups dans ta liste, tu ne vas pas pouvoir travailler dessus. Il te faut faire un travail de synthèse, et te demander quels coups méritent vraiment d'être différenciés, et quels coups méritent simplement un "(in)efficace dans telle(s) situation(s)" par rapport à un coup déjà donné.

Pour les ouvertures, on en parlera en temps voulu héhé. J'espère avoir bien répondu à tes critiques.

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ton étude est intéressante mais je la trouve un peu trop "théorique" ; effectivement, quand tu joues un coup, quel qu'il soit, tu as toujours plusieurs paramètres à considérer ( vitesse, effet, trajectoire, zone visée...) mais personnellement ( et ce n'est que mon modeste avis) quand je joue , je n'ai pas autant de réponses possibles que ton étude pourrait le laisser croire . En effet, je n'utilise qu'une partie seulement de tous les coups possibles ( je n'ai pas le niveau? je me suis construit sur des schémas de jeux simples que je maîtrise? je joue sans trop réfléchir, ma réponse motrice étant plus du niveau du "réflexe" que de la réflexion?)  

je te donne un exemple concret sur une phase de jeu précise: balle courte sur mon revers. 99 fois /100 je monte long de ligne en revers coupé (je suis gaucher) car je sais que statistiquement c'est le coup avec lequel j'ai le meilleur ratio; donc pour moi, 1 seule option parmi toutes les autres ( attaque en lift, amortie, etc...)

ce n'est que mon avis qui vaut ce qu'il vaut...

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il y a 14 minutes, denisprotennis a dit :

ce n'est que mon avis qui vaut ce qu'il vaut...

Ça me semble assez proche de ce que vaut le mien dis donc !

il y a 15 minutes, denisprotennis a dit :

je n'utilise qu'une partie seulement de tous les coups possibles

Justement, je ne dis pas qu'il faut faire la liste de tous les coups possibles, mais la liste des coups que tu fais toi ! Moi je n'ai listé que les coups que j'utilisais. Si toi, oh grand 4/6, tu n'utilises que certains coups par (je te cite) "manque de niveau", que dire de moi, pauvre 30/2 ? Normalement, si dans une situation tu ne fais qu'un seul coup, ça doit transparaître dans ta liste car tous les autres coups seront notés comme inefficaces dans cette situation. Dans ce cas le choix de ce coup n'est effectivement pas du à une réflexion, mais juste au fait que c'est ton seul coup viable dans cette situation particulière. Et comme tu dis, si ce coup marche, pourquoi vouloir trouver autre chose ?

Mais je continue de penser que si tu fais cette liste, tu pourras obtenir des résultats intéressants. Maintenant, tu es 4/6, ce qui me laisse penser que tu as quand même pas mal d'années de tennis derrière toi. Même si tu ne t'es pas dit "je vais prendre 1h pour réfléchir à mon tennis d'un point de vue stratégique", tu as sûrement plus ou moins consciemment pas mal réfléchi sur ton jeu, et as par conséquent certains automatismes stratégiques. Honnêtement, n'ayant jamais évolué à ce niveau, je ne peux pas parler de ce que le vécu tennistique peut apporter. J'essaye donc de faire parler mon sens de la stratégie et ma logique ce qui rend parfois, je te l'accorde, l'analyse un brin théorique. Mais finalement, tout est dans le titre. Je ne dis pas "la stratégie au tennis", mais "voir le tennis comme un jeu de stratégie". Et ça change tout (avec l'accent du sud).

Encore une fois, comme pour Kramer, soit je t'ai mal compris, soit je me suis mal expliqué, mais pour l'instant ce que tu dis n'entre pas du tout en contradiction avec ma méthode. Bien au contraire, ça me conforte dans mon avis. L'utilisation de cette liste transparaîtra dans les parties suivantes, en cours d'écriture.

.Peut être que pour être sûr de bien se comprendre, on pourrait essayer d'appliquer cette fameuse liste à quelqu'un d'autre. Avoir un autre exemple avec des coups différents serait très intéressant.

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il y a une heure, Sylio a dit :

Honnêtement, n'ayant jamais évolué à ce niveau, je ne peux pas parler de ce que le vécu tennistique peut apporter. J'essaye donc de faire parler mon sens de la stratégie et ma logique ce qui rend parfois, je te l'accorde, l'analyse un brin théorique. Mais finalement, tout est dans le titre. Je ne dis pas "la stratégie au tennis", mais "voir le tennis comme un jeu de stratégie"

Je pense que pour les joueurs compétiteurs avec un assez long passé tennistique, ta méthode va pouvoir confirmer les choix qu'ils ont fini par faire en procédant en quelque sorte par "essai et erreurs". Voir le sujet d'un point de vue théorique est intéressant et peut permettre de mettre à jour quelques sujets à côté desquels on aurait pu passer. Mais globalement quand on commence le tennis on a tous plus ou moins présent à l'esprit ces possibilités, et on pioche petit à petit dans tout ça pour se forger son jeu, en fonction de nos capacités physiques et de nos envies (j'aime bien attaquer, je veux plutôt défendre, j'aime bien limer, etc...).

Il y a quelques sujets ici qui parlent d'enchaînements tactiques qui marchent (comme le "truc tactique du jour" par exemple); je pense que tu devrais les mettre au jour avec ta méthode, mais je serais surpris que tu en proposes de nouveaux jamais réalisés... (mais je sais que tu ne le prétends pas non plus).

Après il est possible que réfléchir de cette façon puisse permettre au débutant (s'il a envie de faire cet effort) de choisir de façon plus lucide la construction de son jeu, en ayant conscience de plus de chose et en perdant moins de temps en évitant les impasses.

En ce qui concerne les ouvertures, trois coups ça semble en effet beaucoup (si je m'en réfère à la notion de coup aux échecs), trois frappes me semble déjà plus réaliste (trois demi-coups) : service, retour, et second coup de raquette.

Je pense en outre que certains coups n'ont pas le même degré de réussite en fonction de la balle incidente : un lift long n'est pas toujours possible à produire et pas avec le même degré de réussite selon la balle reçue, selon qu'on doive changer de direction ou non, etc.... C'est difficile de segmenter ses coups en faisant abstraction de ce qui se passe de l'autre moitié du court. Le "deck" comme tu dis n'est pas totalement sans influence de l'adversaire, aussi, il évolue dans le temps et en fonction de la situation, ce qui rend complexe son utilisation car tu le prends comme figé dans le marbre pour construire une stratégie alors que je pense qu'il est différent pour chaque balle reçue.

Aussi, on n'est pas totalement libre de choisir un coup donné en fonction des appréciations qu'on a données sur son jeu, la plupart du temps le coup s'impose de lui-même car il est contraint par la trajectoire incidente et la géométrie du court. On se contente souvent donc de s'appliquer à réussir le coup "juste" du mieux possible, et d'attendre que l'adversaire faillisse à produire ce coup juste, par la délivrance d'une balle un peu courte par exemple qui permettra d'attaquer (et là, pourquoi pas, on pourra s'appuyer sur nos forces reconnues pour choisir comment bien conclure), ou carrément qu'il se trompe de coup, ce qui permettra immédiatement de le faire tomber dans une séquence perdante pour lui.

 Quoi qu'il en soit c'est une formalisation intéressante, et je t'encourage à poursuivre.

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Il y a 1 heure, egucha a dit :

Je pense que pour les joueurs compétiteurs avec un assez long passé tennistique, ta méthode va pouvoir confirmer les choix qu'ils ont fini par faire en procédant en quelque sorte par "essai et erreurs"

Il y a 1 heure, egucha a dit :

Après il est possible que réfléchir de cette façon puisse permettre au débutant (s'il a envie de faire cet effort) de choisir de façon plus lucide la construction de son jeu

Tout à fait d'accord.

Il y a 1 heure, egucha a dit :

En ce qui concerne les ouvertures, trois coups ça semble en effet beaucoup (si je m'en réfère à la notion de coup aux échecs), trois frappes me semble déjà plus réaliste (trois demi-coups) : service, retour, et second coup de raquette

C'est exactement ce que je voulais dire : trois coups, trois frappes, tu joues sur les mots haha. Pour moi c'est la même chose (au contraire de 3 échanges). Mais en tout cas c'est bien ça : service, retour, second coup de raquette du serveur.

Il y a 1 heure, egucha a dit :

on n'est pas totalement libre de choisir un coup donné en fonction des appréciations qu'on a données sur son jeu

C'est totalement exact, et n'est absolument pas une spécificité du tennis. On dépend toujours de son adversaire dans un jeu de stratégie. Bien évidemment que sur certaines balles on n'a pas le choix. Mais dans ce cas là on n'a pas besoin de stratégie, puisqu'on n'a qu'une seule possibilité ! En revanche, c'est intéressant de savoir que sur ce type de balle on a un coup qui marche ! Par exemple quelqu'un qui a un bon slice sur balle rapide va pouvoir considérer une stratégie qui laisse l'occasion à son adversaire d'accélérer, car il ne craindra pas ces accélérations. L'idée générale que je vais essayer de développer dans les parties suivantes, c'est comment en prenant en compte sa liste de coups, arriver à se retrouver le plus souvent possible dans des situations où on peut sortir nos meilleurs coups. C'est un peu comme aux échecs : avant la partie, tu te dis que tu vas essayer de faire sortir ta dame (la pièce la plus forte) dans les meilleurs conditions possibles. Tu as pour ça quelques idées en tête (une ouverture et une stratégie possible), mais tu vas bien entendu devoir t'adapter aux coups adverses.

La différence de ce que j'essaye de proposer avec ce que je peux voir, c'est que je vais essayer de ne pas tomber dans le "faire du service volée contre un rameur c'est une bonne stratégie", avec un description de comment bien faire le service volée, mais plutôt essayer de construire quelque chose à partir de la diversité de coups que maîtrise un joueur. A partir de là on aura des ouvertures et des stratégies possibles, avec un certain degré de préférence, des points forts et des points faibles. Mais si tu veux, le service volée et sa description s'imposeront d'eux même en fonction de tes coups, ou pas. L'application de ces stratégies en matchs permettra d'être de moins en moins souvent perdu en voulant par exemple appliquer une stratégie qui ne correspond pas du tout à sa filière ou à ses coups, simplement parce qu'on a lu ou entendu que c'était une bonne tactique. Finalement je suis d'accord que je vais arriver aux mêmes stratégies, mais en partant d'une base différente.

Il y a 1 heure, egucha a dit :

Quoi qu'il en soit c'est une formalisation intéressante, et je t'encourage à poursuivre

Et c'est bien aimable et encourageant. J'espère que ça sera utile, parce que pour l'instant je vous sens sceptiques.

 

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Perso j'adhère totalement à ton raisonnement, étant assez branché jeux de stratégie (MMO, Echecs, Hearthstone, etc.). 

Je te rejoins tout à fait sur l'analogie entre le Deck et le panel de coups d'un joueur, d'autant plus que je suis du genre à préférer créer mes propres decks qu'utiliser ceux déjà existants. Ce travail théorique que tu proposes, et pas si théorique que ça puisque quand même bien relié à la pratique, peut être très constructif ! On peut avoir dans son panel plusieurs enchaînements de coups avec des alternatives à telle ou telle situation, pour l'ouverture mais aussi pendant un long échange, des petits modules ou plans de jeu travaillés à l'entraînement et construits par rapport à ses propres qualités/faiblesses/coups disponibles. C'est quelque chose que beaucoup de gens font mais pas avec la même approche. Ton approche me paraît plus directe, plus efficace, et laisse moins de place au hasard. 

Continue en tout cas !

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il y a 9 minutes, Iri a dit :

Perso j'adhère totalement à ton raisonnement

Aaah ouf ! Même si les critiques sont constructives, un petit "je suis d'accord" de temps en temps ça ne fait pas de mal ! Tu as en plus parfaitement résumé ma pensée.

Merci à toi !

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Il y a 1 heure, Sylio a dit :

Tout à fait d'accord.

C'est exactement ce que je voulais dire : trois coups, trois frappes, tu joues sur les mots haha. Pour moi c'est la même chose (au contraire de 3 échanges). Mais en tout cas c'est bien ça : service, retour, second coup de raquette du serveur.

C'est totalement exact, et n'est absolument pas une spécificité du tennis. On dépend toujours de son adversaire dans un jeu de stratégie. Bien évidemment que sur certaines balles on n'a pas le choix. Mais dans ce cas là on n'a pas besoin de stratégie, puisqu'on n'a qu'une seule possibilité ! En revanche, c'est intéressant de savoir que sur ce type de balle on a un coup qui marche ! Par exemple quelqu'un qui a un bon slice sur balle rapide va pouvoir considérer une stratégie qui laisse l'occasion à son adversaire d'accélérer, car il ne craindra pas ces accélérations. L'idée générale que je vais essayer de développer dans les parties suivantes, c'est comment en prenant en compte sa liste de coups, arriver à se retrouver le plus souvent possible dans des situations où on peut sortir nos meilleurs coups. C'est un peu comme aux échecs : avant la partie, tu te dis que tu vas essayer de faire sortir ta dame (la pièce la plus forte) dans les meilleurs conditions possibles. Tu as pour ça quelques idées en tête (une ouverture et une stratégie possible), mais tu vas bien entendu devoir t'adapter aux coups adverses.

La différence de ce que j'essaye de proposer avec ce que je peux voir, c'est que je vais essayer de ne pas tomber dans le "faire du service volée contre un rameur c'est une bonne stratégie", avec un description de comment bien faire le service volée, mais plutôt essayer de construire quelque chose à partir de la diversité de coups que maîtrise un joueur. A partir de là on aura des ouvertures et des stratégies possibles, avec un certain degré de préférence, des points forts et des points faibles. Mais si tu veux, le service volée et sa description s'imposeront d'eux même en fonction de tes coups, ou pas. L'application de ces stratégies en matchs permettra d'être de moins en moins souvent perdu en voulant par exemple appliquer une stratégie qui ne correspond pas du tout à sa filière ou à ses coups, simplement parce qu'on a lu ou entendu que c'était une bonne tactique. Finalement je suis d'accord que je vais arriver aux mêmes stratégies, mais en partant d'une base différente.

Et c'est bien aimable et encourageant. J'espère que ça sera utile, parce que pour l'instant je vous sens sceptiques.

 

Il faut douter de tout et n'être sûr de rien! mais comme egucha j'attends la suite avec impatience

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Partie 2 : Connaître les principales ouvertures, et une idée de la suite

 

           Deuxième partie trèèèèèèès longue. Vous pouvez la découper ou sauter les applications à mon cas. Une ou deux applications devraient vous suffire pour appliquer l'analyse à votre propre liste de coup (faite en partie 1).

a. Explication

L’objectif de cette partie est de savoir bien démarrer les points. Pour un serveur, cela peut se traduire par une orientation de l’échange vers son point fort, ou par une mise en difficulté de l’adversaire dès les 2 premiers coups (voire les deux). On sait en plus ce qu’on va jouer dès le début du point ce qui permet de mettre en place certains automatismes, qui rendent notre jeu plus régulier et plus efficace. Côté retourneur, la priorité est avant tout de contrecarrer les plans du serveur pour l’empêcher de jouer sur son point fort, ou en se sortant d’une situation difficile. La tâche est donc à priori plus complexe pour lui. Evidemment, au service comme au retour, on profite des balles faciles et autres cadeaux. Comme toute chose, il faut le prendre avec intelligence : pas question de ne pas profiter d’une balle courte (si vous savez le faire) sous prétexte de respecter à la lettre votre ouverture. Si on vous fait des cadeaux, vous prenez, sinon, vous avez un plan pour en obtenir. Voilà ce qui résume cette partie.

L’analogie avec les échecs est flagrante : aux échecs, n’importe quel débutant en club connait après sa première année (et encore je suis large) les principales possibilités pour bien débuter une partie à son niveau, a une vague idée de comment poursuivre après l’ouverture et sait comment finir une partie. L’ouverture aux échecs est composée des 3 premiers coups (1er coup blanc, 1er coup noir, 2ème coup blanc). Devinez quoi, c’est pareil au tennis (sauf qu’on n’est pas forcément blanc ou noir, je vous l’accorde).

L’ouverture au tennis est donc composée du service, du retour de service et du deuxième coup de raquette du serveur (si on en arrive jusque-là bien sûr). Si vous ne savez pas prévoir ces 3 premiers coups, vous n’avez donc même pas le niveau 1A (première année) en stratégie tennistique par comparaison aux échecs (ce qui n’est pas un crime hein, chacun sa façon de voir le tennis. Je vous titille un peu, c’est tout). On se cache souvent derrière la technique (« oui mais moi mon service est très approximatif ») à tort. Quel que soit votre niveau, vous pouvez penser à votre ouverture. Ce qui veut dire qu’une ouverture peut très bien commencer par ce premier coup :

1.       Mettre un service au centre du carré pas très fort

C’est parfaitement envisageable si tel est votre niveau au service (ou si ça présente un intérêt particulier), et on pourra réfléchir à une stratégie à partir de ça (notamment lors de la première ouverture proposée). Bien sûr, parallèlement, vous allez peut-être avoir comme objectif à l’entrainement de commencer par ce coup :

1.       Mettre une balle liftée sur le point faible de l’adversaire

Ce qui vous donne un objectif technique précis en ayant en tête une utilisation très précise également de ce coup une fois maitrisé. Par exemple :

1.       Mettre une balle liftée sur le point faible

2.       Adversaire gêné -> retour au centre plus ou moins long

3.       Coup droit sur le point faible adverse

Quelque chose me dit qu’on va retrouver cette ouverture plus tard… Au passage, on met ici en exergue (oui tout à fait) 2 points très importants :

  •  Premièrement, il faut voir le tennis stratégie comme un jeu de carte : plus votre niveau technique avance, plus vous avez de cartes à votre disposition et donc de combinaisons intéressantes à jouer. En revanche, pas besoin d’acquérir une carte (de travailler un coup) si elle (il) ne se combine pas bien avec votre jeu. Cherchez avant tout à travailler les coups que vous saurez intégrer à votre stratégie.
  • Deuxièmement, on remarque qu’à aucun moment je ne parle de finir le point. C’est juste une ouverture, censée vous faire bien démarrer l’échange avec un avantage dans le cas du serveur, et en réduisant l’avantage au maximum dans le cas du retourneur. Evidemment, si on a l’occasion de gagner le point, on la saisit. Si l’adversaire fait une faute, tant mieux ! Mais partez du principe que votre adversaire va réussir à renvoyer votre coup et soyez prêt. Par exemple, ne cherchez pas l’ace. Dites-vous plutôt que vous allez servir une balle rapide sur le T et attendez-vous à un retour assez facile. Bien entendu, vous ferez un certain nombre d’aces et de services gagnants (youhou !), mais serez prêts dans les autres cas. Et si votre adversaire vous renvoie une balle difficile, et bien soit votre service était raté (pas assez rapide, pas assez bien placé), soit votre adversaire est très fort (dans ce cas, trouvez autre chose).

b. Analyse

Dans cette partie nous allons donc donner quelques ouvertures classiques (le plus possible, n’hésitez pas à en proposer), les analyser du point de vue serveur et retourneur et donner comment le point peut évoluer. Cette partie pourra être amenée à s’agrandir avec mon expérience tennistique et vos commentaires et être mise à jour le cas échéant (si vous participez !). Néanmoins, précisons que les ouvertures proposées seront les plus larges possibles, et qu’on donnera ensuite un exemple de comment appliquer ces ouvertures à son propre jeu (en l’occurrence je ferai avec le mien, puisque personne ne m’a donné le sien). Autrement dit, deux joueurs différents vont peut-être appliquer le service volée de deux manières très différentes, voire pas l’appliquer du tout. Ce qui veut dire que les exemples d’applications de la méthode que je vous donne ne seront pas bons pour vous. Ils ont été créés pour moi. A vous de créer de la même façon vos propres versions des ouvertures proposées (ou non proposées) adaptées à votre liste de coup. Je n’insisterai jamais assez. Le but étant donc de vous aider à créer vos propres débuts de points. C’est là la différence avec ce que j’ai l’habitude de voir. Je ne vous donne pas le choix entre des tactiques toutes faites, mais vous propose de vous guider à élaborer la vôtre, adaptée à votre jeu. De cette manière, vous verrez également quelles ouvertures vous correspondent le plus, lesquelles peuvent vous servir de variation et lesquelles ne vous sont tout simplement pas (encore) destinées. Encore une fois je me répète, mais c’est fondamental.

Avant de démarrer, juste un mot sur la différence de réflexion entre une ouverture vue du point de vue serveur ou du point de vue du retourneur. Le serveur va choisir avant de servir parmi ses quelques ouvertures maîtrisées. Il n’a donc pas besoin de variation au sein même d’une ouverture, même si ça ne fait pas de mal. La variation vient principalement des différentes ouvertures qu’on propose à son adversaire. Le serveur privilégiera donc l’efficacité et la régularité au sein d’une ouverture, et cherchera à pousser son adversaire à la faute ou à l’engager dans une voie qui lui est favorable.  A l’inverse, le retourneur ne peut se permettre de retourner constamment de la même façon un même service. Pour ne pas devenir prévisible, il va donc chercher à varier pour contrarier la tactique adverse, voire à reprendre l’avantage et le pousser à la faute si tout se passe bien. Cependant, il pourra se baser sur un coup plus efficace que les autres, et quelques variations pour empêcher l’anticipation adverse et ainsi conserver au maximum l’efficacité de son retour principal.

 

Service faible - attaque - défense/contre

 

Le service faible n’est pas une ouverture de débutant. Un service est considéré comme faible s’il est d’un niveau inférieur à ce à quoi est habitué votre adversaire. Autrement dit, un service de niveau 15/1 sera considéré comme faible pour Djokovic. L’idée est ici de laisser les responsabilités offensives au retourneur, soit parce qu’on est plus à l’aise en défense, soit parce que l’adversaire n’est pas à l’aise en attaque, soit parce qu’il prend trop de risques sans réussite. Evidemment, la "faiblesse" du service doit être maîtrisée pour contrôler l'agressivité du retour. Une variante de cette ouverture est le court – long. Assez peu exploité, il consiste à faire un service très court pour faire monter l’adversaire, suivie d’un deuxième coup long, voire d’un passing ou d’un lob si l’adversaire suit au filet. Si vous avez un bon service à la cuillère coupé, pourquoi ne pas vous en servir ?

Du point de vue serveur :

C’est une ouverture qui peut déstabiliser. L’idée est de proposer une balle à priori assez facile, sans consistance à l’adversaire, dans le but de lui faire prendre un risque et de le faire courir vers l’avant. On veut donc que l’adversaire soit offensif, et on part plutôt sur un échange en défense (ou contre). On sera donc vigilent juste après le service, adroit face à un adversaire à la volée, et plus régulier que son adversaire. C’est une bonne ouverture lorsqu’on se retrouve face à un adversaire plus offensif mais sans réussite. On choisit alors d’installer l’échange en se mettant en situation de contrer, et en laissant son adversaire croire qu’il fait le jeu. A noter que si l’adversaire ne saisit pas sa chance, il est alors mal placé : il vient de frapper une balle mi court d’un côté du terrain, et est donc obligé de reculer pour se replacer (on a dit qu’il n’avait pas saisi sa chance donc il ne monte pas au filet à priori). On a donc une bonne chance de le prendre dans son replacement et de le mettre en difficulté.

Application à mon cas :

Si je l’applique à mon cas (cf. la liste de mes coups en partie 1), je vais donc chercher un service assez régulier, car je veux que ce soit l’adversaire qui prenne des risques et pas moi, mais pas nécessairement précis. Ce qui me laisse le lifté et le poussé. Le poussé convient bien sûr parfaitement à mon niveau (balle assez molle). Ce sera donc mon option numéro 1. Le lifté pourra également m’être utile si je vois que mon adversaire prend vraiment beaucoup de risques même sur des balles un peu plus dure (j’augmente alors encore plus son niveau de faute), ou si je vois qu’il a trop de réussite sur mon service poussé (je contrôle la "faiblesse" de mon service). Quant à savoir où le jouer, je vois que je suis imprécis avec ce coup. Je vais donc me contenter de jouer le centre du carré et laisser mon adversaire jouer ce qu’il veut. Le but étant de lui laisser l’initiative, pas besoin de viser un coup en particulier (encore une fois, s’il a trop de réussite ou qu’il attaque même sur son point faible, je m’adapte).

J’attends donc un retour agressif. Ça tombe bien, j’ai un coup droit slicé sur les balles éloignées, et un coup droit très lifté sur balles rapides (hors de question d’utiliser le coup droit à plat, inefficace sur balle très rapide) tous deux assez réguliers. Côté revers, j’ai également un revers légèrement lifté sans véritable point faible. Je vais éviter le slicé de revers qui manque de précision et m’empêche d’orienter le jeu, en plus de m'exposer à une montée à contre temps. Je remarque que mes coups en revers sont plus réguliers qu’en coup droit, tout en ayant un coup assez efficace. Je vais donc partir sur un échange côté revers en relançant dans cette diagonale. Ainsi, pour me contrarier et jouer côté coup droit, mon adversaire devra prendre un peu plus de risque en jouant long de ligne. C’est parfait. J’ai aussi une certaine aisance sur les balles loin sur ma droite. Je vais donc me placer plutôt côté revers pour ne pas ouvrir l’angle de ce côté.

On a donc (toujours en me prenant pour exemple) :

  1. Service poussé légèrement lifté au centre du carré (passer au lifté si problème) + replacement défensif légèrement sur la gauche
  2. Retour agressif attendu
  3. Orientation du jeu sans prise de risque dans ma diagonale de revers
    1. Avec un coup droit slicé si loin à droite (attention, imprécis !)
    2. Avec un coup droit très lifté si accessible à droite
    3. Avec un revers légèrement lifté si à gauche

Voilà ma première ouverture, avec une mentalité plutôt défensive et parfaitement adaptée à mon jeu. Je sais quoi faire sur mes 2 premiers coups, et j’emmène le point sur un de mes points forts (la régularité côté revers).

Du point de vue du retourneur :

Face à ce type de jeu, on doit avoir à faire à un joueur assez bon en défense. S’il ne sait pas défendre, et bien attaquez avec une dose de risque acceptable et tout ira bien pardi ! Du coup il va falloir tenter de l’empêcher d’emmener le jeu sur sa régularité. Il veut qu’on lui donne des points, et on ne va pas lui faire ce plaisir. On va donc choisir notre coup le plus efficace et suffisamment régulier pour ne pas prendre de risque, ainsi qu’un coup pour sortir l’adversaire de sa zone de régularité.

                Application à mon cas :

Appliqué à mon cas par exemple, je vais favoriser principalement mon coup droit à plat légèrement lifté décroisé ou long de ligne. Je vais monter assez haut sur le terrain pour éviter d’avoir à le jouer sur une balle basse, son gros point faible. Vu mon niveau à la volée, je vais éviter de suivre au filet à moins d’avoir mis mon adversaire très loin. En effet je ne peux que poser une volée molle, et pas question de jouer à ça face à un défenseur. Je reste donc en fond de court. Ce sera mon option numéro 1. En variation, je peux choisir mon amorti slicé de revers. Dans ce cas j’attendrais le service adverse en me décalant sur la droite pour être prêt en revers. Vu son effet latéral partant sur la gauche, je vais le privilégier côté avantage. Du côté avantage, 3 possibilités : décroiser, jouer long de ligne ou amorti. Côté égalité, une seule possibilité. Je vais donc me forcer à jouer de temps en temps croisé pour varier, quitte à être un peu moins efficace. On a donc :

  1. Service faible
  2. Retour :
    1. Principal : positionnement haut, coup droit à plat légèrement lifté long de ligne ou décroisé puis repositionnement en fond de court
    2. Variation 1 (côté avantage) : positionnement à droite, retour amorti slicé puis repositionnement en fond de court
    3. Variation 2 (côté égalité) : positionnement haut, coup droit à plat légèrement lifté croisé
  3. 2ème coup attendu :
    1. Principal : renvoi difficile de mon coup efficace, donc pas d’orientation de l’échange de la part de mon adversaire.
    2. Variation 1 : course vers l’avant inhabituelle pour mon adversaire
    3. Variation 2 : renvoi difficile à cause de l’anticipation du long de ligne

Voici donc ma solution face à cette ouverture. J’ai un coup principal comprenant une variation (choix entre coup décroisé ou long de ligne côté avantage) et une véritable variation de chaque côté, ce qui n’est pas mal. C’est donc une ouverture que je ne suis pas censé craindre si je respecte cette stratégie, car je devrais pouvoir contrarier mon adversaire en début de point.

 

Point faible – point fort – point faible

 

Certainement l’ouverture la plus pratiquée à tout niveau à mon avis. L’idée est très simple : forcer le retourneur à jouer par deux fois son point faible tandis que dans le même temps le serveur joue son point fort. On s’attend ici à obtenir une balle facile voire une faute directe assez vite, et à dominer l’échange. Néanmoins, on peut aussi très bien l’envisager dans un duel de régularité (en jouant le point faible en régularité). Bien entendu, si dès le retour on obtient une balle facile, pas besoin de jouer forcément sur le point faible de l’adversaire (mais je l'ai déjà dit je crois).

Du point de vue du serveur :

Côté serveur, on va donc avoir besoin d’un service précis en priorité. En cas de problème de régularité, on n’appliquera cette tactique que sur le premier service. Le deuxième coup de raquette devra également être précis pour aller une nouvelle fois chercher le point faible. On doit également avoir une série de coups forts (ou plus simplement, un coup fort) permettant de conclure sur balle facile (ça peut être un coup droit du tonnerre, ou bien coup d’approche puis conclusion à la volée etc…). Si on n’a pas une telle série (ou un tel coup), on privilégiera dans la suite de l’échange un coup précis et régulier pour continuer sur le point faible par exemple. On jouera alors plutôt le duel de régularité.

                Application à mon cas :

Service précis, service précis… Mmmmmh laissez-moi voir ça… Mais oui ! Mon service lifté ! Option n°1 dans mon cas sans hésitation. Néanmoins, le service à plat me donne une variation très intéressante sur première balle uniquement (car irrégulier). Vu son efficacité sur le point faible, ce sera une variation à tenter régulièrement (voire systématiquement) lorsque je suis décidé à faire cette ouverture sur première. A estimer en fonction du taux de régularité du service le jour J.

Je m’attends à recevoir au mieux une balle pas très difficile, et sûrement assez au centre. Même si c’est côté revers, si c’est le point faible de mon adversaire, je devrais avoir le temps de me décaler en coup droit. Mon second coup sera donc fort logiquement le coup droit à plat légèrement lifté (va falloir que je lui donne un autre nom à celui-là…). Vu son efficacité en long de ligne et décroisé, il sera très fort contre un droitier à faible revers (ou un gaucher à faible coup droit). C’est pas mal. Je vais une nouvelle fois rester haut après mon service pour éviter d’être en retard et de devoir frapper une balle trop basse. Si jamais le retour est vraiment trop sur mon revers, je vais privilégier le revers légèrement lifté. Si le point faible de mon adversaire est son côté droit, je peux me permettre de jouer long de ligne avec mon revers slicé qui possède un effet latéral intéressant (sauf sur balle haute). Son imprécision le relègue néanmoins à un rôle de variation sur balle simple.

Dernière chose à régler, que faire si j’obtiens une balle facile assez rapidement (voire dès le retour de service) ? Si le point faible de mon adversaire est dans ma diagonale revers, je peux jouer le duel de régularité dans cette diagonale. Sinon je me base sur mon coup droit à plat pour prendre un avantage définitif.

Voyons ce que ça donne :

  1. Service lifté (à plat sur première balle si régularité ok) sur le point faible
  2. Retour sans difficulté attendu (rappel : si retour facile, on sort de l’ouverture et on applique sa stratégie sur balle facile)
  3. Balle placée sur le point faible adverse
    1. Avec un coup droit à plat si balle au centre ou à droite
    2. Avec un revers légèrement lifté sinon
      1. Variation particulière : revers slicé long de ligne si point faible dans ma diagonale de coup droit

J’ai donc ma deuxième ouverture. Elle utilise mon meilleur coup et mon meilleur service. Elle peut être utilisée de manière offensive (chercher une balle facile), ou défensive (duel de régularité).

Du point de vue du retourneur :

Côté retourneur, c’est une situation délicate. En effet côté point faible, on n’a pas forcément beaucoup de choix. L’important c’est de ne pas donner de point en premier lieu, et de ne pas donner de balle facile ensuite. Un coup régulier de neutralisation serait parfait pour entamer l’échange sans prendre de risque et sans se mettre dans… une mauvaise situation (restons corrects), et réussir à retrouver son point fort le plus vite possible. La neutralisation peut se faire par la longueur, l'effet ou la précision par exemple. A vous de voir ce que vous avez en stock.

Application à mon cas :

Pas facile déjà de mon côté de donner un coup faible (si la volée mais ça ne s'applique pas ici), mais mon coup fort reste le coup droit. Donc ça va servir côté revers, j’en ai bien peur. Pas d’hésitation de ce côté, c’est le revers légèrement lifté si possible joué sur le point faible adverse qu’il faut choisir. Il est précis (donc je peux toucher son coup faible) et assez efficace pour neutraliser l’adversaire et l’empêcher de mener l’échange comme il le souhaite. J’aurai donc plus de chances de finalement sortir un coup fort dans l’échange. Pour varier, je vais alterner avec de temps en temps un retour sur son coup fort, voire une utilisation de l’effet latéral de mon slicé et pourquoi pas de mon amorti long de ligne si je vois une trop grosse anticipation de mon adversaire (c’est-à-dire si je n’arrive plus à toucher son point faible en retour). Attention néanmoins au manque de précision du revers slicé et de l’amorti qui risque de donner comme prévu la possibilité au serveur de réaliser son coup fort, à moins qu’il ne parvienne pas à maitriser l’effet latéral (qui servira donc de neutralisation).

On a donc :

  1. Service sur mon revers
  2. Revers légèrement lifté sur le point faible adverse si possible sinon au centre
    1. Variations possibles si anticipations : revers côté coup fort, slicé long de ligne, amorti slicé long de ligne
  3. 2ème coup attendu : assez neutre

Encore une fois, j’ai une solution principale viable contre cette ouverture. En revanche, pas de variations fortes. Elles ne seront efficaces que si j’arrive à surprendre mon adversaire. C’est donc une ouverture pour laquelle je n’ai pas à m’inquiéter particulièrement, mais contre laquelle je risque d’être trop prévisible. Une possibilité pour contrer ça serait d’ajouter un effet neutralisant à mon slice, obtenu grâce à un coup plus rasant et un effet plus marqué pour maintenir la balle basse. Je pourrais alors jouer sur le côté fort adverse sans risquer son coup fort. C’est donc potentiellement un point à travailler. Je note pour ma stratégie : travailler un slice plus gênant.

 

Le gauche – droite (ou essuie-glace)

 

                Assez simple à comprendre, on va essayer de faire voyager l’adversaire afin de le fatiguer déjà, mais aussi de commencer le point avec un peu plus de facilité. Dans la suite de l’échange, on espère pouvoir ouvrir rapidement un trou dans la défense adverse dans lequel se précipiter.

Du point de vue du serveur :

                On va bien évidemment servir croisé pour ouvrir l’angle opposé. On va donc privilégier un service très précis avec effet latéral (dans le bon sens l’effet s’il vous plait). Pour le deuxième coup de raquette, un coup assez précis également mais aussi avec une certaine rapidité. Si vous avez un coup particulièrement efficace sur une prise de balle tôt, c’est le moment de le sortir.

                Application à mon cas :

                Le slicé est tout pourri (irrégulier et imprécis, dommage !), c’est donc le lifté qui va encore s’y coller. L’effet neutralisant est parfait : on demande juste une balle neutre à renvoyer de l’autre côté. Croisé donc, on l’a dit dans l’intro, suivi indifféremment d’un revers ou coup droit légèrement lifté de l’autre côté (les deux étant assez précis). J’évite donc de prendre le risque (et de fournir l’effort) inutile de tourner autour de mon revers. On évite aussi bien entendu le très lifté, un peu trop lent.

  1. Service lifté croisé
  2. Retour neutre
  3. Coup droit ou revers légèrement lifté de l’autre côté

Tactique simple, qui convient bien à mon jeu. Face à un gros défenseur ou quelqu’un qui joue sans rythme, je risque toutefois de manquer de vitesse pour ouvrir un quelconque espace exploitable dans sa défense.

Du point de vue du retourneur :

                Côté retour, on va essayer soit d’empêcher l’adversaire de donner une direction précise à sa seconde frappe, soit gagner du temps avec un retour lent et/ou flottant.

                Application à mon cas :

                Difficile de dire si je serai capable de sortir un coup suffisamment efficace pour empêcher l’adversaire de jouer de l’autre côté. Mes coups efficaces dépendent de trop de paramètres pour compter dessus. On va donc plutôt privilégier un coup droit très lifté et un revers slicé pour gagner du temps. On va les jouer au centre pour ne pas donner d’angle. Une autre possibilité est d’utiliser la précision de mes coups pour forcer le serveur à jouer son coup faible, à condition qu’il n’arrive pas à diriger l’échange avec. On a donc simplement :

  1. Service croisé
  2. Coup droit très lifté ou revers slicé au centre
  3. 2ème coup attendu : coup de l’autre côté accessible

Pas une stratégie qui me fait peur, j’ai à priori les armes pour ralentir le jeu et me replacer. Si j’arrive à repérer cette ouverture, je devrais m’en sortir.

 

Le service – volée

 

Celle-là est aussi classe que plaisante (on notera l’extrême intérêt tactique de cette phrase d’introduction). Cette ouverture a pour but de mettre son adversaire sous pression dans une situation extrêmement délicate après 2 coups et de finir le point très vite.

Du point de vue du serveur :

Pas question de rester une heure au filet ! On donc va privilégier des coups efficaces. Tout d’abord un service pas trop rapide pour se laisser le temps de monter, mais très travaillé et très efficace pour ne pas que le retourneur puisse tirer un passing ou un lob. On va donc souvent devoir utiliser un service irrégulier, ce qui en fait une ouverture plutôt utilisée sur première balle (mais pas que). Pour la volée, pareil, il va falloir de l’efficacité, car à la moindre balle facile, on se fera trouer. Il faut en plus une certaine régularité à la volée en fonction de votre qualité de service. Plus vous êtes bon et faites le travail au service, plus vous vous attendez à un retour faible, et moins vous avez besoin d’une bonne volée (et inversement).

Application à mon cas :

Sur le choix du service, le service à plat est à proscrire car trop rapide donc inadapté, et le service poussé manque d’efficacité. Le service lifté n’est pas mal. Attention toutefois à son manque d’efficacité ! Il a un effet neutralisant d’accord, donc pas trop de passing rapide à priori, mais laisse le temps à l’adversaire de s’organiser pour un lob ou un passing placé. Vu mes compétences en smash, ce n’est pas une bonne idée. On va donc plutôt s’en servir côté point faible pour réduire les risques, et utiliser cette ouverture plutôt en tant que variation (donc pas trop souvent). Mon slice au service pourrait être une option en utilisant son efficacité sur le corps, mais il est irrégulier et imprécis, ce qui me laisse peu de chances de l’utiliser convenablement. C’est néanmoins une possibilité à travailler pour le service - volée, mais inutilisable en tant que tel.

Par la suite, j’ai une seule véritable volée au filet : la volée déposée. Elle est assez peu régulière, ce qui implique de renforcer l’efficacité au service (et de ne pas trop faire de service - volée haha). De plus, vu sa lenteur et sa précision toute relative, je vais devoir excentrer l’adversaire au service pour me donner de la marge sur la volée. La volée liftée à mi court est aussi une possibilité qui en plus me protège des lobs. Je peux rester alors en fond de court et effectuer juste quelques pas en avant à contre temps pour placer ma volée liftée. Sa régularité douteuse, son imprécision et son caractère unilatéral (pas de volée liftée de revers) en font toutefois un coup assez osé. Je décide donc de ne pas le retenir.

On obtient donc :

  1. Service lifté très croisé uniquement sur le point faible
  2. Retour assez flottant, assez centré
  3. Volée déposée côté opposé

Je ne suis pas extraordinaire sur cette ouverture, et je ne peux la faire que d’un côté. C’est néanmoins une variation intéressante et surprenante à intégrer à mon jeu. Avoir une meilleure volée, comme une volée plus claquée par exemple, me permettrait d’en faire une véritable composante principale de mon jeu. C’est néanmoins un coup que je ne maîtrise pas du tout pour l’instant, et je pourrais plutôt dans un premier temps améliorer le service slicé sur le corps qui me donnerait à priori moins de travail tout en renforçant cette ouverture. Je me conseille de travailler le service slicé (encore) sur le corps et (pourquoi pas ?) la volée liftée mi court (avantage au premier choix).

Du point de vue du retourneur :

Côté retourneur, le point se joue dès le retour de service. Face à un bon serveur – volleyeur, il va falloir prendre des risques, d’autant plus si le service est bon. On va donc privilégier l’efficacité et/ou la précision des coups, et si on a ça en stock, passings, balles très courtes dans les pieds et autres lobs. Eviter à tout prix les coups lents et/ou flottants qui donneraient une volée trop facile (sauf point faible éventuel). Une bonne idée pourrait être de trouver son point faible à la volée (volée haute de revers par exemple) pour éviter d’avoir systématiquement à prendre un risque.

                Application à mon cas :

Bon bah à première vue ce n’est pas joli joli. Pas de passing, des lobs souvent trop courts, pas de balles rapides… On est mal barré. Néanmoins, j’ai un coup droit quasi à plat efficace en long de ligne et assez précis qui va embêter le volleyeur en jouant dans le côté ouvert. C’est une option. On peut aussi penser au lob lifté joué côté revers. Même si c’est trop court, un smash de revers n’est pas évident à jouer. En revanche, côté revers, et bah… Un coup lent, un lob efficace que sur balle lente et un amorti (vachement utile contre la volée !)… Bon bah on va choisir le légèrement lifté par défaut… Certes il est assez efficace, mais cette efficacité risque d’être diminuée par le bon service adverse, ou de ne pas être suffisante face à ses talents de volleyeur. Pour contrer ça, on va essayer de jouer un maximum l’homme et dans les pieds, afin d'espérer pouvoir faire un coup droit dans la suite de l'échange. Encore une fois, travailler le revers slicé rasant long de ligne pourrait ne pas être mal.

  1. Service travaillé
  2. Retour :
    1. Si coup droit : à plat légèrement lifté long de ligne
      1. Variation : lob lifté côté revers
    2. Si revers : légèrement lifté si possible sur l’homme et dans les pieds

Attention, petite faiblesse ! Le service - volée joué sur mon revers risque d’être difficile à gérer face à un bon joueur dans ce domaine pour moi. Face à ce type de joueur, il faudra que je me décale au maximum en coup droit en retour de service pour pousser mon adversaire à prendre beaucoup de risques pour trouver mon revers. Sinon, je serai contraint de trouver chez mon adversaire un point faible à la volée exploitable. Pour la deuxième fois, je me note de travailler mon revers slicé long de ligne.

 

Le double barrel

 

                Inspiré d’une stratégie du poker, elle-même inspirée… eh bien des fusils à 2 coups tout simplement, cette ouverture consiste à frapper fort d’emblée, et ce par deux fois. On s’attend à une grosse prise de risque au service suivie d’une conclusion très rapide.

Du point de vue du serveur :

                Côté serveur, on va donc utiliser un service très efficace. L’objectif est d’obtenir soit un ace, soit un service gagnant, soit une balle facile. On n’acceptera pas mieux de la part de l’adversaire. La régularité en prendra forcément un coup, ce qui en fera une ouverture quasi exclusivement utilisable sur première, et peut-être pas si souvent que ça. On pourra néanmoins pallier le manque d'efficacité au service par un côté surprenant (exemple : on sert tout le temps lent sur le point faible, et d'un coup rapide sur le point fort). Soyons clair, avec cette ouverture, on base tout son point sur le service (à priori). Si jamais ce service n’est pas assez bon, l’adversaire pourra s’appuyer dessus ou profiter de l’angle ouvert pour effectuer un bon retour et prendre le dessus dans l’échange. Il faut donc être sûr de son service. S’il est réussi, on aura ensuite au pire une balle facile (au mieux pas de balle du tout héhé), donc le coup le plus efficace dans cette situation s’imposera de lui-même. A noter la variation de l’amorti de temps en temps. Un coup d’attaque très mortel quand l’adversaire s’est déjà pris plusieurs double barrel dans la figure et commence à anticiper le second coup.

                Application à mon cas :

                Mon service le plus efficace est le service à plat sur le corps ou sur le point faible (le slice est une fois encore trop faible pour être utilisé). Derrière, je reste haut pour faire un coup droit à plat légèrement lifté bien placé. Ça devrait suffire pour me donner un bon avantage. Attention néanmoins à surveiller l’efficacité du service pour cette ouverture, assez exigeante à ce niveau. Le risque est qu’un service à plat pas assez rapide et/ou bien placé ne gêne pas assez l’adversaire et qu’il m’empêche finalement de prendre le dessus dans l’échange en s’appuyant sur ma balle.

                On a donc :

  1. Service à plat sur le point faible ou sur le corps + positionné dans le terrain
  2. Retour : balle facile
  3. Balle placée en coup droit à plat légèrement lifté.

Je ne suis pas excellent sur cette ouverture, car comme je l’ai dit il faut un service très efficace. Il faudra donc ajouter une composante « surprise » pour intégrer convenablement cette ouverture à ma stratégie de match (dont on parlera plus tard). Je me note au passage de travailler l’efficacité du service à plat.

Du point de vue du retourneur :

                Là, c’est dur. Honnêtement si c’est bien fait, on fait ce qu’on peut. Tout ce qu’on peut conseiller c’est d’essayer de le prévoir et d’agir en conséquence au niveau du placement (plus reculé si service rapide, plus avancé ou décalé d’un côté si service bien placé et/ou à effet, réduire sa zone de point faible). On peut également préparer sa prise pour le coup qui nous donnera les meilleures chances au retour. Comme dit plus haut en revanche, si c’est mal fait, c’est l’occasion de retourner au serveur la monnaie de sa pièce. On va donc prendre cette éventualité en compte en préparant un coup sur balle rapide ou sur une balle donnant de l’angle lorsqu’on est bien placé.

                Application à mon cas :

                Trois possibilités on a dit. D’abord, sauve qui peut. Là on va adopter une prise pour le slicé en prévision du slicé de coup droit. Côté revers, on liftera légèrement avec certainement un geste très raccourcis, mais ça se fera tout seul. On fera ce qu’on pourra quoi.

                Si le service est rapide mais pas gênant, je vais faire du très lifté long de ligne. La vitesse du service se transmettra à ma balle qui giclera avec l’effet. Le long de ligne fera que le serveur sera sûrement en retard. Ça devrait me permettre de bien démarrer.

                Si le service me donne de l’angle, là c’est le coup droit à plat croisé que je vais choisir. Pas mon coup le plus efficace, mais suffisamment précis pour toucher une zone intéressante. Là aussi je prends un avantage.

                Dans les deux cas, en revers, pas trop de choix : le légèrement lifté, comme d’hab’.

                On résume :

  1. Service très efficace
  2. Retour :
    1. Sauve qui peut si très bon service : coup droit slicé ou revers légèrement lifté si possible
    2. Sinon si rapide : Coup droit très lifté (ou revers légèrement lifté) long de ligne
    3. Ou si donne de l’angle : Coup droit à plat légèrement lifté (ou revers légèrement lifté) croisé

On va dire que je ne suis pas trop mal. Encore un manque de choix en revers peut-être. On retourne encore sur le slice pour s'améliorer.

 c. Conclusion

Voilà quelques ouvertures classiques qui permettent déjà beaucoup de variation en fonction de vos coups. Pour illustrer ça j'ai pris une vidéo d’un match au pif (finale 2012 de l’open d’Australie) :

Et j’ai essayé de voir si pour chaque service je pouvais donner l’ouverture choisie. La réponse est oui (je n’ai pas fait tout le match non plus). Je vous donne les 2 premiers jeux :

·         12:10, Service  « faible » – attaque – défense (avec un beau contre de Federer qui trouve angle et longueur en s'appuyant sur la balle de Nadal)

·         12:35, double barrel (ace en l’occurrence)

·         12:56, double barrel (cette fois avec un service bien placé qui donne une balle assez facile)

·         13:10, service - volée (service assez lent mais bien placé pour obtenir une volée relativement facile)

·         14:44, point faible – point fort – point faible

·         15:40, droite – gauche

·         16:24, point faible – point fort – point faible (regardez comment Nadal se replace à droite pour être sûr d’avoir à faire un coup droit)

·         17:17, point faible – point fort – point faible (contrarié cette fois par Federer qui retourne long de ligne, mais Nadal rejoue sur le revers)

·         18:17, point faible – point fort – point faible

·         19:06, point faible – point fort – point faible (bien anticipé par Federer. En même temps Nadal en abuse)

·         19:52, point faible – point fort – point faible (Encore une bonne anticipation de Federer, Nadal est pris et ne peut pas appliquer son ouverture)

·         20:41, droite gauche (bien contré par Federer, le deuxième coup de Nadal est difficile et il ne trouve pas d’angle)

J’ai continué un peu plus loin sur ce match, et ai toujours vu une de mes ouvertures. Bien sûr à ce niveau-là, ils ont accès à beaucoup plus de variations, ce qui fait qu'une ouverture peut avoir des formes très différentes. Au passage, un exemple de double barrel "surprise" raté : 27:06. Nadal veut profiter des anticipations de Federer côté revers pour jouer en plein sur son coup droit, mais ce n’est pas suffisant. Federer est dessus et prend l’échange en main : Nadal ne fera pas un coup droit sur ce point. Ce début de match laisse par ailleurs transparaître la stratégie de Nadal face à Federer rien qu’en analysant les ouvertures. J’insiste encore une fois sur le fait que ce sont des exemples à ne pas imiter. Trouvez vos propres façons de faire chaque ouverture, qu’elle soit listée dans mon article ou non d’ailleurs.

                A noter tout de même que certaines ouvertures peuvent se ressembler par moment. Par exemple un gauche droite (ou un point faible – point fort – point faible) peut très bien s’il est réussi, ressembler à un double barrel. Et j’ai envie de dire tant mieux pour vous si c’est le cas. Le plus important c’est de savoir ce que vous voulez faire avant le point, et le réussir du mieux possible ensuite. Dans votre tête, c’était donc à la base différent, car vous n’aviez pas pour objectif de prendre un gros risque sur le service ni sur le second coup de raquette, mais juste de trouver un bon angle.

                N'hésitez pas à donner votre avis et à poser vos questions sur les ouvertures proposées, les aides pour créer votre version de chaque ouverture ou mon analyse pour créer la mienne. Vous pouvez bien sûr proposer d'autres ouvertures (ou des variantes). Je vous préviens, j'essaierai de dire qu'il s'agit d'une variante d'une ouverture déjà proposée, alors défendez bien votre proposition !

                Dans la prochaine partie (publiée en page 2), on parlera de jeu offensif ou défensif. Ce sera certainement beaucoup plus court (ouf !). On essaiera de voir quelle mentalité adopter d’une manière générale, et comment la faire évoluer au cours du match. On essaiera également de la mettre en relation avec sa liste de coups (encore et toujours). Ce sera le dernier chapitre avant de pouvoir créer sa stratégie et ses tactiques de match (vous vous souvenez ? Le gros morceau !). On reprendra alors tout ce qui a été fait avant pour en faire un truc bien compact.

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Tu proposes là un truc très important qui n'est que très rarement utilisé avant d'être une seconde série confirmée: prévoir le 2ème coup derrière le service. C'est loin d'être facile à mettre en oeuvre, mais en le bossant à l'entrainement, on arrive à jouer ces premiers coups de façon quasi automatique.

Je m'attendais à autre chose sur la partie ouverture. Je pensais que tu allais parler de plan de jeu général et pas de point par point. Cela vient peut-être ensuite. sur le chapitre ouverture, je m'attendais à la gestion des premiers points/jeux qui ne se négocient de façon spéciale.

Sur le principe, je suis ok eavec tes ouvertures, sans être forcémént d'accord avec tous tes schémas: par exemple, tu parles de service lifté croisé. Si tu es droitier, je comprends du côté impair, mais du côté pair, c'est tout de même plus délicat ou dans ton explication de service faible appliquée à ton cas, si je suis le retourneur, je vais te pousser la balle sans prendre le moindre risque côté revers ou au centre, je vais suivre au filet et ce sera à toi de prendre un risque pour me passer.

Ce qui me gêne aussi (mais ça vient peut-être ensuite et c'est évoqué dans l'analyse de la vidéo), c'est l'absence de liant entre les points. Les 2 coups qu'on va programmer avant de débuter le point (que l'on aura travaillé à l'entraînement et qui produiront des séquences automatiques) sont fonction du score et des points précédents d'une part pour installer une certaine variation (ou non) dans la suite des évènements et d'autre part pour évaluer ses chances de réussite et celles de l'adversaire pour la séquence choisie. Il s'agit là de l'aspect le plus difficile à mettre en oeuvre au plan stratégique.

 

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Alors déjà pour commencer, bravo pour cette analyse que tu fais partager. On est d'accord, on ne l'est pas mais franchement on ne peut qu'admirer le travail. ;)

Après, pour aller plus en profondeur, effectivement connaitre et lister ses points forts et ses points faibles semble indispensable pour déterminer une stratégie efficace. Maintenant, il y a une grande différence à mon sens avec les jeux de carte et les échecs :

 - dans les jeux de cartes, il y a un facteur qui rentre en compte, c'est le facteur chance du tirage des cartes de ta main. Par la qualité de travail sur ton deck tu peux tenter de minimiser les risques, mais parfois tu peux te retrouver dans une situation statistiquement très improbable qui va t'empêcher de mettre en place ton jeu. La deuxième chose qui distingue c'est qu'une fois la carte utilisées, sauf à de rares exceptions on ne peut plus la rejouer. Au tennis, le coup droit long de ligne que tu as mal utilisé, tu peux le rejouer le point suivant en faisant cette fois-ci coup gagnant

 - aux échecs, il y a une seule manière de gagner : attaquer pour mettre le roi en échec, dans certains cas on peut juste tenter de match nul en fonction de l'orientation que prend la partie. Au tennis, il y a deux possibilités : attaquer l'adversaire ou attendre sa faute. C'est une grande différence à mon sens car ça fait qu'il va y avoir une notion de pourcentage de réussite qui va rentrer en ligne de compte le jours du match.

Ensuite, il y a une deuxième différence comme tu le souligne, c'est la réalisation technique de ce qui est prévu qui peut être soit mise à mal par le joueur lui même en manquant son coup, soit par l'adversaire qui va contrer la tentative

Le tennis est un ensemble de mini partie qui vont se répéter mais être également complètement différente même si parfois la situation semble identique : mettre en place une option tactique à 0/0 au premier jeu du match ne va pas être la même chose que jouer cette option en fin de troisième set sur balle de break avec la fatigue et le stress.

Pour te donner des pistes et valider certains des arguments, voici un rapide résumé des travaux de Phillip Born (entraîneur allemand) sur les possibilités au service :

 - en gros il estime qu'il y a 3 possibilités avec le service extérieur, le service au T et le service sur le corps. Il considère que les effets et la variation de la vitesse sont des composantes

 - Il expose ensuite 4 possibilités les plus efficaces chez les pros dans les intentions :

        - Service extérieur et attaque dans l'espace libre (the big V) : 66% de réussite

        - Service extérieur et attaque à contre pied (behind the back) 70% de réussite

        - Service au T, attaque dans l'espace libre (The small V) 68%

        - Service au T, attaque à contre pied (Behind the back V) 66%

On peut voir qu'il ne parle pas des services au corps car au niveau pro, c'est essentiellement utilisé en variation et pas forcément représentatif. Par contre, chez les amateurs, c'est souvent une mine d'or pour peu que l'on maîtrise le slice.

Il y a 3 heures, Sylio a dit :

Premièrement, il faut voir le tennis stratégie comme un jeu de carte : plus votre niveau technique avance, plus vous avez de cartes à votre disposition et donc de combinaisons intéressantes à jouer. En revanche, pas besoin d’acquérir une carte (de travailler un coup) si elle (il) ne se combine pas bien avec votre jeu. Cherchez avant tout à travailler les coups que vous saurez intégrer à votre stratégie.

Là par contre je ne suis pas d'accord avec ce principe : pour moi, un apprentissage technique d'un nouveau coup va enrichir quoi qu'il arrive la palette du joueur et peut l'aider à progresser dans certaines situations et élargir le champs des possibles. Pourquoi travailler la volée avec un rameur qui ne monte jamais ? Pour lui permettre le cas échéant de ne pas être en difficulté si l'adversaire le force à monter. 

Quand on voit la progression technique ces dernières années de Nadal, Djoko ou des Murray en revers slicé par exemple alors que ce n'est pas au départ une arme réellement prioritaire, on peut se dire que diversifier les possibilités ne peut pas nuire. Alors effectivement, ce n'est pas ce qui va leur faire gagner des matchs, mais ça peut jouer un rôle important très ponctuel ou plus sur la durée d'un match.

Il y a un adage qui dit que l'on gagne des matchs avec ses points forts mais que l'on peut les perdre à cause de ses points faibles, donc quelque part imiter ses points faibles, c'est aussi réduire ses chances de perdre.

Le 02/08/2016à10:01, denisprotennis a dit :

ton étude est intéressante mais je la trouve un peu trop "théorique" ; effectivement, quand tu joues un coup, quel qu'il soit, tu as toujours plusieurs paramètres à considérer ( vitesse, effet, trajectoire, zone visée...) mais personnellement ( et ce n'est que mon modeste avis) quand je joue , je n'ai pas autant de réponses possibles que ton étude pourrait le laisser croire . En effet, je n'utilise qu'une partie seulement de tous les coups possibles ( je n'ai pas le niveau? je me suis construit sur des schémas de jeux simples que je maîtrise? je joue sans trop réfléchir, ma réponse motrice étant plus du niveau du "réflexe" que de la réflexion?) 

+1 avec ça, et pour moi c'est ce qui montre la progression d'un joueur à un moment : le fait de connaitre tellement ses possibilités qu'au final les choix réalisés sont au final assez simples et "limités" tant qu'ils fonctionnent.

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Intéressent ton post... Bravo pour ton analyse. Voir le tennis comme un jeu de stratégie certes mais seulement un jeu de stratégie ? La stratégie est l’aspect le plus important du tennis ? Pas sur. Histoire de caricaturer, je dirais que la stratégie est une composante comme une autre, au même titre que la technique, le physique ou le mental, ni plus ni moins importante.  Je vois plutôt le tennis comme un sport d’adaptation (comme beaucoup de sport). Adaptation a l’adversaire, au condition,  a sa forme du moment, a son objectif du moment… Rien ne sert d’avoir la meilleure stratégie si on ne peut pas la mettre en place (moyen ou niveau limite). La question que je me pose c’est «  A quel niveau on ne peut plus se passer de stratégie ? » « Ou il y a t’il un niveau ou on peut s’en passer ?» Pour résumer, est ce qu’un non classe peut avoir une autre strategie que « remettre la balle dans le une fois de plus que l’adversaire » (je pense que oui). De même est ce qu’un négatifs (ou mieux) peut avoir comme stratégie de «  ne pas avoir de stratégie » et de jouer toujours de la même façon quelque soit l’adversaire ?   Je pense que oui. Du coup, qu’est ce qui est de la stratégie et qu’est ce qui est de la variation ? J

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Plein de réactions je suis ravi !

Il y a 13 heures, kramer a dit :

Tu proposes là un truc très important qui n'est que très rarement utilisé avant d'être une seconde série confirmée: prévoir le 2ème coup derrière le service. C'est loin d'être facile à mettre en oeuvre, mais en le bossant à l'entrainement, on arrive à jouer ces premiers coups de façon quasi automatique.

Je m'attendais à autre chose sur la partie ouverture. Je pensais que tu allais parler de plan de jeu général et pas de point par point. Cela vient peut-être ensuite. sur le chapitre ouverture, je m'attendais à la gestion des premiers points/jeux qui ne se négocient de façon spéciale.

Sur le principe, je suis ok eavec tes ouvertures, sans être forcémént d'accord avec tous tes schémas: par exemple, tu parles de service lifté croisé. Si tu es droitier, je comprends du côté impair, mais du côté pair, c'est tout de même plus délicat ou dans ton explication de service faible appliquée à ton cas, si je suis le retourneur, je vais te pousser la balle sans prendre le moindre risque côté revers ou au centre, je vais suivre au filet et ce sera à toi de prendre un risque pour me passer.

Ce qui me gêne aussi (mais ça vient peut-être ensuite et c'est évoqué dans l'analyse de la vidéo), c'est l'absence de liant entre les points. Les 2 coups qu'on va programmer avant de débuter le point (que l'on aura travaillé à l'entraînement et qui produiront des séquences automatiques) sont fonction du score et des points précédents d'une part pour installer une certaine variation (ou non) dans la suite des événements et d'autre part pour évaluer ses chances de réussite et celles de l'adversaire pour la séquence choisie. Il s'agit là de l'aspect le plus difficile à mettre en oeuvre au plan stratégique.

 

Je ne pense pas que ce soit si dur que ça à mettre en oeuvre. Bien sûr on sera constamment contrarié par son adversaire, mais si on a suffisamment de précision, servir sur le point faible puis penser à jouer le deuxième coup sur le point faible est accessible à tout le monde. En revanche et je pense que c'est ce que tu voulais dire, c'est vrai qu'il faut le pratiquer pour avoir des automatismes.

Effectivement, le plan de jeu plus global vient principalement en partie 4. On verra alors entre autres quelles ouvertures choisir à quel moment. La gestion des premiers points sera également au programme je pense.

Pour mon service lifté croisé, je n'ai pas le choix car je n'ai pas un bon service slicé. J'arrive à faire un lifté relativement croisé donc ça peut passer. Comme tu dis ce n'est pas top donc je vais sûrement l'utiliser uniquement en variation en espérant compenser le manque d'efficacité par la surprise, mais on verra ça dans une prochaine partie. Pour info, je suis effectivement droitier, et je l'ai utilisé récemment en match amical côté égalité face à une gauchère pour trouver le revers. Ça m'a permis de faire du service volée et du point faible point fort point faible de manière très efficace. Face à un droitier, avec un bon coup droit, c'est plus risqué.

Enfin le dernier point qui te gêne est effectivement prévu dans la suite. Je pense que cette partie était suffisamment longue comme ça haha. Dans la partie stratégie (partie 4), on va relier tout ce qu'on a fait avant pour avoir un truc qui s’emboîte bien et assez modulable pour s'adapter à plusieurs situations. On parlera également beaucoup d'adaptation en partie 5 puisqu'on évoquera les différents profils auxquels on devra faire face en match.

Il y a 12 heures, denebola a dit :

dans les jeux de cartes, il y a un facteur qui rentre en compte, c'est le facteur chance du tirage des cartes de ta main. Par la qualité de travail sur ton deck tu peux tenter de minimiser les risques, mais parfois tu peux te retrouver dans une situation statistiquement très improbable qui va t'empêcher de mettre en place ton jeu. La deuxième chose qui distingue c'est qu'une fois la carte utilisées, sauf à de rares exceptions on ne peut plus la rejouer. Au tennis, le coup droit long de ligne que tu as mal utilisé, tu peux le rejouer le point suivant en faisant cette fois-ci coup gagnant

C'est vrai (quoi qu'on pourrait parler de chance au tennis avec le degré de réussite de nos coups) mais tu pourras trouver des différences dans toute analogie. Je ne pense pas que ça remette en cause ce que je dis. L'analogie avec les jeux de carte, c'était juste pour montrer qu'on va lister les armes à notre disposition et essayer de valoriser les meilleures, parfois en utilisant les moins bonnes, pour créer un ensemble cohérent.

Il y a 12 heures, denebola a dit :

aux échecs, il y a une seule manière de gagner : attaquer pour mettre le roi en échec, dans certains cas on peut juste tenter de match nul en fonction de l'orientation que prend la partie. Au tennis, il y a deux possibilités : attaquer l'adversaire ou attendre sa faute. C'est une grande différence à mon sens car ça fait qu'il va y avoir une notion de pourcentage de réussite qui va rentrer en ligne de compte le jours du match

C'est faux (à mon humble avis) ! L'attaque sur la dame est une stratégie de partie tout à fait viable, tant avoir une dame d'avance peut être important. Mais là encore je trouve que tu prolonges l'analogie que j'ai faite. J'utilise ces comparaisons pour expliquer certaines parties et renforcer l'intention stratégique de mes pensées, mais je considère aussi les différences ! D'ailleurs je parle des deux possibilités que tu évoques dans mes ouvertures. Donc si tu penses que ça remet en cause tout ou partie de mon raisonnement, dis moi, ce sera intéressant. Mais pour l'instant je pense que tu as juste poussé mes analogies un peu trop loin, ce qui en soi n'est pas mal puisque ça leur donne une limite intéressante à préciser (qu'on ne parte pas n'importe où non plus hein ! Denebola veille !).

Il y a 12 heures, denebola a dit :

Ensuite, il y a une deuxième différence comme tu le souligne, c'est la réalisation technique de ce qui est prévu qui peut être soit mise à mal par le joueur lui même en manquant son coup, soit par l'adversaire qui va contrer la tentative

Le tennis est un ensemble de mini partie qui vont se répéter mais être également complètement différente même si parfois la situation semble identique : mettre en place une option tactique à 0/0 au premier jeu du match ne va pas être la même chose que jouer cette option en fin de troisième set sur balle de break avec la fatigue et le stress.

C'est un peu le cas dans tous les jeux de stratégie. Effectivement notre tactique peut être mise à mal, sinon ce serait trop facile. Il y a une bataille tactique à gagner, et nous en parlerons dans les parties suivantes. Ce que je conseille, c'est d'avoir une idée de comment le point pourrait bien se passer pour nous, et d'essayer de maximiser les chances que ça arrive. Bien sûr qu'on arrive pas à du 100%, c'est tout l'intérêt de la stratégie d'ailleurs. Cette façon de maximiser ses chances, on la développe partie par partie, en mettant d'abord en place des outils (liste de coups et d'ouvertures possibles).

Il y a 12 heures, denebola a dit :

en gros il estime qu'il y a 3 possibilités avec le service extérieur, le service au T et le service sur le corps. Il considère que les effets et la variation de la vitesse sont des composantes

 - Il expose ensuite 4 possibilités les plus efficaces chez les pros dans les intentions :

        - Service extérieur et attaque dans l'espace libre (the big V) : 66% de réussite

        - Service extérieur et attaque à contre pied (behind the back) 70% de réussite

        - Service au T, attaque dans l'espace libre (The small V) 68%

        - Service au T, attaque à contre pied (Behind the back V) 66%

On peut voir qu'il ne parle pas des services au corps car au niveau pro, c'est essentiellement utilisé en variation et pas forcément représentatif. Par contre, chez les amateurs, c'est souvent une mine d'or pour peu que l'on maîtrise le slice.

C'est un autre point de vue, et une autre approche. Je ne dis pas que ce que je propose ira à tout le monde hein, et finalement tu peux parfaitement fonctionner comme je le conseille en remplaçant mes ouvertures avec ces 4 là. Encore une fois tu es 15, un niveau largement au-dessus de moi, mais personnellement je ne me sens pas capable d'attaquer constamment au deuxième coup de raquette. Deuxième critique : premier point, je me dis que je vais faire un service fort sur le T (avec potentiellement un ace ou service gagnant), puis j'attaque du côté où je n'ai pas servi (espace libre). Deuxième point, service plus lent sur le T puis volée sur l'espace libre. Troisième point, service sans risque sur le point faible (qui se trouve être côté T), puis je rejoue sans risque sur son point faible (qui se trouve être dans l'espace libre). Trois intentions complètement différentes, mais qui rentrent dans la même catégorie. Pour moi ces 4 possibilités viennent tout simplement une conséquence logique : à chaque coup tu vas jouer d'un côté ou de l'autre. Il y a 2 côtés, donc sur 2 coups tu as 4 possibilités. Tu cites certes un grand nom, mais je suis à deux doigts de trouver ça inutile, surtout quand on voit les pourcentages de réussite aussi proches. Pour moi, c'est l'intention de jeu qui compte, et les coups en entiers (effet, direction, vitesse etc...) qui sont des variations. C'est mon avis, encore une fois ça vaut ce que ça vaut !

De plus comme tu dis, le fait de ne pas voir de service au corps chez les pro plus que comme simple variation est (très discutable) dû à une réflexion. Chez eux ça manque d'efficacité pour certaines raisons. Ça reste néanmoins une arme digne d'être citée qui peut être mise au service de telle ou telle ouverture.

Il y a 12 heures, denebola a dit :

Là par contre je ne suis pas d'accord avec ce principe : pour moi, un apprentissage technique d'un nouveau coup va enrichir quoi qu'il arrive la palette du joueur et peut l'aider à progresser dans certaines situations et élargir le champs des possibles. Pourquoi travailler la volée avec un rameur qui ne monte jamais ? Pour lui permettre le cas échéant de ne pas être en difficulté si l'adversaire le force à monter. 

Quand on voit la progression technique ces dernières années de Nadal, Djoko ou des Murray en revers slicé par exemple alors que ce n'est pas au départ une arme réellement prioritaire, on peut se dire que diversifier les possibilités ne peut pas nuire. Alors effectivement, ce n'est pas ce qui va leur faire gagner des matchs, mais ça peut jouer un rôle important très ponctuel ou plus sur la durée d'un match.

Il y a un adage qui dit que l'on gagne des matchs avec ses points forts mais que l'on peut les perdre à cause de ses points faibles, donc quelque part imiter ses points faibles, c'est aussi réduire ses chances de perdre.

Tu as raison ! Je me suis peut être mal exprimé. Ce que je voulais dire, c'est qu'il faut en priorité travailler les coups qui renforcent notre stratégie, ce qui peut impliquer de travailler ses points forts comme ses points faibles. Si je prends mon cas, je pourrais être tenté de travailler la volée car c'est mon gros point faible. Mais après réflexion, on remarque qu'un slice de revers plus efficace et un service slicé seraient plus intéressants vu mon type de jeu. Il n'en reste pas moins qu'avoir une bonne volée me serait utile ! J'essaye juste de donner des priorités à mes entraînements.

Il y a 12 heures, denebola a dit :

+1 avec ça, et pour moi c'est ce qui montre la progression d'un joueur à un moment : le fait de connaitre tellement ses possibilités qu'au final les choix réalisés sont au final assez simples et "limités" tant qu'ils fonctionnent

Choses qu'on retrouve dans ma méthode. On voit que j'utilise souvent les mêmes coups dans mes ouvertures. Alors pourquoi ne pas écrire une méthode permettant d'arriver à ce résultat (ou de le confirmer) puisque ça fonctionne ? C'est ce que j'essaye de faire ! Mais au tennis comme partout, plus tu montes en niveau, moins tu as besoin de méthode complète. Les méthodes sont faites pour accélérer l'apprentissage. Lorsque tu es bon, tu ne vas peut être prendre qu'un ou deux petits conseils dans les méthodes que tu pourras trouver voire rien du tout. Ça n'empêche pas de remarquer qu'elles arrivent bien au même résultat que toi, ce qui semble être le cas ici pour l'instant.

Il y a 12 heures, spoonnie a dit :

 

Intéressent ton post... Bravo pour ton analyse. Voir le tennis comme un jeu de stratégie certes mais seulement un jeu de stratégie ? La stratégie est l’aspect le plus important du tennis ? Pas sur. Histoire de caricaturer, je dirais que la stratégie est une composante comme une autre, au même titre que la technique, le physique ou le mental, ni plus ni moins importante.  Je vois plutôt le tennis comme un sport d’adaptation (comme beaucoup de sport). Adaptation a l’adversaire, au condition,  a sa forme du moment, a son objectif du moment… Rien ne sert d’avoir la meilleure stratégie si on ne peut pas la mettre en place (moyen ou niveau limite). La question que je me pose c’est «  A quel niveau on ne peut plus se passer de stratégie ? » « Ou il y a t’il un niveau ou on peut s’en passer ?» Pour résumer, est ce qu’un non classe peut avoir une autre strategie que « remettre la balle dans le une fois de plus que l’adversaire » (je pense que oui). De même est ce qu’un négatifs (ou mieux) peut avoir comme stratégie de «  ne pas avoir de stratégie » et de jouer toujours de la même façon quelque soit l’adversaire ?   Je pense que oui. Du coup, qu’est ce qui est de la stratégie et qu’est ce qui est de la variation ? J

 

 

Le but de ce post est d'appliquer au tennis des méthodes utilisées en stratégie, car il y a effectivement de la stratégie au tennis. Je ne soutiens en aucun cas que cette méthode se suffit à elle même, qu'elle remplace ou efface les méthodes techniques, mentales ou physiques. Au contraire, j'essaye d'être complémentaire en donnant par exemple les coups à améliorer techniquement pour pouvoir appliquer sa stratégie à la perfection. On peut aussi penser à un entrainement mental pour pouvoir respecter ses stratégies en toute occasion. Bref le tennis est un sport merveilleux avec plusieurs composantes à considérer, et je propose ici de s'intéresser à l'aspect stratégique (qui comporte l'idée d'adaptation). Vu que ce n'est qu'une composante, on peut pallier un manque de stratégie par d'autres qualités, tout comme on peut pallier d'autres défauts par une bonne stratégie. On a forcément une petite part de stratégie quelque part, comme on a un minimum de physique/technique/mental. Je pense donc que quelque soit son niveau on peut s'intéresser à la stratégie, qu'un négatif en a au moins intuitivement développée une, et que jouer de la même façon quelque soit l'adversaire n'entre pas en contradiction avec l'aspect stratégique. Finalement, le seul niveau où on n'a pas le choix, c'est le très haut niveau où rien n'est laissé au hasard. Pour tous les autres, c'est une composante qui a l'intérêt qu'on lui donne. Je pense qu'on sera assez d'accord là dessus.

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Il y a 16 heures, mathieu76 a dit :

Tu t attaques a un gros truc, c est ambitieux :)

Curieux de lire ce que tu vas produire et de te suivre.

Je trouve les moments ou tu te penches sur ton jeu les plus parlants pour moi, moins fan des listes de tous les possibles.

Si tu arrives a produire un truc en 1 page qui te permet d analyser ton jeu, de reperer tes schémas forts, les faibles à eviter et les trucs a bosser je suis preneur.

Personnellement,  je crois avoir bâti mon fond de jeux sur les retours de mes partenaires d entraînement et de mpe, petit a petit + je repere mieux ce qui peut gener l adversaire.

Genre :

quand tu sers avec effet, j ai bcp de mal a te retourner, quand c est a plat pas de pb.

Tu fais trop de fautes en retour, ton ratio quand tu agresses est naze.

Quand tu m agresses et que tu montes sur les balles courtes, tu me mets bcp de pression, quand tu restes au fond je reviens dans le match.

Ton meilleur coup c est ton slice de revers, qu est ce que c est chiant a gerer.

Joue moins propre, mets moins de cadence et gratte plus, il se regale sur les balles a hauteur de hanche, balle soit tres basse soit tres haute.

 

Apres petite reflexion, je propose mon mini resume strategie

1 bien connaître ce que je peux produire (technique,  tactique, physique)

2 bien reperer ce que l adversaire produit

3 produire pour imposer mes forces et eviter de me faire niquer sur mes faiblesses.

 

J'avais raté ton message ! Honte à moi !

Oui je trouve aussi que les applications sont plus parlantes, mais comme je ne cesse de répéter que ce sont des applications à mon cas, je me suis senti obligé de faire une partie plus générale pour pousser les joueurs à créer leur propre stratégie.

Ton résumé stratégique est intéressant, et ta démarche difficilement critiquable. Mais justement j'essaye de faire une analyse plus poussée que ça, et non un kit stratégique en une page. Ce n'est ni mieux ni moins bien, c'est juste mon choix. Ce que je remarque, c'est qu'à la fin tu sors 3 conseils qui te sont adaptés et qui suffiront peut-être à d'autres joueurs. Mais à la fin de ma série d'articles, j'espère pouvoir sortir un truc vraiment très complet et très réfléchi, fruit d'un travail un peu plus conséquent voué uniquement à la stratégie. On disposera aussi d'outils pour en parler. Par exemple là, quelqu'un qui voit mes ouvertures peut me dire "mais pourquoi tu n'utilises pas tel coup plutôt ? Il a telle caractéristique de pas mal et il irait bien !" et ce sans même m'avoir rencontré ! Ça demande plus de travail et donc plus de temps, temps qu'on pourrait décider de consacrer à travailler son revers slicé par exemple, donc c'est un choix. Les avis extérieurs sur son jeu sont en revanche très importants pour bien s'évaluer, ça je suis d'accord.

Pour résumer (puisque t'aime bien ça haha), j'essaye de guider un peu plus.

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Il y a 8 heures, Sylio a dit :

 

Le but de ce post est d'appliquer au tennis des méthodes utilisées en stratégie, car il y a effectivement de la stratégie au tennis. Je ne soutiens en aucun cas que cette méthode se suffit à elle même, qu'elle remplace ou efface les méthodes techniques, mentales ou physiques. Au contraire, j'essaye d'être complémentaire en donnant par exemple les coups à améliorer techniquement pour pouvoir appliquer sa stratégie à la perfection. On peut aussi penser à un entrainement mental pour pouvoir respecter ses stratégies en toute occasion. Bref le tennis est un sport merveilleux avec plusieurs composantes à considérer, et je propose ici de s'intéresser à l'aspect stratégique (qui comporte l'idée d'adaptation). Vu que ce n'est qu'une composante, on peut pallier un manque de stratégie par d'autres qualités, tout comme on peut pallier d'autres défauts par une bonne stratégie. On a forcément une petite part de stratégie quelque part, comme on a un minimum de physique/technique/mental. Je pense donc que quelque soit son niveau on peut s'intéresser à la stratégie, qu'un négatif en a au moins intuitivement développée une, et que jouer de la même façon quelque soit l'adversaire n'entre pas en contradiction avec l'aspect stratégique. Finalement, le seul niveau où on n'a pas le choix, c'est le très haut niveau où rien n'est laissé au hasard. Pour tous les autres, c'est une composante qui a l'intérêt qu'on lui donne. Je pense qu'on sera assez d'accord là dessus.

 

Je ne contredisais pas ton approche. Je n'ai pas dû m'exprimer correctement. Ce que je voulais dire, c'est que dans la pratique, on ne peut pas isoler la stratégie (ou le travail sur la stratégie) des autres composantes du tennis. Dans la théorie oui on le peut. C'est ce que tu as fait et c'est très bien fait. Donc à partir du moment où on veut réfléchir et appliquer des choix stratégiques, on doit le faire en coordination avec les autres aspects du tennis qui sont propres à chaque personne. Donc les choix stratégique que l'on fait ne peuvent pas être basés sur une approche purement théorique mais base sur sur une combinaison de facteurs, capacités mentale, physique, technique… D’ou la difficulté de ton entreprise, les approches stratégiques issues d’autres disciplines tiennent déjà compte de leurs spécificité.  Au échec par exemple, l’approche stratégique ne tient pas compte de la possibilité de se tromper de case du genre, oups je voulais mettre ma tour en D4 et je les mise en D5 (je ne aprle aps d'un mauvais choix mais d'une ereur d'execution)  En tennis, tu ne peux pas arriver a la conclusion que la meilleure façon de battre untel est de faire service volée si tu toute tes volées vont dans le filet. Le travail stratégique personnel doit impérativement tenir compte de tes autres facteurs individuel. C’est la difficulté. Mais ça ne doit pas empêcher une approche ou un travail theorique global, bien au contraire :)

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Il y a 4 heures, mathieu76 a dit :

A mon avis tu as besoin de la strategie dès que ce que tu fais d habitude fonctionne pas.

 

Pas forcement. Parfois, tu pers contre un gars qui est jute meilleur que toi, meme si tu as utilise la meilleure strategie. Dans ce cas la, tu as besoin de jouer plus vite plus fort (je caricature) sans forcement changer de strategie (contre cet adversaire). 

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Il y a 12 heures, spoonnie a dit :

Je ne contredisais pas ton approche. Je n'ai pas dû m'exprimer correctement. Ce que je voulais dire, c'est que dans la pratique, on ne peut pas isoler la stratégie (ou le travail sur la stratégie) des autres composantes du tennis. Dans la théorie oui on le peut. C'est ce que tu as fait et c'est très bien fait. Donc à partir du moment où on veut réfléchir et appliquer des choix stratégiques, on doit le faire en coordination avec les autres aspects du tennis qui sont propres à chaque personne. Donc les choix stratégique que l'on fait ne peuvent pas être basés sur une approche purement théorique mais base sur sur une combinaison de facteurs, capacités mentale, physique, technique… D’ou la difficulté de ton entreprise, les approches stratégiques issues d’autres disciplines tiennent déjà compte de leurs spécificité.  Au échec par exemple, l’approche stratégique ne tient pas compte de la possibilité de se tromper de case du genre, oups je voulais mettre ma tour en D4 et je les mise en D5 (je ne aprle aps d'un mauvais choix mais d'une ereur d'execution)  En tennis, tu ne peux pas arriver a la conclusion que la meilleure façon de battre untel est de faire service volée si tu toute tes volées vont dans le filet. Le travail stratégique personnel doit impérativement tenir compte de tes autres facteurs individuel. C’est la difficulté. Mais ça ne doit pas empêcher une approche ou un travail theorique global, bien au contraire :)

 

Tu as raison, mais je ne compte pas décorréler complètement la stratégie du reste. Si comme tu dis pour des raisons physiques, mentales, techniques ou autres on voit une dégradation de son jeu, il va falloir adapter sa stratégie et on en parlera.

Je précise au passage que ce n'est pas une approche stratégique issue d'un jeu en particulier, mais d'une approche stratégique générale s'adaptant à tout jeu de stratégie et permettant de prendre en compte les spécificités de ce jeu en question. Donc (si je le fais bien), je prendrai bien en compte les particularités du tennis, et uniquement celles-là.

En revanche je comprends pourquoi on me dit que mon approche est très théorique, mais je ne suis pas d'accord. Je la trouve au contraire très pratique : on fait la liste de ses coups et caractéristiques et à partir de là on crée des ouvertures les plus efficaces possibles. Comme je défends que chacun doit faire ce travail lui-même pour que ça lui soit adapté, je suis obligé de parler d'une manière un peu plus générale. Mais bon après chacun son avis sur la question.

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